Louis Payen (librettiste)
Pierre Albert Paul Liénard, dit Louis Payen, né le à Bagard (Gard)[2] et mort le à Épinay-sur-Seine[3], est un poète, auteur dramatique et librettiste français.
Naissance | |
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Décès |
(à 51 ans) Épinay-sur-Seine |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Pierre Albert Paul Liénard |
Pseudonyme |
Louis Payen |
Nationalité | |
Activités |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (454AP/II)[1] |
Biographie
Fils d'un juge de paix mort alors qu'il avait à peine dix ans[4], Albert Liénard entre au collège de Nîmes puis au lycée de Montpellier où il fonde La Coupe, une revue mensuelle de poésie qui publiera entre autres des poèmes de Paul Valéry.
Après avoir obtenu un premier prix de droit à la faculté de Montpellier puis une licence à la faculté de droit de Lyon, Albert Liénard entre dans l'administration des Contributions indirectes en octobre 1897 d'abord à Montpellier puis à Lyon et enfin à Paris à partir de 1899, tout en poursuivant ses activités d'homme de lettres sous le nom de Louis Payen comme poète, romancier, auteur dramatique et librettiste, et devient le secrétaire de Catulle Mendès.
Il démissionne de son poste de fonctionnaire à la Monnaie de Paris en février 1911 pour se consacrer entièrement à sa carrière littéraire.
Après avoir participé à la première guerre mondiale où il avait été affecté au 122e régiment d'infanterie territoriale, il est nommé en 1920 secrétaire général de la Comédie-Française et y organise des Matinées poétiques pour diffuser la cause de la poésie française auprès du grand public.
Mort à 51 ans à la Maison de santé d'Épinay-sur-Seine où il avait été admis quelques semaines auparavant[5] pour neurasthénie[6], Louis Payen a d'abord été enterré dans le cimetière de la commune[7] avant d'être transféré à Paris et réinhumé au cimetière du Père-Lachaise (95e division).
Il était par sa mère, née Alix Barbusse, un cousin de l'écrivain et journaliste Henri Barbusse.
Ĺ’uvre
- Comme poète
- 1898 : Vers la vie
- 1900 : À l'ombre du portique, éditions de La Maison du poète à Paris
- 1901 : Persée, éditions Rives, Imprimerie ardéchoise
- 1905 : Les Voiles blanches, Ă©ditions du Mercure de France Ă Paris
- 1913 : Le Collier des heures, Ă©ditions du Mercure de France Ă Paris
- 1920 : Les Saisons rouges, éditions Eugène Figuière et Cie à Paris
- 1925 : La Coupe d'ombre, éditions Le Hérisson, Edgar Malfère à Amiens
- Comme romancier
- 1905 : La Souillure
- 1907 : L'Autre femme, Ă©ditions Fasquelle-Charpentier Ă Paris
- Comme auteur dramatique
- 1902 : L'Âme des choses, pièce en 1 acte en vers, au théâtre de l'Athénée (20 juin)
- 1904 : L'Amour vole, comédie en 1 acte, au théâtre Victor-Hugo (2 avril)
- 1907 : La Tentation de l'abbé Jean, pièce en 3 actes, au théâtre du Palais-Royal (12 mars)
- 1907 : Le Bon coin, comédie en 1 acte, à Longwy (22 décembre)
- 1908 : La Victoire, tragédie en 3 actes, au théâtre antique d'Orange (7 août)
- 1911 : La Mort de Siséra / Siséra, tragédie en 2 actes, aux arènes de Nîmes (25 juin)
- 1912 : La Monnaie de singe comédie en 4 actes en collaboration avec Lucie Delarue-Mardrus
- 1912 : Agnès, dame galante, comédie en 4 actes en collaboration avec Henri Cain, au théâtre des Bouffes-Parisiens (28 mars)
- 1921 : Tamyris, pièce en 3 actes en vers, au théâtre antique de Carthage (28 mars)[8]. Reprise au Théâtre national populaire le 9 avril suivant[9].
- 1922 : Les Amants de Ferrare, comédie dramatique en 3 actes, au théâtre municipal de Tunis (15 avril)
- 1924 : L'Ouragan, comédie en 4 actes, au théâtre municipal de Tunis (23 février)
- 1929 : L'Impéria, pièce en 5 actes en vers, au théâtre des arènes de Saintes (11 août)[10].
