Laurie Penny
Laurie Penny née Laura Barnett le à Londres, est une journaliste, écrivaine, essayiste, blogueuse et féministe anglaise.
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Formation |
Wadham College (jusqu'en ) Brighton College |
Activités |
Journaliste, chroniqueur ou chroniqueuse, blogueur ou blogueuse, Ă©crivain ou Ă©crivaine, Ă©crivain ou Ă©crivaine de science-fiction |
RĂ©dacteur Ă |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Oxford University Light Entertainment Society (d) |
Site web |
(en) laurie-penny.com |
Distinction |
Nieman Fellowship (en) () |
Biographie
Originaire de Londres, Laura Barnett est la fille de l'avocat Ray Barnett[1]. Elle est d'ascendance irlandaise, juive et maltaise[2]. Elle grandit dans la ville de Brighton, avant d'emménager à Lewes. À la suite de l'obtention d'une bourse d'études, elle intègre le Brighton College, un établissement indépendant. Elle témoignera plus tard à travers ses textes, de son hospitalisation à l'âge de 17 ans pour anorexie[3].
Laura Barnett étudie l'anglais au Wadham College d'Oxford. Elle est diplômée en 2008. Pendant ses études, elle se joint à une troupe burlesque et se produit au sein de productions dramatiques amateurs avec la Oxford University Light Entertainment Society, dont elle devient membre du comité[4] - [5]. Elle complète ensuite son certificat de formation en se spécialisant dans le journalisme à la National Council for the Training of Journalists (NCTJ) de Londres[1]. En 2012, elle obtient la bourse international Nieman d'Harvard[6].
Non-binaire, elle s'identifie cependant toujours politiquement aux femmes, et affirme que son identité est plus complexe que femme ou homme[7].
Carrière professionnelle
Presse Ă©crite
Laurie Penny lance son blog personnel Penny Red en 2007. Celui-ci est présélectionné pour le Prix Orwell en 2010. Elle commence sa carrière d'auteure indépendante pour le magazine One in Four, avant d'intégrer la direction du journal socialiste britannique Morning Star comme journaliste et co-éditrice. Elle signe des chroniques et des articles pour plusieurs publications, dont The Guardian, le New Statesman, The Times et The Independent[8] - [9] - [10].
Fin 2011, victime de cyberharcèlement, la chroniqueuse décide de rendre publics les messages qui lui sont adressés. Dans la foulée de ses publications, de nombreux internautes décident à leur tour de partager leurs propres histoires d’harcèlement, d’intimidation et d’abus[11].
Dès mars 2012, elle occupe un poste à temps plein au journal The Independent en tant que journaliste et chroniqueuse[12]. En , elle annonce quitter le quotidien pour retrouver le New Statesman en tant que chroniqueuse et rédactrice adjointe[13].
Télévision
En avril 2011, Laurie Penny présente le programme Cashing In on Degrees pour Dispatches diffusé sur Channel 4[14]. Elle participe également au programme satirique d'actualités 10 O'Clock Live et au Newsnight de la BBC Two[15] - [16].
Littérature
Laurie Penny est aussi l’auteure de plusieurs livres sur le féminisme[17]. Son premier ouvrage Meat Market : Female Flesh Under Capitalism édité en 2011 chez Zero Books, rencontre un succès international[18]. La journaliste accuse le féminisme libéral d’avoir choisi le modèle de consommation répandu par le capitalisme plutôt que de s’affairer à l’émancipation réelle des femmes[19]. L'ouvrage est présélectionné pour le premier prix Bread and Roses Award dédié à l'édition radicale en 2012[20].
En juillet 2014, l'auteure publie son quatrième ouvrage Unspeakable Things : Sex, Lies and Revolution aux éditions Bloomsbury. Peu de temps après sa sortie, elle déclare avoir une nouvelle fois été la cible d'un flot de propos calomnieux[21].
Engagement politique
En , le Daily Telegraph classe Laurie Penny au 55e rang des ailiers de gauche les plus influents en Grande-Bretagne, déclarant qu'elle est « sans aucun doute la voix féminine la plus bruyante et la plus controversée de la gauche radicale »[22]. En août 2015, elle soutient la candidature de Jeremy Corbyn à la tête du Parti travailliste[23].
