Louis BĂ©nard
Louis Bénard (Les Avirons, - Cannes, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Sous-officier des troupes de marine au début de la Seconde Guerre mondiale, il fait partie des premiers militaires à rallier les forces françaises libres en Afrique. Il participe avec celles-ci aux campagnes d'Afrique du nord et du Moyen-Orient puis prend part aux libération de l'Italie et de la France.
Louis BĂ©nard | |
Naissance | Les Avirons (RĂ©union) |
---|---|
Décès | Cannes (Alpes-Maritimes) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1930 – 1966 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Distinctions | Officier de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Louis Bénard naît le aux Avirons sur l'île de la Réunion[1]. Exerçant d'abord la profession de cultivateur, il décide de s'engager dans l'armée en et est affecté dans les troupes de marine[2]. Au moment où la guerre éclate, il est en poste à Tripoli au Liban où il est sergent-chef au 24e régiment d'infanterie coloniale[3]. En , il suit les cours de chef de section en vue de devenir officier. Lorsque l'armistice du 22 juin 1940 est signé, il refuse la défaite et, le , sous la houlette de son commandant de compagnie, le capitaine Raphaël Folliot, lui et 130 hommes du régiment s'enfuient pour l'Égypte et rallient les forces françaises libres[3]. Désormais dans les rangs du 1er bataillon d'infanterie de marine, constitué sur la base de la compagnie de fugitifs du 24e RIC, Bénard et ses camarades combattent aux côtés de la 7e division blindée britannique qui lance une offensive vers la Libye contre les italiens occupant cette dernière[2]. Louis Bénard prend ensuite part à la campagne de Syrie en 1941[1].
À la fin de cette même année, il est affecté à l'atelier de matériels lourds de la 2e brigade française libre indépendante commandée par le général Cazaud[3]. Il opère en Syrie avec celle-ci puis la suit en Libye où il se distingue en en récupérant dans les champs de mine une grande quantité de matériel qu'il remet en état au profit de l'unité[3]. En 1943, Louis Bénard participe à la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle les ateliers lourds des différentes brigades indépendantes se fondent en une seule compagnie de réparation divisionnaire affecté à la 1re division française libre[2]. Au sein de la 1re DFL, Bénard est engagé dans la campagne d'Italie puis débarque en Provence en et prend part à la libération de la France[3]. Ses actions de dépannages et de récupération de matériel permettent un maintien à niveau efficace des matériels et contribuent à l'avancée des troupes françaises. Le général Brosset, commandant la 1re DFL, lui remet pour cela une lettre de félicitations[1].
Louis Bénard est muté au début de l'année 1945 au bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique avec lequel il participe à la campagne d'Alsace ainsi qu'à la bataille du massif de l'Authion[1]. La guerre terminée, le lieutenant Louis Bénard prend la tête de la compagnie de transport du 1er régiment de marche malgache à Madagascar puis il retrouve son île natale où il est adjoint du commandant d'arme du secteur[3]. Il est ensuite envoyé au Cambodge où il est chef de l'établissement central du service et matériel avant de participer à la guerre d'Algérie, toujours en tant que chef d'atelier mécanique[2]. Allant jusqu'au grade de lieutenant-colonel, il termine sa carrière militaire en 1966 après avoir été inspecteur de l'armement[1]. Il meurt le à Cannes.
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).