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Louis-Antoine Dufilhol

Louis-Antoine Dufilhol, né à Lorient en 1791 et mort en 1864 à Rennes, est un haut fonctionnaire français de l'Enseignement.

Louis-Antoine Dufilhol
Fonctions
Recteur de l'académie de Montpellier
-
Augustin Théry (d)
Henri Braive (d)
Recteur de l'académie de Rennes
-
Augustin Théry (d)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Rennes
Nationalité

Carrière dans l'enseignement

Élève à l'école normale le , bachelier es sciences et licencié es lettres[1], il passe le concours de l’École polytechnique et y est reçu troisième le . Il n'y rentre pas pour éviter des frais onéreux. Maître d'étude au collège royal de Pontivy le puis de Rouen le , il est chargé d’enseignement le puis professeur de mathématiques du au .

Docteur en médecine en 1820 de la faculté de Paris[2], il est nommé principal du collège de Lorient lors de la création de celui-ci en 1822. Il est par la suite nommé comme proviseur du collège royal de Nantes le , puis du collège royal de Rennes le [1].

Inspecteur de l'académie d'Aix chargé des fonctions rectorales en Corse le , il est nommé au poste de recteur de l'académie de Rennes en 1839[1].

Recteur de l'académie de Rennes

L'Église contrait le développement de l'Université à Rennes, et Dufilhol tente de s'y opposer. À partir des années 1840 et de l'arrivée à Rennes comme évêque de Godefroy Brossay-Saint-Marc, elle applique une double stratégie pour contrarier le développement des facultés, en ouvrant des établissements d'enseignement face à l'Université, et en agissant au sein du corps enseignant pour favoriser les personnes favorables à l'influence de l'Église dans celle-ci[1].

Le recteur Dufilhol se plaint à plusieurs reprises à l'époque de l'espionnage qu'effectue à Rennes l'évêque légitimisme via le proviseur du Collège Royal, et via Varrin, le doyen de la faculté des lettres. Saint-Marc tente une première fois sans succès, et avec le relais de certains titres de presse locale, de placer en 1842 un professeur favorable aux doctrines de l'Église en remplacement du professeur Zévort. Il parvient cependant à faire nommer en 1844 le professeur Martin comme Doyen de la faculté des lettres à la suite de Varrin. Le recteur Dufilhol est lui remplacé en 1847 à la suite d'interventions répétées de l'Église auprès du ministre et maître de l'Université De Salvandy. Recteur de l'académie de Montpellier le , il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le et nommé recteur honoraire[1].

Les établissements d'enseignement catholiques mettent aussi en place des « cercles des études » qui agissent comme des classes préparatoires, et qui entrent en concurrence avec les enseignements dispensées par des professeurs des facultés au Collège Royal. À ceci s'ajoute la mise en place de pensions dont les prix élevés sont fixés pour attirer les enfants de familles influentes[1].

Ĺ’uvres sur la culture bretonne

Il travaille par ailleurs comme folkloriste et publie des études sur la Bretagne (publiées dans la Revue de Bretagne de 1833 et rééditées dans Le Conteur breton en 1866), et Guionvarc'h, Études bretonnes (1835), ouvrage réédité par la Société des Bibliophiles bretons en 1890[1].

Notes et références

  1. A. Rébillon, « L'Université et l'Église à Rennes au temps de Louis-Philippe (Lettre à Paul-François Dubois) », Annales de Bretagne, 1945, Volume 52, No 52-1, pp. 119-146, consulté sur www.persee.fr le .
  2. Les cahiers du Faouëdic n° 11, p. 10

Voir aussi

Articles connexes

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