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Ligne de tramway 535

La ligne 535 est une ancienne ligne de tramway reliant Noville-Taviers à Ambresin, également appelée Ligne Zaman ou Petit train Zaman[1]. Elle est aussi connue comme ligne 526 selon son numéro administratif à la SNCV.

Ligne 535
Ligne de Noville-Taviers Ă  Boneffe & Ambresin
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Ancienne passage Ă  niveau Ă  Taviers
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Villes desservies Taviers, Branchon, Wasseiges
Historique
Mise en service 1879 – 1923
Concessionnaires Baron Joseph Emmanuel Jérôme de Zaman (1878 – 1923)
SNCV (depuis 1923)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 526 (ou 143)
Longueur 9,5 km
Écartement Ă©troit (720-1 000 mm)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies 0
(Anciennement Ă  voie unique)

La ligne Taviers - Boneffe - Ambresin (Wasseiges) est la première ligne privée d'intérêt local concédée par l'État belge au sénateur Joseph-Emmanuel Zaman (surnommé "le baron"), un industriel résidant au château de Wasseiges et ayant notamment construit sa fortune en fondant les carrières de Quenast, puis dans diverses activités telles que ou les « Établissements Agricoles d'Uccle », une magnanerie située à Forest, en région bruxelloise ou encore la Société Anonyme la Métallurgique (qui construisit du matériel ferroviaire et - pendant quelques années - des automobiles).

Vers 1860, Joseph Zaman achète le château et la ferme de Wasseiges. En 1864, il fonde avec des partenaires de Tirlemont la sucrerie d'Ambresin. En 1877, ils obtiennent l'autorisation de construire une ligne de chemin de fer vicinal entre la sucrerie et la gare de Noville-Taviers.

La ligne, démontée pendant la première guerre mondiale et arrivée à l'échéance de sa concession, fut ensuite concédée à la SNCV en 1923. Reconstruite à voie métrique, elle présentait une voie à écartement mixte entre Noville-Taviers et Boneffe afin de pouvoir tirer des wagons de betteraves à écartement normal jusqu'à la sucrerie sans transbordement[2]. Elle avait le numéro de tableau horaire 535 dans l'indicateur des chemins de fer belges de 1933 et aurait également eu à un moment le numéro de tableau horaire ligne 143[3], parmi les numéros attribués aux lignes des chemins de fer de l'État.

Ă€ noter que le baron Zaman envisageait de prolonger sa ligne jusqu'Ă  la gare d'Avennes, sur la ligne Statte - Landen (ligne 127).

Histoire

  • Le viaduc de Branchon
    Le , le baron Zaman, associé avec des industriels tirlemontois, constituent « Zaman et Cie » afin de fabriquer du sucre à Ambresin.
  • En 1871, cinq fermiers unissent leur capitaux pour fonder une sucrerie Ă  Boneffe. Joseph Zaman participe Ă©galement Ă  l'aventure.
  • Le parait la loi confiant Ă  l'initiative privĂ©e la possibilitĂ© de mettre en Ĺ“uvre un chemin de fer d'intĂ©rĂŞt local ou vicinal. Ă€ l'Ă©poque, la sucrerie de Ambresin s'est dĂ©veloppĂ©e grâce notamment au chemin de fer Namur - Tirlemont (ligne 142) qui ne desservait pas directement la sucrerie, ce qui nĂ©cessitait un transbordement des betteraves dans des chars Ă  bĹ“ufs, ce qui Ă©tait lent et coĂ»teux.
  • Le , le baron obtient donc en concession la construction et l'exploitation pour 40 ans d'une ligne de chemin de fer Ă  voie Ă©troite de 72 cm d'Ă©cartement entre la gare de Noville-Taviers et la sucrerie d'Ambresin via la sucrerie de Boneffe. L'État y adjoint l'obligation d'organiser un trafic de voyageurs.
  • Le , la ligne est inaugurĂ©e. Outre l'acheminement des betteraves, elle permet Ă  la population des villages traversĂ©s d'Ă©couler ses productions agricoles, voire d'aller travailler Ă  Namur ou mĂŞme dans le bassin de Charleroi.
  • le , le Roi LĂ©opold II inaugure le viaduc de Branchon.

Le baron Zaman est partisan du progrès technique et ses affaires prospèrent, grâce notamment à une machine à vapeur de Watt installée dès 1880 à la sucrerie d'Ambresin et conservée à la Maison de la métallurgie et de l'industrie de Liège.

