Accueil🇫🇷Chercher

La Nuit de la comète

La Nuit de la comète (Night of the Comet) est un film américain réalisé par Thom Eberhardt, sorti en 1984.

La Nuit de la comète

Titre original Night of the Comet
RĂ©alisation Thom Eberhardt
Scénario Thom Eberhardt
Acteurs principaux
Sociétés de production Atlantic Entertainment Group
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 95 min
Sortie 1984

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À la suite du passage d'une comète à proximité de la Terre, presque toute la population mondiale est décimée. Regina et sa petite sœur de 16 ans, Samantha survivent et vont trouver refuge dans le studio de la radio locale qui continue de diffuser. Elles y rencontrent Hector Gomez, un routier qui a été protégé grâce à la cabine en acier de son engin.

Dans un monde dévasté où plus aucune règle n'existe, les jeunes filles vont vite céder à leur instinct de consommatrice et visiter les grands centres commerciaux du coin afin de se refaire une garde-robe. Mais ce sera sans compter sur des survivants irradiés et devenus agressifs, et une équipe de scientifiques cherchant à créer un sérum permettant de guérir les personnes irradiées, à commencer par eux-mêmes.

Fiche technique

Distribution

Commentaires

La Nuit de la comète s'inscrit dans une vogue de films post-apocalyptiques initiée par Mad Max en 1979. C'est aussi en partie un film de zombies, certains des survivants n'ayant pas été complètement protégés du passage de la comète se transformant en zombies.

Le film aborde avec un ton léger un thème déjà abordé maintes fois auparavant : que se passerait-il si la population mondiale se retrouvait réduite en quelques instants à une poignée de personnes ? Ici, malgré le sort dramatique de l'humanité, les héroïnes n'en restent pas moins des adolescentes qui s'en donnent à cœur joie dans les magasins désormais déserts, s'improvisent animatrice de radio, ou pleurent la disparition d'un amour d'école.

Production

La genèse

  • Le rĂ©alisateur Thom Eberhardt, nĂ© en 1947, dĂ©couvre durant sa jeunesse les nombreux films de science-fiction produits dans les annĂ©es 1950 et 1960 par le cinĂ©ma amĂ©ricain, auxquels il porte un grand intĂ©rĂŞt. Il s'intĂ©resse particulièrement aux films post-apocalyptiques comme La Dernière Femme sur Terre (1960) ou Le Monde, la Chair et le Diable (1959)[1].
  • L'idĂ©e de La Nuit de la comète lui vient lors d'une conversation avec deux actrices adolescentes qui lui exposent leur point de vue simpliste et Ă©gocentrique de la fin du monde[2].
  • Le rĂ©alisateur a d'abord du mal Ă  vendre son scĂ©nario, chacun de ses interlocuteurs lui rĂ©pliquant que le script manque d'action (ou d'humour, ou de sexe...), mais Thom Eberhardt refuse d'y apporter des modifications. Il parvient finalement Ă  vendre son scĂ©nario Ă  Tom Coleman, Ă  la tĂŞte de la sociĂ©tĂ© Atlantic Releasing Corporation, qui demande Ă  Andrew Lane et Wayne Crawford (dĂ©jĂ  producteurs l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente de Valley Girl qui avait rencontrĂ© un succès inattendu) de produire La Nuit de la comète[1].
  • Le titre initial du film Ă©tait Teenage Mutant Horror Comet Zombies. Une rĂ©fĂ©rence subsiste dans le montage final, lorsque Samantha s'improvise animatrice de radio et dĂ©signe ses auditeurs par « all you teenage comet zombies Â» (« vous tous, les adolescents transformĂ©s en zombies par la comète Â»).

Le tournage

  • Le film a Ă©tĂ© tournĂ© Ă  Los Angeles, dans des rues rĂ©ellement dĂ©sertes ou prĂ©sentĂ©es comme telles par des angles de vue judicieusement choisis[3]. NĂ©anmoins, le spectateur averti peut parfois apercevoir dans le champ des vĂ©hicules ou des personnes extĂ©rieures au tournage, notamment lors des prises de vue aĂ©riennes.
  • La fusillade dans le centre commercial a Ă©tĂ© filmĂ©e dans un vĂ©ritable magasin durant 4 nuits consĂ©cutives, l'Ă©quipe de tournage devant nettoyer et libĂ©rer les lieux chaque matin Ă  6h avant que les clients ne reviennent[1].
  • Les effets spĂ©ciaux ont Ă©tĂ© supervisĂ©s par John Muto et Ted Rae, incluant des maquillages (pour les zombies), des maquettes (pour le complexe scientifique) et des matte paintings[4].

