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Ligne de Roumazières-Loubert au Vigeant

La ligne de Roumazières-Loubert au Vigeant est une ancienne ligne de chemin de fer, qui reliait la gare de Roumazières-Loubert dans le département français de la Charente, sur la ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême, à celle du Vigeant sur la ligne de Lussac-les-Châteaux à Saint-Saviol dans le département de la Vienne en desservant notamment Confolens.

Ligne de
Roumazières-Loubert au Vigeant
Image illustrative de l’article Ligne de Roumazières-Loubert au Vigeant
La gare de Confolens en 2011
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Confolens
Historique
Mise en service 1887
Fermeture 1988
Concessionnaires Charentes (1873 – 1878)
État (Non concédée) (1878 – 1883)
PO (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2006)
Ligne déclassée (à partir de 2006)
Caractéristiques techniques
NumĂ©ro officiel 608 000
Longueur 42 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15ʉۡ
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Conseil Général de la Charente
Exploitant(s) Chemin de Fer Charente-Limousine
Trafic Exploitation touristique entre Roumazières-Loubert et Confolens

Bien que presque entièrement dĂ©classĂ©e, elle figure toujours dans la nomenclature du rĂ©seau ferrĂ© national sous le no 608 000.

Histoire

Le Conseil gĂ©nĂ©ral exprime pour la première fois un vĹ“u pour la construction de la ligne en 1856. La ligne « de Confolens Ă  Excideuil[1] Â» est concĂ©dĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral de la Charente Ă  la Compagnie des chemins de fer des Charentes par une convention signĂ©e le entre le dĂ©partement et la compagnie. La dĂ©claration d'utilitĂ© publique de la ligne, Ă  titre d'intĂ©rĂŞt local, est prononcĂ©e par un dĂ©cret du qui approuve la convention de concession[2]. La Compagnie des Charentes commence les travaux de la ligne avant d'ĂŞtre obligĂ©e d'interrompre le chantier, en 1877, du fait de difficultĂ©s financières. La ligne de Confolens Ă  Exideuil est incorporĂ©e dans le rĂ©seau d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral par une loi le . Cette mĂŞme loi approuve la convention signĂ©e le entre la Compagnie des Charentes et l'État pour le rachat de la ligne par ce dernier[3]. Le tracĂ© dĂ©finitif de la ligne, approuvĂ© par dĂ©cret en , permet une reprise du chantier que la compagnie toujours en dĂ©ficit sous-traite Ă  des entrepreneurs. Bien que les infrastructures soient en grande partie rĂ©alisĂ©e, le chantier est de nouveau arrĂŞtĂ© en 1883.

La section de ligne de Confolens au Vigeant a été déclarée d'utilité publique sous l'intitulé « de Confolens à la ligne de Civray au Blanc » par une loi le [4].

La ligne de Confolens à Exideuil est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5]. La ligne est ouverte à l'exploitation le et l'inauguration de la section de Roumazières à Confolens a lieu le [6].

La Compagnie du chemin de fer de Paris Ă  OrlĂ©ans obtient par une convention signĂ©e avec le Ministre des travaux publics le la concession Ă  titre dĂ©finitif de la ligne de « Confolens Ă  la ligne de Civray au Blanc Â». Cette convention est entĂ©rinĂ©e par une loi le [7].

Le , la ligne a été fermée au service des voyageurs. Le trafic des marchandises subsistera jusqu'au , date de la fermeture à tous trafics.

La ligne a été déclassée en plusieurs étapes :

  • D'Availles au Vigeant, le (PK 29,150 Ă  41,780) : [8].
  • Section Ă  Confolens (PK 16,935 Ă  17,633), le [9].
  • De Roumazières-Loubert Ă  Confolens (PK 0,300 Ă  16,935), le [10].

La voie entre Roumazières et Confolens a été remise en état et est utilisée par l'association Chemin de fer Charente-Limousine créée en 1992. En 2014, l'association projette de rouvrir à long terme la ligne jusqu'aux carrières de Négrat (commune de Saint-Germain-de-Confolens) dans un premier temps puis jusqu'à Lessac dans un second.

Notes et références

  1. Orthographe de l'époque du nom de la commune d'Exideuil, à ne pas confondre avec la commune d'Excideuil située dans le département de la Dordogne.
  2. « N° 3574 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Confolens à Excideuil : 13 juin 1874 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 9, no 234,‎ , p. 661 - 677 (lire en ligne).
  3. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395,‎ , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  4. « N° 7885 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement des chemins de fer : 1° de la ligne de Poitiers à Limoges, près Nouaillé, au Blanc ; 2° de Civray à Lussac et de Montmorillon au Blanc ; 3° de Confolens à la ligne de Civray au Blanc : 7 avril 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 18, no 437,‎ , p. 458 (lire en ligne).
  5. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  6. Inventaire général du patrimoine culturel, Ministère de la Culture et de la communication, « Voies ferrées », Charente limousine, Communauté de communes de Confolentais, (consulté le )
  7. « N° 26346 - Loi qui concède diverses lignes de chemin de fer à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 20 mars 1893 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 46, no 1546,‎ , p. 841 - 846 (lire en ligne).
  8. Journal Officiel de la République Française du 18 novembre 1970, page 10 609.
  9. Journal Officiel de la République Française du 26 mai 2000.
  10. Journal Officiel de la République Française du 11 mars 2006.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Henry Le Diraison et Yvette Renaud, Voyages en Charente au temps de la vapeur, La Couronne, Centre dĂ©partemental de la documentation pĂ©dagogique de la Charente, coll. « Cultures et traditions charentaises », , 304 p. (ISBN 2-903770-48-4, prĂ©sentation en ligne)
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