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Lhassa : le Tibet disparu

Lhassa : le Tibet disparu est un ouvrage de l'explorateur et alpiniste autrichien Heinrich Harrer, paru en 1992. Heinrich Harrer en a rĂ©alisĂ© les photographies et les textes. Il y prĂ©sente et commente deux cents photos, en noir et blanc, du Tibet, faisant ainsi revivre Lhassa et ses environs avant l'intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951). Ce livre est dĂ©diĂ© par Harrer « Aux enfants du Tibet Â». Il comporte un message du 14e dalaĂŻ-lama et une introduction du photographe et alpiniste Galen Rowell.

Lhassa : le Tibet disparu
Auteur Heinrich Harrer, 14e dalaĂŻ-lama, Galen Rowell
Genre RĂ©cit de voyage
Titre Das alte Lhasa. Bilder aus Tibet
Date de parution 1996
ISBN 3550084358
Éditeur Édition de La Martinière
Date de parution 1997
Nombre de pages 228
ISBN 2-7324-2350-5

Résumé

En mars 1938, l'Autriche est annexée par l'Allemagne nazie et, avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, Heinrich Harrer, qui se trouve alors aux Indes britanniques pour préparer l'ascension du Nanga Parbat, est interné par les autorités anglaises. Il réussit toutefois à s'échapper du camp de Dehra Dun en Inde, le avec Peter Aufschnaiter.

Aufschnaiter et Harrer se réfugient au Tibet et parviennent à Lhassa, après deux ans de voyage, le . Ils séjournent à Lhassa pendant cinq ans et Heinrich Harrer devient l'ami du jeune dalaï-lama. Au cours de ce séjour, la situation administrative des deux Européens évolue. Après avoir obtenu le statut de résident permanent, ils sont nommés fonctionnaires du gouvernement et travaillent à ce titre pour le gouvernement tibétain.

Lhassa : le Tibet disparu, qui présente quelques-unes des milliers de photos prises par Harrer à Lhassa et alentour durant son séjour, est en quelque sorte la suite visuelle de Sept ans d'aventures au Tibet. Les photos sont commentées par Harrer, ce qui lui permet de dresser un état de la société tibétaine avant le retour des Chinois à Lhassa en 1951.

Harrer quitte Lhassa en devant l'invasion du Tibet par les Chinois, puis le Tibet en . Peter Aufschnaiter reste un peu plus longtemps Ă  Lhassa mais part Ă  son tour quand il apprend la fuite du dalaĂŻ-lama.

Selon Bruno Beger, Harrer eut, après la guerre, une querelle avec le chef de l'expédition allemande au Tibet, Ernst Schäfer, qui l'accusait d'avoir présenté comme siennes des photos prises à Lhassa en 1939 par cette même expédition[1].

Les chapitres

  • Le jeune couple et l'abricot. Des nomades qu'Harrer et Peter Aufschnaiter avaient rencontrĂ©s près d'un col Ă  6000 mètres d'altitude, et qu'ils retrouvent Ă  Lhassa oĂą ils sont venus en pèlerinage. Ils mendiaient au bord du Lingkor dans le but de d'obtenir suffisamment d'argent et de tsampa pour retourner dans leur terre natale, le Changtang[2].
  • La digue. Un descriptif des ouvriers qui y travaillent.
  • L'Agriculture. Harrer explique les systèmes de jachère Ă©laborĂ©s permettant Ă  la terre de se reconstituer[3].
  • Les jeux de hasard et d'argent.
  • Les canots en peau de yak.
  • Le thĂ© au beurre.
  • Bouchers et marĂ©chaux-ferrants. Toute vie Ă©tant considĂ©rĂ©e comme sacrĂ©e au Tibet, les bouchers (ragyapa) Ă©taient tenus de vivre hors de la ville, mais jouaient un rĂ´le important, dĂ©barrassant la ville des cadavres d'animaux. Les marĂ©chaux-ferrants Ă©taient considĂ©rĂ©s comme les bouchers, car les TibĂ©tains pensaient qu'en ferrant les chevaux, ils les faisaient souffrir. Dans les petits villages, ils faisaient aussi office de boucher[4].
  • Les prosternations.
  • Les lama mani. C'est le nom des mendiants itinĂ©rants qui utilisaient des tankas particuliers transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, racontant la vie d'un saint, le plus souvent MilarĂ©pa et Padmasambhava. Ils assuraient la transmission orale d'une partie de la culture tibĂ©taine[5].
  • Les criminels : Il indique que « si les punitions encourues n'Ă©taient gĂ©nĂ©ralement pas trop sĂ©vères, il arrivait cependant que l'on batte certains criminels coupables de dĂ©lits graves. Dans ce cas, on fouettait l'homme jusqu'Ă  lui briser les tendons derrière les genoux, si bien qu'il en demeurait infirme Ă  vie. ». Par ailleurs il mentionne qu'avant la mise en Ĺ“uvre des rĂ©formes du 13e dalaĂŻ-lama (1913), on punissait les grands criminels en leur coupant la main puis le moignon Ă©tait plongĂ© dans du beurre en Ă©bullition[6].
  • Les moines-policiers. Ils assuraient la sĂ©curitĂ© lors des cĂ©lĂ©brations du Mönlam, les jours qui suivaient les festivitĂ©s du Nouvel An, le Losar[7].
  • Le Roi de l'annĂ©e.
  • Lettres-flèches et courreurs-postiers. C'est un descriptif du mĂ©tier de postier[8].
  • L'oracle de la pluie. L'oracle de Gadong, appartenant aux chokyong[9].
  • Le commerce de la laine et du sel.
  • Les yaks.
  • Les maĂ®tres-artisans. On reconnaĂ®t les umdze au pendentif en or, incrustĂ© de turquoises et de perles fines, qu'ils portent Ă  l'oreille gauche[10].

Éditions

  • (de) Das alte Lhasa. Bilder aus Tibet, Ullstein Buchverlage & Co. KG/Ullstein Tas, 1996, (ISBN 3550084358) - (en) Avec Galen Rowell, Lost Lhasa: Heinrich Harrer's Tibet, New York: Harry N. Abrams; Hood River, 1992, (ISBN 0810935600) - (fr) Lhassa : le Tibet disparu, texte et photographie de Heinrich Harrer, 223 pages Édition de La Martinière, 1997, (ISBN 2-7324-2350-5)

Vidéo

Voir aussi

Références

  1. Charlie Buffet, Polémique autour du héros du film de Jean-Jacques Annaud. Un nazi au Tibet. Heinrich Harrer, l'alpiniste autrichien incarné par Brad Pitt dans « Sept Ans au Tibet », fut un SS, non pas de circonstance, comme il s'en défend, mais de conviction. Enquête, Libération, 20 octobre 1997.
  2. Lhassa : le Tibet disparu, p. 64-65
  3. Lhassa : le Tibet disparu, p. 78
  4. Lhassa : le Tibet disparu, p. 126
  5. Lhassa : le Tibet disparu, p. 134
  6. Lhassa : le Tibet disparu, p. 138-139
  7. Lhassa : le Tibet disparu, p. 148
  8. Lhassa : le Tibet disparu, p. 164
  9. Lhassa : le Tibet disparu, p. 172
  10. Lhassa : le Tibet disparu, p. 194
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