Lettre d'une inconnue (film)
Lettre d'une inconnue (Letter from an Unknown Woman) est un film américain réalisé par Max Ophüls, sorti en 1948, librement adapté de la nouvelle éponyme Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig.
Titre original | Letter from an Unknown Woman |
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RĂ©alisation | Max OphĂĽls |
Scénario |
Howard Koch Max OphĂĽls |
Musique |
Daniele Amfitheatrof Franz Liszt Wolfgang Amadeus Mozart Richard Wagner |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Rampart Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame romantique |
Durée | 86 min |
Sortie | 1948 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Stefan Brand est un riche pianiste qui aime sortir la nuit et séduire les femmes. Un soir, alors qu'il rentre chez lui, il trouve une lettre d'une expéditrice inconnue. Les premières lignes l'accrochent et la lecture l'occupe finalement toute la nuit. Au fur et à mesure, il se découvre un passé sous le regard passionnel d'un être qu'il a ignoré.
Une quinzaine d'années plus tôt, alors qu'il emménageait dans un nouvel appartement, la fille de la voisine est tombée sous son charme. Elle l'a épié, suivi, aimé follement en secret. Elle le rencontrera un jour, ils passeront la nuit ensemble. Pour lui, ce ne sera qu'une passade, pour elle ce sera l'amour de sa vie.
Fiche technique
- Titre original : Letter from an Unknown Woman
- Titre français : Lettre d'une inconnue
- RĂ©alisation : Max OphĂĽls
- Assistants-réalisateurs : 1) John Sherwood / 2) Leo Werner, Mickey Bennett
- Scénario : Howard Koch et Max Ophüls d'après la nouvelle "Brief einer Unbekannten" (Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig (1922)
- Producteurs : John Houseman, Nate Blumberg (non crédité) / Producteur exécutif :William Dozier, pour Rampart Production (William Dozier & Joan Fontaine)
- Directeur de production : Edward Dobbs
- Société de distribution : Universal Pictures / Distributeur en France : Universal Films S.A.
- Musique : Daniele Amfitheatrof, Franz Liszt (Etude in D Flat Major), Wolfgang Amadeus Mozart (La Flûte enchantée), et Richard Wagner (Tannhäuser: O du mein holder Abendstern)
- Photographie : Franz Planer (signée Frank Planer)
- Montage : Ted J. Kent
- Direction artistique : Alexander Golitzen
- DĂ©corateurs de plateau : Russell A. Gausman et Ruby R. Levitt
- Costumes : Travis Banton (robes) et Virginia Tutwiler (non créditée)
- Son : Glenn Anderson, Leslie I. Carey
- Coiffeuse : Carmen Dirigo
- Maquilleurs : Bud Westmore, Lou La Cava
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Tournage : d'août à aux studios Universal, 100 Universal City Plaza, Universal City, Californie
- Format : noir et blanc – 35 mm – 1,37:1 – mono (Western Electric Recording)
- Genre : drame romantique
- Durée : 86 minutes
- Date de sortie :
- États-Unis : (New York)
- France :
Distribution
- Joan Fontaine : Lisa Berndle
- Louis Jourdan : Stefan Brand
- Mady Christians : Madame Berndle
- Marcel Journet : Johann Stauffer
- Art Smith : John
- Carol Yorke : Marie
- Howard Freeman : Monsieur Kastner
- John Good : Lieutenant Leopold von Kaltnegger
- Leo B. Pessin : Stefan Junior
- Sonja Bryden : Frau Spitzer
- Acteurs non crédités
- Paul E. Burns : Concierge
- Celia Lovsky : Vendeuse de fleurs
- Erskine Sanford : Porteur
- Roland Varno : Second de Stefan
- Otto Waldis : Second concierge
Autour du film
- C'est pour tourner le rôle de Stefan Brand que les studios Universal firent d'abord venir le jeune Jacques François à Hollywood. Comme ce dernier tardait à arriver, à cause d'une phobie des avions qui l'obligea à venir de France par bateau puis par train, le rôle fut finalement confié à Louis Jourdan pour qui ce sera le lancement d'une carrière. Engagé sous contrat, François attendit, quant à lui, plusieurs mois avant de tourner le moindre film.
Critique
« Passion bafouée. Celle d'une femme (Joan Fontaine) dont le cœur bat en secret pour un pianiste volage qu'elle a croisé à trois reprises, qu'elle épie, qui l'ignore, auquel elle s'offre corps et âme, mais qui ne la reconnaît pas, ou trop tard, en recevant une lettre posthume dans laquelle elle avoue sa vaine quête : « Je n'ai que toi, toi qui ne m'as jamais connue et que j'ai toujours aimé. » Seule la caméra rapproche dans un même mouvement les amants que tout sépare. La dévotion de la femme douce illuminée par un amour absolu se heurte à l'aveuglement d'un amant frivole aux abandons sensuels sans lendemains. Cette Adèle H. viennoise hante des lieux qui trahissent la malédiction de ses espoirs, son chagrin et l'irrémédiable incompatibilité du cynisme et du sacré. »
— Jean-Luc Douin[1]
RĂ©compenses
- National Film Registry 1992 : Sélectionné et conservé à la Bibliothèque du Congrès américain.
Notes et références
- , Jean-Luc Douin, Télérama no 2308 – 6 avril 1994.
Voir aussi
Bibliographie
- Utopia, « Lettre d'une inconnue », V.O. Version originale no 101, Paris, , p. 18
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- (en) Une analyse du film sur www.filmsite.org