Langues eurasiatiques
Les langues eurasiatiques sont une hypothétique superfamille de langues postulée par Joseph Greenberg, et qui regrouperait diverses familles de langues parlées en Eurasie :
- les langues indo-européennes
- les langues ouraliennes, desquelles Greenberg rapproche le youkaguir
- les langues altaïques, famille elle-même de validité et d'extension controversée, comprenant au sens de Greenberg :
- les langues turques
- les langues mongoles
- les langues toungouses
- le coréen, de classification incertaine, inclus par certains linguistes dans les langues altaïques
- les langues japoniques, de classification incertaine, incluses par certains linguistes dans les langues altaïques et austronésiennes
- l'aïnou, généralement considéré comme un isolat
- le nivkhe ou guiliak (autre isolat)
- les langues tchouktches-kamtchadales
- les langues eskimo-aléoutes.
À noter qu'il regroupe les langues japoniques, le coréen et l'aïnou dans une même sous-branche. L'hypothèse des langues eurasiatiques peut être incluse ou alternative à celle des langues nostratiques. Cependant, la possibilité même de démontrer la validité de regroupements généalogiques aussi vastes et anciens est mise en doute par de nombreux linguistes[1].
Notes et références
- (en) Lyle Richard Campbell, « How to Show Languages are Related : Methods for Distant Genetic Relationship », dans Brian D. Joseph et Richard D. Janda, The Handbook of Historical Linguistics, Malden (Maryland), Oxford, Melbourne, Blackwell, coll. « Blackwell handbooks in linguistics », , XVIII-881 p. (ISBN 1-4051-2747-3 et 978-1-4051-2747-9, OCLC 300479910, lire en ligne), partie II ch. 4, p. 262-282.
Bibliographie
(en) Joseph Greenberg, Indo-European and Its Closest Relatives : The Eurasiatic Language Family, Stanford (Californie), Stanford University Press, 2000-2002, VIII-326 & 216, 2 vol. (ISBN 978-0-8047-3812-5, 0-8047-4624-9 et 0-8047-3812-2, OCLC 41967249)