Le Nouveau Colosse
Le Nouveau Colosse est un célèbre sonnet écrit par l'Américaine Emma Lazarus en 1883. Depuis 1903, il est gravé sur une plaque montée sur le piédestal de la Statue de la Liberté, dont il est devenu un symbole.
Titre |
The New Colossus |
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Petrarchan sonnet (en) |
Dépeint | |
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Sujet |
Le poème
La partie la plus célèbre du poème, qui en est l'esprit de la Statue de la Liberté (et plus généralement un certain idéal de l'Amérique), dans sa version originale puis traduit en français :
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Le sonnet dans son intégralité est :
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Pas comme ce géant d’airain de la renommée grecque
Dont le talon conquérant enjambait les mers Ici, aux portes du soleil couchant, battues par les flots se tiendra Une femme puissante avec une torche, dont la flamme Est l’éclair emprisonné, et son nom est Mère des Exilés. Son flambeau Rougeoie la bienvenue au monde entier ; son doux regard couvre Le port relié par des ponts suspendus qu'encadrent les cités jumelles. "Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge !" proclame-t-elle De ses lèvres closes. "Donne-moi tes pauvres, tes exténués, Tes masses innombrables aspirant à vivre libres, Le rebus de tes rivages surpeuplés, Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les rapporte Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or !" |
Significations
Le Colosse dont il est question, « the brazen giant of Greek fame », est le colosse de Rhodes, une des Sept Merveilles du monde antique.
Bartholdi, le sculpteur de la statue de la Liberté, avait initialement conçu celle-ci comme un hommage au républicanisme international. Mais c'est avec le poème d'Emma Lazarus qu'elle a pris sa dimension symbolique de protectrice des opprimés, de phare guidant les immigrants et réfugiés venus chercher un nouveau départ dans le Nouveau Monde[1].
La statue de la Liberté
Sur sa base, la statue de la Liberté porte une plaque de bronze sur laquelle est gravé The New Colossus.
Ce poème s'adresse aux 20 millions de migrants qui sont arrivés sur les côtes de Liberty Island de 1890 à 1924.
Culture populaire
- L'héroïne du film Saboteur d' Alfred Hitchcock a lu le poème (Le Nouveau Colosse)[2].
- Le poème (Le Nouveau Colosse) apparaît dans États-Unis de Banana (2011), un roman postcolonial de Giannina Braschi[3]. Les personnages principaux: Hamlet, Zarathustra, et Giannina prennent le ferry à partir du Ground Zero pour libérer Segismundo du la Statue de la Liberté où son père, le roi des États-Unis de Banana, l'a séquestré il y a 100 ans[4] - [5].
- Le héros du jeu vidéo Wolfenstein: The New Order récite une partie ce poème dans les derniers instants du jeu, tandis que le titre de sa suite Wolfenstein II: The New Colossus y fait directement référence.
Notes et références
- Cf Paul Auster : « Bartholdi's gigantic effigy was originally intended as a monument to the principles of international republicanism, but 'The New Colossus' reinvented the statue's purpose, turning Liberty into a welcoming mother, a symbol of hope to the outcasts and downtrodden of the world ». In : Collected Prose: Autobiographical Writings, True Stories, Critical Essays, Prefaces, and Collaborations with Artists. Picador. 2005. (ISBN 0-312-42468-X).
- McGill, Meredith L., The traffic in poems : nineteenth-century poetry and transatlantic exchange, Rutgers University Press, (ISBN 978-0-8135-4229-4, 0-8135-4229-4 et 978-0-8135-4230-0, lire en ligne)
- (en) John Riofrio, « Falling for debt: Giannina Braschi, the Latinx avant-garde, and financial terrorism in the United States of Banana », Latino Studies, vol. 18, no 1,‎ , p. 66–81 (ISSN 1476-3443, DOI 10.1057/s41276-019-00239-2, lire en ligne, consulté le )
- Madelena Gonzalez, « "United States of Banana (2011), Elizabeth Costello (2003) and Fury (2001): Portrait of the Writer as the ‘Bad Subject’ of Globalisation." », Études britanniques contemporaines (Société d’Études Anglaises Contemporaines),‎
- Aldama, Frederick Luis et O'Dwyer, Tess, Poets, philosophers, lovers: on the Writings of Giannina Braschi, Pittsburgh (ISBN 978-0-8229-4618-2 et 0-8229-4618-1, lire en ligne)