Leopoldo Melo
Leopoldo Melo (Diamante, Entre RĂos, 1869 - Pinamar, 1951) Ă©tait un avocat, homme politique, enseignant universitaire et diplomate argentin. Membre d’abord du parti radical UCR, puis de l’Union civique radicale antipersonnaliste, il fut Ă©lu sĂ©nateur et exerça pendant la DĂ©cennie infâme comme ministre de l’IntĂ©rieur.
Leopoldo Melo | |
Fonctions | |
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Député fédéral | |
– [1] | |
Sénateur fédéral[2] | |
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Prédécesseur | Salvador Maciá |
Président par intérim du Sénat fédéral | |
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Prédécesseur | Antonio del Pino |
Successeur | Luis Etchevehere |
Ministre de l’Intérieur de la Nation argentine | |
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Prédécesseur | Octavio Sergio Pico |
Successeur | RamĂłn Castillo |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Diamante, Entre RĂos, Argentine |
Date de décès | |
Lieu de décès | Pinamar |
Nature du décès | Naturelle |
Sépulture | Cimetière de la Recoleta |
Nationalité | Argentin |
Parti politique | Union civique radicale, Union civique radicale antipersonnaliste, Ligue patriotique argentine |
Diplômé de | Université de Buenos Aires |
Profession | Avocat, homme politique, enseignant, diplomate |
Biographie
NĂ© en 1869 Ă Diamante, dans la province d’Entre RĂos, Leopoldo Melo s’inscrivit Ă la facultĂ© de droit de l’universitĂ© de Buenos Aires (UBA), oĂą il obtint son titre d’avocat. Il s’affilia Ă l’Union civique radicale et en devint l’un des principaux dirigeants. Cependant, il prendra la tĂŞte de la mouvance dite antipersonnaliste (c’est-Ă -dire opposĂ©e Ă HipĂłlito Yrigoyen), laquelle fera scission en 1924 pour former le parti Union civique radicale antipersonnaliste. Il fut Ă©lu dĂ©putĂ© national, fut par deux fois sĂ©nateur pour Entre RĂos, sa province d’origine, et accĂ©da Ă titre intĂ©rimaire Ă la prĂ©sidence du sĂ©nat pour le compte du radicalisme. Tout en siĂ©geant au Congrès, il enseigna le droit Ă l'UBA et occupa entre et le poste de doyen de la facultĂ© de droit. Durant ce mandat universitaire, il adhĂ©ra Ă la Ligue patriotique argentine, groupe d’extrĂŞme droite crĂ©Ă© dans le sillage des grèves de fin 1918 et dĂ©but 1919. La Ligue comprenait aussi bien des groupes paramilitaires que des cercles ayant pignon sur rue, et agissait autant comme groupe de choc agressant violemment (matonaje) les immigrants Ă©trangers, les organisations syndicales et les travailleurs en grève, que comme rĂ©seau social assurant l’encadrement idĂ©ologique de la population par des confĂ©rences, des bibliothèques etc. La Ligue joua un rĂ´le de premier plan dans les Ă©vĂ©nements connus sous la dĂ©nomination de Semaine tragique, sanglant conflit social dont la rĂ©pression se solda par un bilan de 700 morts et 4000 blessĂ©s[3].
En 1924[4], il fut à l’origine de l’Union civique radicale antipersonnaliste, sous l’étiquette de laquelle il se présenta aux élections présidentielles de 1928 ; cependant, il fut battu par Yrigoyen lui-même.
En 1931, au lendemain du coup d’État de septembre 1930, il apporta son appui Ă la candidature prĂ©sidentielle d’AgustĂn P. Justo, allant rejoindre, aux cĂ´tĂ©s des antipersonnalistes, la coalition Ă©lectorale conservatrice Concordancia. Celle-ci, aidĂ©e par une fraude Ă©lectorale Ă grande Ă©chelle, remporta le scrutin de 1931. Melo, dĂ©signĂ© en rĂ©compense ministre de l’intĂ©rieur par Justo, mit sur pied la Section spĂ©ciale de la Police fĂ©dĂ©rale, qui commença Ă employer systĂ©matiquement la torture contre les opposants politiques[5]. Il fut rĂ©voquĂ© de son poste ministĂ©riel en 1936.
En 1939 et 1940, il répresenta l’Argentine dans les réunions panaméricaines tenues afin de déterminer une position conjointe des Amériques face à la Deuxième Guerre mondiale, et y défendit le même point de vue que les États-Unis.
Bibliographie
- FĂ©lix Luna, « El antipersonalismo », Anales de la Academia Nacional de Ciencias Morales y polĂticas, no 2004,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- FĂ©lix Luna, Yrigoyen, Buenos Aires, Desarrollo,
Références
- « Melo, Leopoldo », Chambre des députés de la Nation argentine
- (es) « Nómina Histórica de Senadores Nacionales », Buenos Aires, Portal Oficial del Honorable Senado de la Nación Argentina
- (es) Felipe Pigna, Los mitos de la historia argentina, vol. III, Buenos Aires, Grupo Editorial Planeta, , 310 p. (ISBN 978-950-49-1544-7), « La dignidad rebelde. El movimiento obrero durante las presidencias radicales », p. 81
- (es) « UniĂłn CĂvica Radical (Capital Federal) EvoluciĂłn del radicalismo Parte I (1893-1928) », Buenos Aires, UCR-Capital Federal
- (en) Marguerite Feitlowitz, A Lexicon of Terror : Argentina and the Legacies of Torture, Oxford, Oxford University Press,