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Louis-César de La Baume Le Blanc de La Vallière

Louis César de La Baume Le Blanc, duc de Vaujours, puis duc de La Vallière, né le à Paris où il est mort le , est un militaire et bibliophile français.

Louis-César de La Baume Le Blanc de La Vallière
Fonctions
Grand fauconnier de France
-
Gouverneur
Duché de Bourbon
-
Charles François de La Baume Le Blanc (d)
Titre de noblesse
Duc de La Vallière
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Paris
Activités
Période d'activité
Famille
Père
Charles François de La Baume Le Blanc (d)
Mère
Conjoint
Anne-Julie Françoise de Crussol d'Uzès (d) (à partir de )
Blason

Biographie

Fils de Charles François de la Baume Le Blanc, marquis puis duc de La Vallière, petit-neveu de la duchesse de La Vallière, maîtresse de Louis XIV, et de Marie-Thérèse de Noailles. Louis César de la Baume Le Blanc épouse (1732) Anne-Julie Françoise de Crussol d'Uzès () dame de Wideville[1] ; leur fille Adrienne-Émilie-Félicité de La Baume Le Blanc de La Vallière, dame de Pagny et de Wideville, épouse en 1756 Louis-Gaucher (1737-1762 ; duc de Châtillon à Mauléon, le dernier des Châtillon-branche de Porcien ; Postérité, cf. Uzès et La Trémoille par sa petite-fille Louise-Emmanuelle de Châtillon).

Le duc de La Vallière est colonel du régiment d’infanterie de son nom en 1727, à dix-neuf ans. En 1730, son père démissionne de sa pairie de France en sa faveur. Il est alors connu sous le nom de duc de Vaujours. En 1739, il hérite de son père le duché de la Vallière et le gouvernement du Bourbonnais. Brigadier des armées du roi en 1740, le duc de la Vallière est capitaine des chasses de la capitainerie royale de Montrouge et Grand Fauconnier de France en 1748. Apprécié de Louis XV, il est également proche de Madame de Pompadour, qui le nomme directeur de son théâtre de société personnel.

Il avait apparemment piètre réputation puisqu'on lit dans les Mémoires secrets de Bachaumont () :

« M. le duc de La Vallière vient de mourir. C'était un des seigneurs les plus corrompus de la vieille cour, ami du feu roi et voué à toutes ses maîtresses. Il mérite cependant qu'on conserve son nom à la postérité comme auteur distingué, comme protecteur des lettres et même comme faiseur. Il avait vendu une fois sa bibliothèque très renommée alors pour les manuscrits. Il s'en était composé une autre d'un nouveau genre, fort précieuse encore ; il avait des tableaux et, moderne Lucullus, il possédait des jardins délicieux, comme ce Romain[2]. »

Il est surtout connu comme l'un des plus grands bibliophiles du XVIIIe siècle[3]. Avec l'aide de son bibliothécaire, l'abbé Rive, il achetait des bibliothèques entières et revendait les ouvrages qu'il avait en double. Il a laissé son nom à une teinte de maroquin, de nuance feuille morte. Sa bibliothèque a été vendue en trois vacations en 1767, 1783 et 1788. Une partie en a été acquise par le comte d'Artois et incorporée au fonds de la bibliothèque de l'Arsenal.

De 1739 à 1763, il possède le château de Champs-sur-Marne, dont son père avait reçu en 1718 la nue-propriété de la princesse de Conti, fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière. Il y mène une vie brillante, recevant des hommes de lettres comme Diderot, Voltaire, d'Alembert, Moncrif. Après la construction de son magnifique château de Montrouge (à l'emplacement de l'actuel l'hôtel de ville de Montrouge[4]), vers 1750, il délaisse Champs, qu'il loue à Madame de Pompadour, et finit par vendre en 1763.

Il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit le .

Catalogue de la première partie de la vente des livres du duc de La Vallière (1783.)

Le duc de La Vallière a fait publier Ballets, opera, et autres ouvrages lyriques[5] (1760) et la Bibliothèque du Théâtre-Français (1768, 3 vol. in-12) dont le principal rédacteur est Barthélemy Mercier de Saint-Léger.

En 1777, il fait obtenir à son protégé Pierre Robert Alixand de Montceau un brevet de conseiller du Roi en sa Capitainerie des Chasses du Louvre. Ce geste n'est pas tout à fait désintéressé, car il a depuis la fin de l'année précédente des vues sur la fille de ce dernier, qui se trouve au couvent du Petit-Luxembourg[6], à Paris. Il échange une correspondance de près d'un an et demi qui laisse penser à sa lecture qu'il s'agit bien d'une liaison amoureuse. À sa mort, le , il laisse à la jeune Anne Charlotte Alixand de Montceau qu'il nomme « son bel enfant », une rente annuelle de 3 000 livres.

Références

  1. André René Le Paige, Dictionnaire topographique, historique, généalogique et…, (1777) Vol. 2, p. 500.
  2. Gustave Vapereau, « Louis César de La Baume Le Blanc, duc de La Vallière », Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, , p. 1207 (lire en ligne [2 vol.], consulté le ).
  3. Georges Grente (dir.), Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIIIe siècle, nouvelle édition revue et mise à jour sous la direction de François Moureau, Paris, Fayard, 1995.
  4. L'histoire de Montrouge sur le site de la ville de Montrouge ville-montrouge.fr (consulté le .
  5. Bibliographie très complète des livrets de musique dramatique et assimilés depuis le milieu du XVIe siècle, sur Gallica.
  6. Couvent des filles du Calvaire ou couvent du Petit-Calvaire, rue de Vaugirard, à l'ouest de l'hôtel particulier connu sous la dénomination Petit Luxembourg.

Bibliographie

  • Dominique Coq, « Le parangon du bibliophile français : le duc de La Vallière et sa collection », dans Histoire des bibliothèques françaises, Cl. Jolly dir., Paris, Promodis Cercle de la Librairie, 1988.
  • Guillaume De Bure, fils aîné, Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. le duc de La Vallière. Partie 1, Tome 1. Première partie, contenant les manuscrits, les premières éditions, les livres imprimés... dont la vente se fera dans les premiers jours du mois de , A Paris, chez Guillaume De Bure, fils aîné, libraire, quai des Augustins, M. DCC. LXXXIII, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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