En janvier 2018, elle participe à la controverse entourant le licenciement de James Damore, ingénieur chez Google[24]. Qualifiant son mémo de « sex-poppingly sexist », la journaliste décrit cette mise à pied comme un acte de « défense fondamentale »[25] - [26].
Publications
- (en) Laurie Penny, Meat market : Female Flesh Under Capitalism, Winchester, UK, Zero Books, , 79 p. (ISBN 978-1-84694-521-2, lire en ligne).
- (en) Laurie Penny, Penny red : Notes From the New Age of Dissent, Londres, Pluto Press, , 213 p. (ISBN 978-0-7453-3208-6).
- (en) Laurie Penny, Discordia : Six Nights in Crisis Athens, Vintage Digital, , 100 p. (ISBN 978-1-4481-5684-9, lire en ligne).
- (en) Laurie Penny, Unspeakable things : Sex, Lies and Revolution, Londres, Bloomsbury Publishing, , 288 p. (ISBN 978-1-4088-2474-0).
- (en) Laurie Penny, Everything Belongs to the Future, Tor.com, , 117 p. (ISBN 978-0-7653-8828-5).
- (en) Laurie Penny, Bitch Doctrine : Essays for Dissenting Adults, Londres, Bloomsbury Circus, , 373 p. (ISBN 978-1-4088-8161-3).
Notes et références
- (en) « Laurie Penny on the politics of the personal », sur HeraldScotland, (consulté le )
- (en-US) Laurie Penny, « Don’t Be A Dick : On Atheism, Cruelty and Kindness », Laurie Penny Dot Com,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Laurie Penny : Yes, Mr Gove, I enjoyed an expensive education, but I'm », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) David Conn, « The jobless are no shirking scroungers – you try living on £65.45 a week », sur the Guardian, (consulté le )
- (en) « Oxford University Light Entertainment Society », sur oules.lightentertainment.org (consulté le )
- (en-US) « Nieman Foundation announces the 77th class of Nieman Fellows », sur nieman.harvard.edu (consulté le )
- (en) « It's good to be genderqueer but don't forget the sexual radicals who paved the way », sur the Guardian, (consulté le )
- (en) « Laurie Penny profile at The Guardian online », sur the Guardian (consulté le )
- (en) « Writers », sur www.newstatesman.com (consulté le )
- « Laurie Penny », sur Time (consulté le )
- Rebecca Solnit, Ces hommes qui m'expliquent la vie, L'Olivier , coll. Les feux, , 176 p. (ISBN 978-2-8236-1258-5 et 2-8236-1258-0), p. 40
- (en) « Laurie Penny », sur independent.co.uk
- (en) NewStatesman, « Laurie Penny rejoins the New Statesman », sur www.newstatesman.com, (consulté le )
- (en) Kerry Eustice, « Twitter round-up: #Dispatches Cashing in on Degrees », sur the Guardian, (consulté le )
- (en-GB) « Laurie Penny: Shame has become our stick for beating the poor », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) acast, « Series 3 Episode 6: 10 O' Clock Live | 10 O’Clock Live on acast », acast,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Kathrin Häfele, « Le féminisme radical de Laurie Penny », sur ARTE Info, (consulté le )
- (en-US) « Chocolate, Snuggles, and Straight Hair », The Oxonian Review,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Laurie Penny », Sexisme de Gauche,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Alison Flood, « New prize for radical writing announces shortlist », sur the Guardian, (consulté le )
- (en-GB) Ian Johnston, « Laurie Penny: Feminist author subjected to 'vile sexist and », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Top 100 most influential figures from the Left 2012 », The Daily Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
- (en) « What the Corbyn moment means for the left », sur www.newstatesman.com, (consulté le )
- Perrine Signoret, « Premier revers pour James Damore, l’auteur d’un manifeste sexiste licencié par Google », sur Le Monde.fr, (consulté le )
- (en) « James Damore is wrong. It’s fine to discriminate against bigots and bullies », sur the Guardian, (consulté le )
- Virginie Ballet, « Mansplaining : «Les mots sont liés au pouvoir» », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Laurie Penny sur IMDb
- (en) Site officiel