Le Portefeuille de Bixiou
Le Portefeuille de Bixiou est une des nouvelles des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet.
Le Portefeuille de Bixiou | |
Le Portefeuille de Bixiou dans une édition illustrée E. Flammarion (1904). | |
Auteur | Alphonse Daudet |
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Pays | France |
Genre | Nouvelle |
Éditeur | J. Hetzel |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1869 |
Chronologie | |
SĂ©rie | Lettres de mon moulin |
Publication
Le Portefeuille de Bixiou est initialement publié dans Le Figaro du [1], avant d'être inséré dans la première édition en recueil par Hetzel, en 1869, des Lettres de mon moulin[2].
Résumé
De veine balzacienne, la nouvelle relate la visite au domicile du narrateur d'un célèbre et redouté pamphlétaire parisien, Bixiou[2]. Ce dernier, devenu aveugle, se lamente sur son sort. Déjeuner, eau-de-vie, départ, oubliant sur place son portefeuille, accessoire emblématique du critique :
« Tout à coup, près de la chaise où l’aveugle s’était assis, je sentis quelque chose rouler sous mon pied. En me baissant, je reconnus son portefeuille, un gros portefeuille luisant, à coins cassés, qui ne le quitte jamais et qu’il appelle en riant sa poche à venin. Cette poche, dans notre monde, était aussi renommée que les fameux cartons de M. de Girardin. On disait qu’il y avait des choses terribles là dedans… L’occasion se présentait belle pour m’en assurer. [...] Un paquet de lettres écrites sur du papier à fleurs, commençant toutes : Mon cher papa, et signées : Céline Bixiou des Enfants de Marie. D’anciennes ordonnances pour des maladies d’enfants : croup, convulsions, scarlatine, rougeole… (la pauvre petite n’en avait pas échappé une !) Enfin une grande enveloppe cachetée d’où sortaient, comme d’un bonnet de fillette, deux ou trois crins jaunes tout frisées ; et sur l’enveloppe, en grosse écriture tremblée, une écriture d’aveugle : Cheveux de Céline, coupés le 13 mai, le jour de son entrée là -bas. Voilà ce qu’il y avait dans le portefeuille de Bixiou. Allons, Parisiens, vous êtes tous les mêmes. Le dégoût, l’ironie, un rire infernal, des blagues féroces, et puis pour finir :… Cheveux de Céline coupés le 13 mai. »[3]
Notes et références
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Portefeuille de Bixiou », sur alphonsedaudet.org
- « Le Portefeuille de Bixiou », sur wikisource.org
- « Alphonse Daudet, Fernandel - Lettres De Mon Moulin », sur Discogs (consulté le )