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Luc-Joseph Bacon

Luc-Joseph Bacon (1737-1798) est un homme politique français du XVIIIe siècle, originaire de l'Artois, dans l'actuel département du Pas-de-Calais.

Luc-Joseph Bacon
Fonctions
Maire en 1790
Biographie
Naissance
Décès
(19 pluviĂ´se an VI)
BĂ©thune
Nationalité
Activité
Période d'activité
XVIIIe siècle
Famille
Bacon de Sains
Père
Charles Joseph Bacon
Mère
Marie Anne Legentil
Fratrie
Hugues François Géry Bacon de Sains, seigneur de Sains
Conjoint
Marie Joseph Angélique Leroy
Autres informations
Domaine
Receveur général des Etats d'Artois
Membre de

Biographie

Luc-Joseph Bacon, est dit né à Béthune en 1736[1]. Mais son acte de décès le déclare natif de Sains-en-Gohelle et âgé de soixante-et-un an en février 1798[2].

Il nait donc en 1737. Il est le fils de Charles-Joseph Bacon et de Marie-Anne Legentil[2].

Selon G. Walter, il est propriétaire à Hersin (Hersin-Coupigny) au moment de la Révolution française[1]. Il peut s'agir en fait de Sains-en-Gohelle qui se situe dans le canton de Hersin[2]. Robert et Cougny le disent cultivateur-propriétaire non à Hersin mais à Hesdin[3].

Luc-Joseph Bacon a épousé dame Marie-Joseph-Angélique Leroy. En 1788, il est receveur général des États d'Artois au département de Béthune[4].

Plusieurs membres de la famille Bacon, vont être inquiétés pendant la Terreur dans le Nord-Pas-de-Calais. Le représentant en mission Duquesnoy envoyé dans la région par la Convention nationale arrête le 17 thermidor an II (), 57 personnes habitant à Béthune, dont Luc-Joseph Bacon, sa mère, son épouse, son frère Hugues (Hugues Bacon de Sains, seigneur de Sains-en-Gohelle) et Archange Bacon. Les suspects sont entassés dans cinq voitures et envoyés au Tribunal révolutionnaire de Paris, celui d'Arras ayant été supprimé le . Ils ont tous été libérés par le comité de sureté générale à la suite de la chute de Robespierre[5].

Luc-Joseph Bacon meurt à Béthune le 19 pluviôse an VI (), âgé de soixante-et-un an[2].

Famille Bacon de Sains

Luc-Joseph Bacon appartient Ă  la famille dite Bacon de Sains, famille de l'ancienne bourgeoisie d'Artois[6].

Cette famille a donné plusieurs seigneurs de Sains-en-Gohelle.

Cet élément est apporté par le dossier de légion d'honneur de son fils Hugues François Bacon[4].

Celui-ci est né à Béthune le où ses parents habitent à cette date.

Luc-Joseph Bacon est le frère de Hugues-François Géry Bacon, seigneur de Sains, qui est le parrain de Hugues-François et qui signe Bacon de Sains.

Hugues-François, fils de Luc-Joseph, est garde du corps du roi. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le et le document qui établit cette distinction le nomme Bacon de Sains. En novembre 1818, Hugues François est maire de Sains-en-Gohelle[4].

Il obtient, pour lui-même et son fils, le un décret de Napoléon III autorisant l'ajout au nom de famille du nom de leur domaine de Sains[6].

Carrière politique

En 1790, en application de la décision de l'Assemblée constituante de 1789 créant les communes, Luc-Joseph Bacon est nommé maire de la commune d'Hersin, puis lorsque la Constitution du 5 fructidor an III (), sous le Directoire, crée les municipalités de canton pour les plus petites communes, il devient président de cette administration municipale de canton et agent national[1]. Robert et Cougny le disent successivement président de l'administration municipale, maire et agent national à Hesdin[3].

Le 23 germinal an V (), il est élu membre du conseil des Anciens. Il siège sur les bancs de la droite de l'assemblée pendant environ cinq mois[1].

On ne connait de son action en tant que député qu'une intervention lors de la séance du conseil des Anciens du 17 messidor an V (). Il donne son opinion sur une question d'ordre agricole, son domaine de compétence. Il s'agit d'une résolution présentée le 6 messidor, relative au paiement du troisième cinquième de la contribution foncière due pour la récolte de l'an V[7].

Les appréciations sur le personnage divergent : pour Robert et Cougny, son rôle effacé serait lié à ses idées modérées[3]; selon G. Walter, Luc-Joseph Bacon tient des positions peu démocratiques, se montrant plus conservateur que la plupart de ses collègues aristocrates[1].

Lorsque intervient le coup d'État du 18 fructidor an V (), mené par trois membres du Directoire contre les royalistes, il fait partie des parlementaires renvoyés dans leurs foyers[1].

Luc-Joseph Bacon va par la suite être élu membre du conseil général du Pas-de-Calais[1].

Armes

La famille Bacon de Sains a pour armes : « De gueules au chef d'argent chargé de deux étoiles de sable[8] ».

Notes et références

  1. G. Walter cité dans la bibliographie.
  2. « Etat-civil Béthune 1798 », sur Archives en ligne Archives départementales du Pas-de-Calais, p. 400
  3. Robert et Cougny, cité dans la bibliographie, p. 135.
  4. « BACON DE SAINS Hugues François », sur Base Léonore
  5. A. Paris, cité dans la bibliographie, p. 305-306.
  6. Gustave Chaix d'Est-Ange, cité dans la bibliographie, p. 185.
  7. Luc Joseph Bacon, Opinion prononcée au Conseil des Anciens par Bacon, représentant du peuple, sur la résolution du 6 messidor, relative au paiement du troisième cinquième de la contribution foncière due pour la récolte de l'an V.: Séance du 17 messidor, an V., de l'Imprimerie de Baudouin, (lire en ligne)
  8. Recueil de la Société d'études de Cambrai, n°31, Lille, 1930, p. 280, lire en ligne.

Bibliographie

  • G. Walter, « Bacon (Luc-Joseph) », dans Dictionnaire de biographie française, tome IV, Paris, 1948.
  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, « Bacon (Luc-Joseph) », dans Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889), Tome I, lire en ligne.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, tome 2, Évreux, 1904, lire en ligne.
  • Auguste Paris, La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux rĂ©volutionnaires d'Arras et de Cambrai, t. 2, Paris / Arras, Putois-CrettĂ© / Rousseau-Leroy, , 402 p. (lire en ligne).

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