Accueil🇫🇷Chercher

Le Martray

Le Martray est un isthme de l'île de Ré (lieu le plus étroit de l'île, quelques dizaines de mètres), qui relie son Ouest et son Est. Au nord est le Fier d'Ars, au sud, le pertuis d'Antioche. Une digue protège sa côte sud de tempêtes parfois violentes.

Carte de l'île de Ré

Un petit hameau de même nom, à l'origine formé de cabanes ostréicoles et de pêcheurs, y est installé ; il est rattaché à la commune d'Ars-en-Ré.

L'activité économique principale est l'ostréiculture (une zone ostréicole, au sud, des plus importantes de l'île), l'hôtellerie et la restauration y sont également pratiqués.

Histoire

La redoute Vauban et le blockhaus intégré par l'Organisation Todt.

Originellement, il n'y avait pas d'isthme mais un détroit qui séparait alors l'île de Ré jusqu'au XVIIe siècle.

En 1674 une redoute fut construite en place du fort commencĂ© en 1627 pour barrer la route a d'Ă©ventuels envahisseurs dĂ©barquant aux Portes ou sur le Banc du BĂ»cheron. Fortification carrĂ©e de 50 mètres de cĂ´tĂ© (semblable Ă  celle de Rivedoux-Plage) entourĂ© d'une enceinte, d'un fossĂ© et de deux petits fronts bastionnĂ©s, elle barrait le passage sur l'isthme d'une rive Ă  l'autre. Les fortifications de Saint-Martin-de-RĂ© achevĂ©es, Vauban en 1685 fit raser enceintes et bastions extĂ©rieurs ne gardant que la redoute[1].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la redoute fut transformé en blockhaus, le hameau qui s'était formé en cet endroit fut détruit par l'armée d'occupation. Actuellement, Le Martray retrouve des habitants.

Toponymie

Le terme de Martray est apparenté au bas latin martyrium, qui désignait à l’origine un endroit sanctifié par la présence des reliques d'un martyr, lieu généralement rattaché au centre historique d’une localité, souvent associé à la place où étaient appliquées les décisions de justice. Comme les toponymes Marterey, Martroy, il dérive directement de martyretum, dont le suffixe etum indique une réunion d'objets de même espèce, donc un ensemble de martyria, terme dont le sens a évolué pour finir par désigner un grand nombre de tombeaux[2], un cimetière[3].

Personnalités liées au Martray

L'auteur Philippe Sollers y possèdait une propriété dans laquelle il effectuait de fréquents séjours[4] jusqu'à sa mort le [5]. Il est inhumé au cimetière d'Ars-en-Ré[6].

Notes et références

  1. Les fortifications du littoral - La Charente Maritime - R Desquesne, R Faille, N Faucherre, P Prost, Éditions patrimoine et médias (ISBN 2-910137-03-1)
  2. Le martyrium initial a souvent servi de cadre d'inhumations ad sanctos, les chapelles funéraires plus ou moins privées, ou familiales se rassemblant autour de la tombe du martyr et s'appelant par analogie martyria.
  3. Paul Abeischerr, Linguistique romane et histoire religieuse, Instituto Internacional de Cultura Romanica, , p. 163.
  4. Les lieux de Sollers. La maison du Martray (I)
  5. « Mort de Philippe Sollers, l'Ă©crivain français avait 86 ans », sur HuffPost, (consultĂ© le ) : « « Les Éditions Gallimard ont la grande tristesse de faire part du dĂ©cès de Philippe Sollers, nĂ© Philippe Joyaux, survenu le 5 mai 2023 », a annoncĂ© l'Ă©diteur ».
  6. Cimetières de France et d'ailleurs

Liens externes

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.