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Lions d'Afrique

Lions d'Afrique (titre original : The African Lion) est un film documentaire américain réalisé par James Algar, sorti en 1955.

Lions d'Afrique

Titre original The African Lion
RĂ©alisation James Algar
Scénario James Algar
Winston Hibler
Ted Sears
Jack Moffit
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film documentaire
Durée 75 min
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Produit par Walt Disney Pictures, ce documentaire, qui fait partie de la collection True-Life Adventures, s'intéresse à la faune de l'Afrique.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources suivantes : Leonard Maltin[1]

Sorties cinéma

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database[2].

Origine et production

Lors d'un voyage en en Alaska[3], Walt rencontre Alfred Milotte, propriétaire d'un magasin d'appareils photos et sa femme institutrice Elma[4]. Ils engagent une discussion sur les documentaires consacrés à l'Alaska dont le résultat sera le poste de photographe sur la série de documentaires animaliers True-Life Adventures. Le premier épisode est L'Île aux phoques (On Seal Island) sorti en décembre 1948[3]. Plusieurs courts métrages sont réalisés dans cette série grâce à des séquences tournées par des naturalistes photographes[5]. En l'absence de distributeur soutenant le format des longs métrages documentaires, la série dont la production se poursuit n'est pas distribuée. En 1953 pour résoudre ce problème, Disney fonde sa propre société de distribution, la filiale Buena Vista Distribution[6], et ainsi assurer la distribution de ces films assez éloignés des productions d'animation. Le succès des courts et moyens métrages de la série True-Life Adventures diffusés entre 1950 et 1953 pousse le studio à produire des longs métrages[7].

Plusieurs films sont produits pendant qu'Alfred et Elma Milotte tournent en Afrique plus de 100 000 pieds (30 480 m) durant trois annĂ©es[1] sur les lions et leur Ă©cosystème[8]. Le film Lions d'Afrique reprend un principe cyclique, il dĂ©marre Ă  une saison indĂ©terminĂ©e pour s'achever juste avant les pluies tropicales, signe d'un renouveau pour la savane[9].

Durant leurs trois années de tournage, les Milotte ont traversé le Kenya, l'Ouganda, le Tanganyika, l'Afrique du Sud dont le Zoulouland[9]. C'est après quelques minutes de tournage de la scène du rhinocéros piégé dans des sables mouvants que les Milotte ont décidé d'arrêter de filmer et d'intervenir pour le sauver, allant à l'encontre de l'observation passive[9]. Après l'avoir sauvé, le rhinocéros les a chargés, Alfred Milotte a dû se réfugier dans son camion[9]. Leonard Malton trouve que la compassion humaine a été étrangement récompensée[9].

Sortie au cinéma et accueil du public

Le film comporte plusieurs scènes mémorables dont les sauts d'une antilope lors d'une course pour sa survie, une gazelle poursuivie par un guépard, les lions endormis à l'ombre sous un arbre[1], des éléphants creusant des puits pendant la saison sèche, une invasion de sauterelles[9].

Bosley Crowther Ă©crit que le film est « le plus pur des films documentaires de Disney[9]. Â» Des extraits du films ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour produire trois courts mĂ©trages Ă©ducatifs sortis en 1968[10], The African Lion and His Realm, Birds, Baboons, and Other Animals – Their Struggle for Survival et Elephants and Hippos in Africa.

Ce documentaire a été diffusé à la télévision dans l'épisode Cameras in Africa / Beaver Valley de l'émission Walt Disney Presents sur ABC le avec un autre documentaire La Vallée des castors (1950)[11] - [12]. Plusieurs documentaires de la série True-Life Adventures ont été diffusés dans l'émission Disneyland durant sa première année aux côtés de compilation de courts métrages d'animation de Mickey Mouse, Donald Duck, Dingo ou Pluto[13].

Analyse

Steven Watts écrit que la série dispense souvent des réprimandes fortes au sujet de l'impact de l'homme sur la nature avant de conclure sur un ton optimiste[14]. Dans Lions d'Afrique, Al Milotte décrit une scène où la caméra montre un animal victime des fauves ainsi[14]: « Les autres animaux restent là autour à regarder leur ami se faire manger. Vous pouvez même les entendre dire - Ils ont eu le pauvre Pierre. Heureusement que ce n'est pas moi. » Pour Watts, certains critiques se sont focalisées sur les aspects rudes de la sélection naturelle et concluent que le studio Disney ne fait que présenter le cycle de la nature[14]. Les meurtriers poussent les autres animaux à survivre au jour le jour, ce que Watts contextualise en rappelant que les films ont été diffusés durant la Guerre froide[14]. La lutte pour la survie des animaux sauvages est mise en parallèle avec la compétition, l'adaptation, l'initiative individuelle et le labeur que doivent développer les américains[14].

RĂ©compenses et distinctions

Notes et références

  1. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 128.
  2. (en) The African Lion - Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. (fr) Dave Smith & Steven Clark, Walt Disney : 100 ans de magie, p. 62
  4. (en) Richard Schickel, The Disney Version, p. 284
  5. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 113.
  6. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 80
  7. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 304
  8. Bosley Crowther, « “The African Lion” (1955) », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 130.
  10. Disney Shorts: 1960ies
  11. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 53
  12. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 357.
  13. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 365
  14. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 305
  15. (en) « 6th Berlin International Film Festival: Preisträger », berlinale.de (consulté le )

Liens externes

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