- comme librettiste
- 1899 : Tiphaine, drame lyrique en 2 actes, musique de Valentin Neuville, à l'Opéra d'Anvers (11 février)
- 1906 : Défense d'entrer ou Porte close, opérette en 1 acte, lyrics de Jacques Bousquet, musique d'Émile Vuillermoz, à Biarritz (31 août)
- 1908 : Madeleine, drame lyrique en 3 actes et 4 tableaux, musique de Valentin Neuville, au Grand-Théâtre de Lyon (11 février)[11]
- 1911 : Les Esclaves, tragédie lyrique en 3 actes, musique d'Aymé Kunc, au théâtre des Arènes de Béziers (27 août)
- 1912 : L'Aigle, épopée lyrique en 3 parties et 10 tableaux en collaboration avec Henri Cain, musique de Jean Nouguès, au théâtre des Arts de Rouen (1er février)
- 1913 : Carmosine, conte romanesque en 3 actes et 4 tableaux en collaboration avec Henri Cain d'après la pièce d'Alfred de Musset, musique d'Henry Février, à la Gaîté-Lyrique (février)
- 1913 : Yato, drame lyrique en 2 actes et 2 tableaux en collaboration avec Henri Cain, musique de Marguerite Labori, à l'Opéra de Monte-Carlo (28 mars)
- 1914 : Cléopâtre, drame passionnel en 4 actes et 5 tableaux, musique de Jules Massenet, à l'Opéra de Monte-Carlo (23 février)[12]
- 1917 : À toute allure, revue en 3 actes et 5 tableaux, musique de Félix Hesse, au théâtre municipal de Lure (6 décembre)
- 1919 : Gismonda, drame lyrique en 4 actes en collaboration avec Henri Cain d'après le drame de Victorien Sardou, musique d'Henry Février, à l'Opéra-Comique (15 octobre)[13]
- 1922 : L'aumône de Don Juan, drame lyrique en 1 acte en collaboration avec Henri Cain, musique de Cécile Simon, créé à New-York[14]. Création en France au Casino d'Aix-les-Bains le 29 août 1925.
- 1922 : Fleur de pĂŞcher, conte lyrique en 1 acte, musique de CĂ©cile Simon, au Casino municipal de Nice (12 avril)
- 1927 : Le Roi d'Yvetot, opérette en 3 actes, musique de Camille Boucoiran, au théâtre Massenet de Saint-Étienne (25 mars)
- 1929 : La Femme nue, drame lyrique en quatre actes d'après la pièce d'Henry Bataille, musique d'Henry Février, à l'Opéra de Monte-Carlo (23 mars). Reprise à l'Opéra-Comique en avril 1932.
Distinctions
- Officier d'Académie (arrêté ministériel du 2 janvier 1908)[15]
- Officier de l'Instruction publique (arrêté ministériel du 17 mars 1913)[16]
- Commandeur du Nichan Iftikhar (1924)
- Chevalier de la Légion d'Honneur (décret du 14 janvier 1925). Parrain : Jules Michel, secrétaire général de la Présidence de la République[17].
Bibliographie
- Les Morts d'hier. Louis Payen, article paru dans la gazette La Vie montpellièraine du 30 juillet 1927[18].
- Discours d'André Dumas aux obsèques de Louis Payen, paru dans le bulletin trimestriel de la Société des poètes français en octobre 1927[19].
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-anfnritkx-1ubcc7bqvd0r7 »
- Acte de naissance n° 29 (vue 23/214). Archives départementales du Gard en ligne, état-civil de Bagard, registre NMD 1873-1882.
- Acte de transcription de décès n° 1785 (vue 10/28). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 6e arrondissement, registre des décès de 1927. L'acte précise qu'il était célibataire.
- Chronique méridionale. Nécrologie. Le Midi, 15 février 1886, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Louis Payen est mort. Les Annales coloniales, 23 juillet 1927, p. 3, Ă lire en ligne sur Gallica.
- Belles-lettres. Louis Payen est mort. Comoedia, 23 juillet 1927, p. 2, Ă lire en ligne sur Gallica.
- Les obsèques de Louis Payen. Comoedia, 27 juillet 1927, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Tamyris. Le Figaro, 27 mars 1921, p. 2, Ă lire en ligne sur Gallica.
- La semaine dramatique. Théâtre populaire (Trocadéro). Le Ménestrel, 15 avril 1921, p. 163, à lire en ligne sur Gallica.
- Aux arènes gallo-romaines de Saintes. L'Appel au peuple des Charentes, 17 août 1929, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- "Madeleine" de Valentin Neuville. La Revue musicale de Lyon, 16 février 1908, pp. 513 à 521, à lire en ligne sur Gallica.
- Partition Ă lire en ligne sur Gallica.
- Affiche originale de Georges Rochegrosse Ă lire en ligne sur Gallica.
- Nouvelles théâtrales. Le Miroir de la Côte d'Azur, 8 avril 1922, p. 8, à lire en ligne sur Gallica.
- Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Officiers d'Académie. Journal Officiel, 20 janvier 1908, p. 522, à lire en ligne sur Gallica.
- Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Officiers de l'Instruction publique. Journal Officiel, 22 mars 1913, p. 2561, à lire en ligne sur Gallica.
- Dossier LH 1639/58 Liénard Pierre, Albert, Paul. Ministère de la Culture, base Léonore.
- Article Ă lire en ligne sur Gallica.
- Discours Ă lire en ligne sur Gallica.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Ressource relative aux militaires :