Accueil🇫🇷Chercher

Le Plaisir pastoral

Le Plaisir pastoral est un tableau peint par Jean Antoine Watteau actuellement conservé au musée Condé à Chantilly. Le tableau représente une des nombreuses scènes de fête galante dans les tableaux du peintre.

Le Plaisir pastoral
Artiste
Date
vers 1714-1716
Type
Huile sur toile
Dimensions (H Ă— L)
31 Ă— 44 cm
Propriétaire
No d’inventaire
PE 370
Localisation

Historique

Ce tableau appartient sans doute à Pierre-Jean Mariette, grand collectionneur de Watteau, chez qui il est mentionné à partir de 1729. Une gravure en est réalisée par Nicolas-Henri Tardieu à cette époque. Il est vendu le lors de la vente après décès de celui-ci. D'après Edmond de Goncourt, il est de nouveau mis en vente à Paris le . Il se retrouve par la suite dans la collection du marquis de Maison. Cette collection est acquise en bloc par le duc d'Aumale en 1868 alors qu'il est en exil en Angleterre. Une fois revenu en France, il le fait installer dans son château de Chantilly où il est toujours exposé[1].

Sujet et analyse

La scène représente des aristocrates habillés en bergers : le couple dansant à droite et la jeune fille sur sa balançoire à gauche avec un jeune homme, jouant à des jeux amoureux. Ils sont accompagnés de véritables paysans, que l'on peut distinguer grâce à leurs vêtements et leurs gestes simples. Il est ici beaucoup plus facile de distinguer les deux catégories de personnages que sur d'autres tableaux de Watteau comme celui des Bergers par exemple[2].

Plusieurs détails sont directement inspirés de peintures de Pierre-Paul Rubens : le musicien, son voisin, le berger qui embrasse sa voisine, ainsi que le chien au premier plan[3].

Ĺ’uvres en rapport

Les Bergers, 56 Ă— 81 cm, Château de Charlottenburg, Berlin

Il existe deux autres tableaux très proche de celui de Chantilly de la main de Watteau. L'un d'entre eux, conservé au château de Charlottenburg à Berlin, intitulé Les Bergers, est plus grand et semble plus fini. Pour Pierre Rosenberg, la version de Chantilly en serait une esquisse. Une autre réplique, appartenant à la collection Wildenstein, semble plus inspirée par le tableau de Berlin. Trois autres répliques sont signalées dans des ventes au cours des XIXe et XXe siècles mais sans être aujourd'hui localisés[4].

Notes et références

  1. Chantilly, musée Condé. Peintures du XVIIIe siècle, p. 149.
  2. Amy Wyngaard, « Switching Codes: Class, Clothing, and Cultural Change in the Works of Marivaux and Watteau Â», Eighteenth-Century Studies, The Johns Hopkins University Press, vol. 33, no 4, Summer 2000, p. 523-541 [lire en ligne]
  3. Chantilly, musée Condé. Peintures du XVIIIe siècle, p. 151.
  4. Chantilly, musée Condé. Peintures du XVIIIe siècle, p. 149-151.

Annexes

Bibliographie

  • Nicole Garnier-Pelle, Chantilly, musĂ©e CondĂ©. Peintures du XVIIIe siècle, RĂ©union des musĂ©es nationaux, coll. « Inventaire des collections publiques de France » (no 38), , 222 p. (OCLC 300738204), p. 149-151 (notice 111).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.