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Les Eaux-Vives

Les Eaux-Vives sont un quartier populaire de Genève, en Suisse et une ancienne commune du canton de Genève. Le quartier est situé sur la rive gauche du lac Léman.

Les Eaux-Vives
Les Eaux-Vives
Vue sur les Eaux-Vives depuis la cathédrale Saint-Pierre
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Genève Genève
Ville Genève
Code postal 1207
DĂ©mographie
Population 30 423 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 12′ 16″ nord, 6° 09′ 35″ est
Transport
Tramway (12) (17)
Bus (1) (2) (6) (9) (10) (11) (25) (33) (A) (E) (E+) (G) (G+)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
Voir sur la carte administrative du canton de Genève
Les Eaux-Vives

    Toponymie

    Les Eaux-Vives ("aqua viva" en latin et "aigues vives" en patois) tirent leur nom de sources abondantes et jaillissantes qui se trouvent sur leur territoire, au-dessous de Montchoisy. Chaque fois que l'on a creusé le sol dans cette région, on a trouvé des nappes d'eau souterraines, et l'on a constaté en outre l'existence de canaux destinés à amener de fort loin les sources d'eau potable[1].

    Histoire

    Commune autonome

    La commune des Eaux-Vives est créée par un arrêté du instituant une administration municipale des communes sur le territoire genevois. Lors du départ des troupes françaises, la constitution genevoise de 1814 laisse subsister le régime établi précédemment.

    Jusque vers 1830, la commune n'entame pas de grands travaux mais améliore son éclairage public. Une souscription est organisée en 1838 en vue de construire un nouveau temple protestant qui est inauguré en 1842. Cet édifice, précoce exemple de style néogothique montrant des arcs Tudor d'influence anglaise, est dû à l'architecte genevois Jacques-Louis Brocher[2].

    La révolution de 1846 a d'importantes incidences sur la vie communale, notamment en ce qui concerne les nouvelles charges incombant à la municipalité (traitements de l'instituteur et du pasteur, entretien de l'école et du temple, etc.). Avec la loi de 1849, les anciennes fortifications sont supprimées autour de Genève et les rues des Eaux-Vives et de la Terrassière en deviennent des prolongements. La question de la fusion commence déjà à se poser.

    Armoiries

    La commune adopte des armoiries en 1904, qui se lisent : « écu coupé, au 1 de pourpre et de trois faces ondées diminuées d’argent, la fasce supérieure supportant une barque au naturel, vue de pointe, armée de deux voiles latines d’argent en sautoir, le mât portant au sommet un guidon flottant à senestre ; au 2 parti : de gueules à la clef d’or en pal, le panneton tourné à senestre, et d’argent à l’arc au naturel, posé en barre et traversé en bande d’une flèche de même. Comme cimier au soleil d’or, portant en cœur les lettres IHS de sable ». Une devise en latin est inscrite : « Aquis vivis felicitas. Les vagues et la barque sont une référence au lac et au port des Eaux-Vives ; la clef vient des armes de l’Évêché (l’évêque possédait jadis une partie du territoire communal) ; arc et flèche rappellent le « Noble Exercice de l’Arc » dont le siège se trouvait dans la commune[3] - [4].

    Urbanisation

    Façade de l'ancien bâtiment voyageurs de la gare de Genève-Eaux-Vives.

    Dès les années 1860, les signes d'une urbanisation progressive sont manifestes. Vers 1880, la ville de Genève et les communes de Plainpalais et des Eaux-Vives s'unissent pour la construction d'un réseau d'égouts collecteurs sur la rive gauche. À la fin de la décennie, la première ligne de chemin de fer reliant Annemasse à la nouvelle gare des Vollandes, maintenant gare de Genève-Eaux-Vives, entre en service.

    Le début du XXe siècle constitue une ère de prospérité avec la création de l'avenue Pictet-de-Rochemont, qui engendre de nombreuses constructions, la transformation des chemins en rues et la construction de la nouvelle mairie dès 1907. En 1912, la municipalité émet des offres en vue du rachat d'une propriété qui deviendra par la suite le parc des Eaux-Vives ; celle-ci entre en possession de la commune en 1913. Dans le même temps, William Favre fait don à la ville de Genève du parc de La Grange situé sur le territoire de la commune. Durant la Première Guerre mondiale, la situation économique est difficile et un important endettement est consenti pour subvenir aux nombreuses familles en difficulté.

    Le est inaugurée par les autorités genevoises la plage des Eaux-Vives.

    Patrimoine bâti

    Le temple des Eaux-Vives (1841-1842) est une Ă©glise protestante construite par Jacques-Louis Brocher. La monumentale mairie des Eaux-Vives (1905-1909) est due Ă  l'architecte LĂ©on Werner Bovy.

    Fusion

    Quai des Eaux-Vives et le jet d'eau.

    C'est dans les années 1920 que prend place le processus de fusion avec la ville de Genève. Une première votation a lieu en 1926, au cours de laquelle les Eaux-Viviens repoussent cette éventualité.

    Lors d'une seconde votation en 1930, la loi de fusion administrative est accepté mettant fin à l'autonomie des Eaux-Vives. La commune des Eaux-Vives est intégrée à la ville de Genève en 1931[5].

    Depuis cette époque, les Eaux-Vives sont devenus l'un des plus grands quartiers de la ville de Genève. Avec le jet d'eau comme carte de visite, les Eaux-Vives reçoivent régulièrement la visite de nombreux touristes.

    Politique

    Liste des maires des Eaux-Vives

    Personnalités liées au quartier

    Notes et références

    1. https://noms-geographiques.app.ge.ch/voie/geneve/rue-des-eaux-vives
    2. (de) Kunstführer durch die Schweiz, Wabern, Schweiz, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 726 p. (ISBN 3-7170-0165-5), p. 24.
    3. « Les Eaux-Vives, Genève, commune de 1798 à 1930 », sur www.notrehistoire.ch (consulté le ). Comprend une reproduction des armoiries.
    4. (en) « Eaux-Vives », sur www.ngw.nl/heraldrywiki, Heraldry of the World, 1996-2017 (consulté le ). Montre plusieurs variantes des armoiries.
    5. « Eaux-Vives, Les », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
    6. « Clotilde BRESSLER-GIANOLI », sur 100 Elles* (consulté le )

    Lien externe

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