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Lac Atitlán

Le lac Atitlán est un lac endorĂ©ique du sud-ouest du Guatemala, situĂ© Ă  108 km Ă  l'ouest de la capitale Guatemala. L'origine du lac est volcanique, il remplit une large caldeira formĂ©e lors d'une Ă©ruption il y a 84 000 ans.

Lac Atitlán
Image illustrative de l’article Lac Atitlán
Administration
Pays Drapeau du Guatemala Guatemala
Subdivision Sololá
Statut Liste indicative du patrimoine mondial (d)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 14° 40′ 46″ N, 91° 12′ 03″ O
Type Lac d'eau douce
Superficie 130,1 km2
Longueur 18 km
Largeur 8 km
Altitude 1 562 m
Profondeur
· Maximale

≥ 350 m
Volume 20 km3
GĂ©olocalisation sur la carte : Guatemala
(Voir situation sur carte : Guatemala)
Lac Atitlán

Il est le lac le plus profond d'AmĂ©rique centrale avec une profondeur maximale probable de 350 mètres environ et est bordĂ© au sud par trois grands volcans (les volcans San Pedro, Tolimán et Atitlán, ce dernier culminant Ă  3 537 m). Santiago Atitlán est la plus grande commune en bordure du lac et Panajachel la plus dĂ©veloppĂ©e touristiquement. Un fort vent le "Xocomil" peut se lever dans la journĂ©e, rendant pĂ©rilleuse la navigation sur le lac par les vagues qu'il soulève.

L'explorateur allemand Alexander von Humboldt l'a qualifié du « plus beau lac du monde ». L'écrivain d'origine britannique Aldous Huxley, a écrit de lui : « Pour moi, le lac de Côme touche aux confins du pittoresque, mais le lac Atitlán est le lac de Côme embelli de plusieurs volcans immenses. C'est vraiment au-dessus de tout. »

Ce lac a donné son nom à l'Atitlán Lacus, un lac de Titan.

Histoire géologique

L'activitĂ© volcanique de la rĂ©gion a dĂ©butĂ© il y a 11 millions d'annĂ©es. Depuis lors, quatre Ă©pisodes volcaniques se sont succĂ©dĂ©. Le plus rĂ©cent, ayant dĂ©butĂ© il y a 1,8 million d'annĂ©es est responsable de la formation de l'actuelle caldeira.

Culture

Les villages en bordure du lac sont encore imprégnés de la culture traditionnelle Maya. Des costumes traditionnels y sont d'ailleurs portés par les populations telles que les Tzutujils et les Cakchiquels. À Santiago, un personnage énigmatique, Maximon, sorte d'idole issue du syncrétisme entre le monde maya et la religion catholique est vénéré en permanence. Les fidèles lui apportent des offrandes (dont de l'alcool et des cigares) dans une ambiance festive. Les petits enfants du village, pour un cadeau ou quelques piécettes, guident les touristes curieux dans le faubourg où il réside.

Menaces Ă©cologiques

Le lac n'a pas d'exutoire naturel ; son équilibre repose uniquement sur les apports (pluie, ruissellements et déjection), l'écosystème (faune, flore, climat ) et les prélèvements (évaporation, infiltration, arrosage des cultures alentour). De ce fait, l'équilibre est fragile et nécessite une surveillance permanente.

La région du lac fut élevée en Parc National en 1955. Le lac était inconnu du public et le Guatemala cherchait à développer le tourisme et l'économie du pays. Le directeur de la Pan American World Airways a alors suggéré que l'insertion dans le lac d'un poisson prisé par les pêcheurs à la ligne américains afin d'attirer plus de touristes dans cette région encore très peu développée. Ainsi, une espèce non indigène, le Achigan à grande bouche, a été introduite massivement dans le lac en 1958. Le poisson carnivore vorace a rapidement fait souche et a commencé à détruire les espèces indigènes du lac. Ce prédateur a causé l'élimination de plus de deux tiers des espèces de poissons vivants dans le lac et a contribué à l'extinction de la Grèbe de l'Atitlan, un oiseau rare qui ne vivait que dans la région[1].

Il est, de plus, très pollué en conséquence directe de l'activité humaine des villages riverains. L'assainissement domestique y est inexistant et l'épandage massif d'engrais et pesticides dans les cultures alentour y a généré un foisonnement bactérien difficile à endiguer. Bien que ce ne soit pas expressément défendu, il est devenu dangereux de s'y baigner et de consommer les poissons du lac. De nombreuses embarcations touristiques font le tour du lac, avec plusieurs escales dans les villages qui l'entourent[2].

En , un violent sĂ©isme de magnitude 7,5 a frappĂ© le Guatemala tuant plus de 26 000 personnes. Le tremblement de terre a fracturĂ© le lit du lac provoquant un drainage souterrain, ce qui occasionna la baisse du niveau d'eau de deux mètres en un mois[3]. En 2007, un autre sĂ©isme eut l'effet inverse, comblant en partie ces infiltrations. Depuis, le niveau est remontĂ© d'environ huit mètres (un mètre en 2012), noyant les berges et ruinant des habitations riveraines. Les ouragans Stan (en 2005) et Agatha (2010) de par leur pluviomĂ©trie exceptionnelles ont aussi contribuĂ© Ă  ces dĂ©sĂ©quilibres.

Le gouvernement guatémaltèque a chiffré à plusieurs millions de dollars les travaux nécessaires à la pérennisation des berges du lac, ce qui, dans un pays émergent, semble impossible à réunir seul.

Galerie

  • Vue sur le lac Atitlán avec la ville de San Pedro de la Laguna en arrière-plan.
    Vue sur le lac Atitlán avec la ville de San Pedro de la Laguna en arrière-plan.
  • Volcano Atitlan, San Pedro, Toliman & Lago Atitlan
    Volcano Atitlan, San Pedro, Toliman & Lago Atitlan
  • Vue du lac Atitlán depuis la navette spatiale
    Vue du lac Atitlán depuis la navette spatiale
  • Une autre vue du lac
    Une autre vue du lac

Annexes

Références

  1. « Bad-Ass Bass Rain from the Sky - Revue Magazine », sur revuemag.com, (consulté le )
  2. « Can Guatemala revive Lake Atitlán before it's choked by trash? »
  3. C.G. Newhall, C.K. Paull, J.P. Bradbury, A. Higuera-Gundy, L.J. Poppe, S. Self, N. Bonar Sharpless et J. Ziagos, « Recent geologic history of lake Atitlán, a caldera lake in western Guatemala », Journal of Volcanology and Geothermal Research, vol. 33, nos 1–3,‎ , p. 81–107 (DOI 10.1016/0377-0273(87)90055-2, Bibcode 1987JVGR...33...81N)
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