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Loi du bon samaritain

La loi du bon Samaritain (en anglais Good Samaritan law) est, aux États-Unis, un ensemble de règles destinées à protéger tout citoyen (et notamment les secouristes bénévoles) portant assistance contre toute poursuite judiciaire possible. Cette appellation est identique pour plusieurs États, mais la loi s'y rapportant varie parfois.

LĂ©gende :
  • Loi de Non-assistance Ă  personne en danger
  • Loi du Bon samaritain
  • Aucune loi en vigueur
  • Aucune donnĂ©e
  • Certaines provinces du Canada (QuĂ©bec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse) ont Ă©galement adoptĂ© ces lois.

    Le nom bon Samaritain réfère à la fameuse parabole prononcée par Jésus dans le Nouveau Testament.

    Caractéristiques des lois du bon samaritain

    Si les lois du bon Samaritain présentent des différences minimes, elles ont certains points communs :

    • en l'absence d'obligation antĂ©rieure de soin (comme les relations parents-enfants ou mĂ©decin-patient), le « bon Samaritain » n'est pas tenu de prĂŞter assistance. Il en va de mĂŞme s'il n'est pas responsable de l'Ă©tat de la victime ;
    • les premiers secours fournis ne doivent donner lieu Ă  aucune rĂ©compense ou compensation financière. Par corollaire, les premiers rĂ©pondants ne sont pas protĂ©gĂ©s par les lois du bon Samaritain lorsqu'ils donnent les premiers soins dans le cadre de leur profession ;
    • une fois les soins commencĂ©s, le sauveteur ne doit pas quitter les lieux sauf si :
      • la victime requiert des soins mĂ©dicaux ;
      • une personne ayant des qualifications Ă©gales ou supĂ©rieures prend le relais ;
      • l’intervention pose un risque pour la vie du sauveteur, pour la vie d'autres personnes ou pour tout autre motif raisonnable (ex. : ne pas avoir de protection pour secourir une personne ensanglantĂ©e) ;
    • le sauveteur n'est pas lĂ©galement responsable de la mort ou des dommages causĂ©s Ă  la victime tant qu'il a agi calmement et rationnellement comme l'aurait fait quelqu'un ayant les mĂŞmes connaissances dans les mĂŞmes circonstances ;
    • le sauveteur ne doit pas aider la victime sans son consentement :
      • le consentement pourra ĂŞtre prĂ©sumĂ© si le patient est inconscient, dĂ©lirant ou droguĂ© — ou si le sauveteur en a la conviction raisonnable ; les tribunaux ont dans ce cas tendance Ă  prĂ©sumer du consentement ;
      • si la victime est mineure ou n'a pas l'âge de consentement mĂ©dical (gĂ©nĂ©ralement, moins de 18 ans, moins de 14 ans au QuĂ©bec), le consentement doit venir de ses parents ou de son tuteur lĂ©gal :
        • si les parents ou le tuteur ne sont pas joignables, le consentement est prĂ©sumĂ© (quel que soit l'avis de la victime) ;
        • si les parents ou le tuteur lĂ©gal sont inconscients, dĂ©lirants ou droguĂ©s, le consentement est prĂ©sumĂ© (dans les mĂŞmes conditions que ci-dessus) ;
        • s’il y a suspicion de maltraitance, le consentement parental n'est pas nĂ©cessaire.

    En droit québécois

    En droit québécois, l'article 2 de la Charte québécoise est l'une des principales dispositions législatives qui favorisent le secourisme. Cet article énonce que :

    « 2. Tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours. Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours, en lui apportant l’aide physique nécessaire et immédiate, à moins d’un risque pour elle ou pour les tiers ou d’un autre motif raisonnable. »

    Parmi les autres dispositions législatives qui favorisent le secourisme, il y a l'article 1471 du Code civil du Québec qui limite la responsabilité des secouristes seulement aux cas de faute lourde et intentionnelle, ainsi que la Loi visant à favoriser le civisme dans son ensemble[1].

    Voir aussi

    Liens externes

    Références

    1. RLRQ, c. C-20
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