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La Queue d'aronde

La Queue d'aronde - SĂ©rie des catastrophes est la derniĂšre huile sur toile de Salvador DalĂ­ qu'il termina en [1]. Elle complĂšte et termine la sĂ©rie « catastrophe Â» peinte par l'artiste autour de la thĂ©orie des catastrophes de RenĂ© Thom.

La queue d'aronde - SĂ©rie des catastrophes
Artiste
Salvador DalĂ­
Date
1983
Technique
huile sur toile
Lieu de création
Dimensions (H Ă— L)
73 Ă— 92,2 cm
Inspiration
Mouvement
Propriétaire
Localisation

Contexte

Thom suggĂšre qu'en quatre dimensions, il existe sept surfaces Ă©quilibrĂ©es, et donc, sept discontinuitĂ©s possibles, nommĂ©e « catastrophes Ă©lĂ©mentaires Â» : le pilier ; la corne ; la queue d’aronde ; le papillon ; les ombilics elliptique, parabolique et hyperbolique[2]. Celle qu'il a nommĂ© « queue d'aronde » l'est en rĂ©fĂ©rence Ă  une hirondelle, dont « aronde » est l'ancien nom.

« La forme de la queue d'hirondelle de DalĂ­ est directement prise des graphes homonymes de Thom en quatre dimensions, combinĂ©s avec un second graphe catastrophe, la courbe s nommĂ©e par Thom la corne. Le modĂšle de Thom est prĂ©sentĂ© aux cĂŽtĂ©s des Ă©lĂ©gantes courbes de violoncelles et des ouvertures en ƒ de l'instrument lesquels, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnĂ©s des petits trous latĂ©raux traditionnels, ont Ă©galement une connotation du symbole du calcul de l'intĂ©grale : »

— King, Elliott[3]

Dans son discours de 1979, « Gala, VelĂĄzquez et la toison d'or » prĂ©sentĂ© Ă  l'acadĂ©mie des beaux-arts de l'institut de France, DalĂ­ dĂ©crivit la thĂ©orie des catastrophes de Thom comme la « thĂ©orie la plus belle et esthĂ©tique du monde[4] ». Il y prĂ©senta Ă©galement sa premiĂšre et unique rencontre avec RenĂ© Thom pendant laquelle le mathĂ©maticien affirma que DalĂ­ Ă©tudiait les plaques tectoniques. DalĂ­ le questionna en retour sur la Gare de Perpignan qu'il avait dĂ©clarĂ© ĂȘtre, en 1960, le centre de l'univers. La rĂ©ponse du savant fut qu'il « pouvait assurer que l'Espagne pivote prĂ©cisĂ©ment – pas dans la zone de – mais exactement lĂ  oĂč se trouve l'actuelle gare de Perpignan ».

DalĂ­ fut enchantĂ© par la rĂ©ponse de Thom qui lui inspira EnlĂšvement topologique d'Europe – hommage Ă  RenĂ© Thom dont le coin infĂ©rieur gauche reprĂ©sente une Ă©quation liĂ©e de prĂšs Ă  la queue-d'aronde : , une illustration du graphe et les termes « queue d'aronde ».

La fracture sismique qui traverse l'EnlĂšvement topologique d'Europe reparaĂźt dans La Queue d'aronde au point prĂ©cis oĂč l'axe y de la queue coupe la courbe en S de la singularitĂ© en corne[5].

Liens externes

Références

  1. Descharnes et Neret p. 736
  2. Thom, René Stabilité structurelle et morphogenÚse, 1972.
  3. King, Elliott in Dawn Ades (ed.), DalĂ­ (Milan: Bompiani Arte, 2004), 418-421.
  4. Salvador Dalí, Gala, Velázquez et la toison d'or (9 mai 1979). partiellement reproduite dans Robert Descharnes, Dalí, l’Ɠuvre, l'homme Lausanne: Edita, 1984.
  5. King, E., 418-421
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