  • En 1884, un convoi dĂ©raille entre Boneffe et Branchon et cause la mort du machiniste. La voie avait Ă©tĂ© dĂ©formĂ©e par la chaleur.
  • En 1888, une forte tempĂŞte couche un convoi sur son flanc, en ne faisant toutefois que quelques blessĂ©s.
  • En 1892, le baron Zaman cède la sucrerie d'Ambresin Ă  Achille Gilain, sucrier tirlemontois, mais la ligne garde le surnom de "tram Zaman".
  • En 1917, l'occupant dĂ©monte la voie et rĂ©quisitionne le matĂ©riel roulant afin de la rĂ©utiliser Ă  des fins plus prioritaires. Au terme du conflit, la concession expire et les compensations ne suffisent pas pour envisager une reconstruction sur capitaux privĂ©s.
  • En 1920, la sucrerie de Hoegaarden rachète sa consĹ“ur de Boneffe. Quelques annĂ©es plus tard, la production est relancĂ©e et la sociĂ©tĂ© fait reposer une voie mĂ©trique entre Noville et Boneffe, avec troisième file de rail pour l'utilisation de wagons Ă  Ă©cartement standard.
  • En 1923, la SNCV obtient une concession pour reposer une ligne Ă  Ă©cartement mĂ©trique sur l'assiette, Ă  l'exception notable du viaduc de Branchon dĂ©montĂ© et remplacĂ© par une section posĂ©e Ă  mĂŞme le sol. La ligne est inaugurĂ©e en 1925, date Ă  partir de laquelle la sucrerie d'Ambresin fait l'objet d'une nouvelle phase d'extension.
  • En 1945, la sucrerie de Boneffe est Ă  nouveau fermĂ©e. La desserte rĂ©gulière de la ligne prend fin, seuls quelques convois restent mis en route durant la saison betteravière.
  • En 1956, ce trafic rĂ©siduel prend Ă©galement fin, le transbordement Ă  Noville-Taviers n'est plus concurrentiel par rapport au camion. La voie est progressivement dĂ©posĂ©e et en 1965, plus aucun rail ne subsiste.
  • En 1974, les sucreries Tirlemontoises rachètent leur consĹ“ur d'Ambresin et la dĂ©mantèlent.
Vestiges de la liaison ferroviaire entre la sucrerie de Ramillies et Ligne Zaman

Infrastructure

Ouvrages d'art

Ă€ Branchon - seul village rĂ©ellement traversĂ© par la ligne, les autres ne sont que frĂ´lĂ©s - un viaduc mĂ©tallique culminant Ă  5,5 m au-dessus du sol franchissait une lĂ©gère dĂ©pression du terrain[4]. Comme d'une part le vicinal est capable de s'affranchir de pentes plus prononcĂ©es que le "grand" chemin de fer, et d'autre part que l'on n'a pas saisi l'opportunitĂ© d'Ă©tablir des dĂ©blais ou remblais, ce viaduc Ă  l'utilitĂ© toute relative devait certainement ĂŞtre une coquetterie du baron. Une autre explication serait liĂ©e Ă  une pratique agricole de l'Ă©poque : le bĂ©tail circulait librement dans les rues, et le viaduc permettait d'Ă©viter des accidents, ainsi que les rĂ©ticences des fermiers.

  • Le viaduc de Branchon
    Le viaduc de Branchon
  • Ancien pont du train Zaman Ă  Wasseiges
    Ancien pont du train Zaman Ă  Wasseiges

Vestiges

Utilisation

Actuellement, la ligne est déferrée. Certains tronçons ont été réintégrés aux parcelles agricoles adjacentes alors qu'un sentier et taillis attestent toujours du tracé en d'autres endroits.

Les anciennes gares

  • Gare d'Ambresin
    Gare d'Ambresin
  • Gare de Wasseiges
    Gare de Wasseiges
  • Gare de Branchon
    Gare de Branchon
  • Gare de Boneffe
    Gare de Boneffe
Anciens remises à Ambresin (une partie des bâtiments restants de l'ancienne sucrerie)

Exploitation

Horaires

Tableaux[note 1] : 535 (1931)[5].

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Été .


Notes et références

Notes

  1. Correspondant en Belgique à un numéro national attribué à chaque ligne de transport en commun utilisé sur les indicateurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB). Pour les lignes autres que celles de la SNCB, ce numéro ne correspond généralement pas à l'indice de la ligne.

Références

Voir aussi

Sources

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