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Lignage Coudenbergh

Le Lignage Coudenbergh ou Coudenberg est l'un des sept Lignages de Bruxelles.

Lignage Coudenbergh
Image illustrative de l’article Lignage Coudenbergh
Armes de la famille.

Blasonnement de gueules plain qui est Bruxelles, à trois tours d'argent ajourées du champ, ouvertes d'azur
Lignées Lignages de Bruxelles
Allégeance alt Ville de Bruxelles

Armes

Ce lignage portait de gueules plain qui est Bruxelles, à trois tours d'argent ajourées du champ, ouvertes d'azur. Cimier : une tour de l'écu, de laquelle sortent par le haut deux serpents naissants. Supports : deux lions[1].

En réalité, les armes de ce Lignage figuraient un, puis trois châteaux. L'on retrouve ces châteaux, pris souvent, et sans doute à tort, pour des tours, dans le blason d'un grand nombre de familles patriciennes issues des van Coudenberg ou apparentées à eux[2].

C'est sans doute une allusion au palais du Coudenberg[3].

Histoire

La Porte de Schaerbeek (anciennement porte de Cologne) en 1612

Ce lignage tire son nom de la colline bruxelloise du Coudenberg[3], le Froid Mont, sur laquelle s'élevait le château ducal. Hugo de Frigido Monte[4] est déjà mentionné en 1187 comme témoin dans un acte relatif à l'abbaye de Forest. Un autre Hugues de Coudenberg est échevin de Bruxelles en 1236. C’est ce dernier qui semble être l’ancêtre commun dans la généalogie établie par le secrétaire de la ville de Bruxelles Jean Baptiste Houwaert[5]. Il est également avéré qu’au XIIIe siècle, la famille van Coudenberghe possédait des biens sur cette colline dont elle porte le nom et où s'élevait le palais ducal[6].

En 1376, 51 personnes étaient inscrites au Lignage Coudenbergh. Douze chefs de ménage du nom de van Coudenberghe sont inscrits au Lignage Coudenbergh à cette date-là, et constituent alors près d’un quart de ce lignage[7].

Ces personnes se répartissaient en 22 familles qui sont van Coudenberghe (avec ses branches Coudenberghe dit van den Payhuse, Coudenberghe dit t’Serhuygh, Coudenberghe dit in de Catte), de Hertoghe, van der Zennen, Schat, Oemen, Rolibuc dit van Coudenberghe, van Campen dit Bossart, Storm, van Prindael, de Stoevere, Estor, van Stalle, van Wyneghem, van den Hane dit Vileyn, Colays, Taye, van Loxhem, Godenoys, Geval, van Buyseghem, van den Steene, t’Servrancx[8].

Les registres du Lignage Coudenberg, à partir de 1587 et jusqu’à 1794, ont fait l’objet d’une publication scientifique[9]. Cette publication contient aussi la transcription d'un album héraldique, armorial partiel du Lignage Coudenbergh, de la main de Jean Christophe Brambilla[10].

Le Manuscrit de Roovere, transcrit et publié[11], contient les ascendances lignagères des personnes admises au Coudenbergh lors des derniers siècles avant la disparition de cette institution bruxelloise. Par ailleurs, l'ouvrage de Désiré van der Meulen sur les Lignages de Bruxelles[12] tel que synthétisé dans la Liste et armorial des personnes admises aux Lignages de Bruxelles mentionne aussi ces Lignagers.

Enfin, notons que la Porte de Cologne était défendue par le Lignage Coudenberg, auquel s’adjoint en 1422 la nation de Saint-Géry[3].

Notes et références

  1. Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, Bruxelles, Bruylant, 1882-1884, p. 126.
  2. François de Cacamp, dans l'ouvrage d'Edouard Goossens-Dubois, Les Familles Goossens, originaires de Hoeilaert au duché de Brabant (1502 - 1963), Editions du Genealogicum Belgicum, Bruxelles, 1963, page 23, écrit que : L'usage du milieu lignager bruxellois était de désigner ce meuble héraldique, dont la sphragistique bruxelloise offre des modelés très variés, du nom de "castra", et non de "turres".
  3. Roel Jacobs, Coudenberg, dans : Dictionnaire d'Histoire de Bruxelles, Collection Dictionnaires, Éditions Prosopon Bruxelles, 2013, pp. 529.
  4. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Répertoire prosopographique (XIe - XIIIe siècle), Studia Bruxellæ, 2012, n° 34 Frigido Monte / Coudenberg, pages 58 à 60.
  5. Louis Robyns de Schneidauer, dans Préface et introduction de l’ouvrage d’Henry-Charles van Parys, Inventaire analytique du Fonds Houwaert – de Grez, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, 1971, note, pages V et VI, que le Jonkeer Jean-Baptiste Houwaert avait été baptisé à Sainte-Gudule le 24 juillet 1626, et est mort à Bruxelles le 19 octobre 1688. Il était le fils de Jean-Baptiste Houwaert, écuyer, maieur du pays de Merchtem, assesseur de bande d’ordonnance, membre du Lignage Sweerts, et de Catherine de Fort. Son grand-père Jean-Baptiste Houwaert, écuyer, membre du Sweerts, avait épousé Sarah Hellincx et était le fils du poète Johan Baptista Houwaert.
  6. Jacqueline Vandervelde, L’évolution du patriciat bruxellois des origines à 1360, septembre 1954, pp. 14 et 15.
  7. Henry-Charles van Parys, Note sur les Lignages de Bruxelles en 1376, Brabantica, tome I, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, 1956, tome I, pp. 305 Ă  331.
  8. Henry-Charles van Parys (Dir.), Généalogie des familles inscrites au lignage de Coudenberg en 1376 d'après le Liber familiarum de Jean-Baptiste Houwaert, Brabantica, tome II, 2ème partie, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, 1957, pp. 1 à 92.
  9. Monique Marchal-Verdoodt, Les Registres du Lignage Coudenberg, Recueil V des Tablettes du Brabant, 1975, 346 pages.
  10. Jean Christophe Brambilla, seigneur de Fleschières, né à Bruxelles en 1742, avocat patrocinant au Conseil souverain de Brabant et hérault d’armes de la province et duché de Luxembourg et comté de Chiny, et ensuite de la province et comté de Namur, membre du Coudenbergh.
  11. Paternostre de La Mairieu, Le Manuscrit de Roovere conservé au Fonds Général du Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Royale de Belgique, Recueils X et XI des Tablettes du Brabant, 1981 et 1982, pp. 191 à 266.
  12. Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles admises aux lignages de Bruxelles depuis le XIVe siècle jusqu'en 1792. Avec une introduction sur l'histoire des lignages, Anvers, 1869.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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