Les lieux du tournage

Le cinéma El Rey transformé aujourd'hui en établissement musical.
  • Le cinĂ©ma El Rey se trouve au 5515 Wilshire Blvd[5]. Il a Ă©tĂ© transformĂ© en un Ă©tablissement musical en 1994[6]. Il apparaĂ®t Ă©galement dans le film Plein pot (License to Drive) (1988) : c'est le night-club oĂą Les (Corey Haim) emmène Mercedes (Heather Graham)[7].
  • Lorsque Regina s'arrĂŞte Ă  un feu rouge Ă  cĂ´tĂ© d'une Mercedès abandonnĂ©e (appartenant au rĂ©alisateur Thom Eberhardt[8]), elle se trouve sur Grand Avenue.
  • La scène finale a Ă©tĂ© tournĂ©e sur la Bank Of America Plaza, au 333 South Hope Street[9].

Les costumes

  • Le dĂ©corateur John Muto a voulu donner un aspect de comic book au film. Ainsi, des couleurs Ă©taient attribuĂ©es Ă  chaque personnage, les mĂ©chants Ă©tant en bleu et gris, et les filles usant de diffĂ©rentes couleurs. Des tons foncĂ©s furent utilisĂ©s pour les costumes de Regina, censĂ©e ĂŞtre la plus intellectuelle, tandis que sa sĹ“ur Samantha, prĂ©sentĂ©e comme plus extravertie, porte un costume de pom-pom girl aux couleurs magenta et turquoise Ă©clatantes[8].

Les coulisses

  • La photo du père de Regina et Samantha est en rĂ©alitĂ© une photo du rĂ©alisateur du film, Thom Eberhardt. De mĂŞme, les photos de la famille d'Hector sont en rĂ©alitĂ© des photos des proches de l'Ă©pouse du rĂ©alisateur[8].

Les acteurs

  • Catherine Mary Stewart interprète le rĂ´le principal de Regina (surnommĂ©e Reggie). Elle a Ă©galement tournĂ© Ă  l'Ă©poque dans plusieurs autres films de science-fiction ou post-apocalyptiques, comme Starfighter (1984) ou World Gone Wild (1988).
  • Kelli Maroney interprète Samantha, la sĹ“ur de Regina. Elle a jouĂ© dans de nombreux films de sĂ©rie B, son rĂ´le de Samantha restant le plus cĂ©lèbre. On l'a Ă©galement vue en pom-pom girl dans Ça chauffe au lycĂ©e Ridgemont (1983) qui marquait sa première apparition au cinĂ©ma, et qui lui a valu de se faire remarquer par le rĂ©alisateur Thom Eberhardt[10]. Elle a abandonnĂ© le cinĂ©ma au dĂ©but des annĂ©es 2000, changeant mĂŞme officiellement son nom pour se faire appeler Zoe Kelli Simon, avant de revenir sur sa dĂ©cision.
  • Robert Beltran interprète Hector, le survivant qui s'associe Ă  Regina et Samantha. Il reste connu pour avoir interprĂ©tĂ© le rĂ´le du commandant Chakotay dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Star Trek : Voyager entre 1995 et 2001.
  • Mary Woronov interprète Audrey, la scientifique qui se sait condamnĂ©e par les effets de l'exposition Ă  la comète. Proche de l'artiste Andy Warhol dans les annĂ©es 1960, elle se tourne ensuite vers le théâtre puis le cinĂ©ma, Ă©pousant mĂŞme un rĂ©alisateur. Son rĂ´le le plus connu est celui de Mary Bland dans la comĂ©die d'humour noir Eating Raoul (1982) oĂą elle Ă©tait dĂ©jĂ  aux cĂ´tĂ©s de Robert Beltran (Raoul). Elle joue Ă©galement un rĂ´le important dans La Course Ă  la mort de l'an 2000 (Death Race 2000), dont une affiche est d'ailleurs visible sur la porte intĂ©rieure du cinĂ©ma quand Regina sort après avoir battu le score de DMK.
  • Geoffrey Lewis interprète le Dr Carter, le chef des scientifiques qui veulent vider de leur sang des survivants afin de produire un sĂ©rum pour ne pas se transformer en zombies. Père de l'actrice Juliette Lewis, il a beaucoup tournĂ© avec l'acteur Clint Eastwood.
  • Chance Boyer interprète Brian, le jeune garçon survivant. Il est le fils de Sharon Farrell qui interprète Doris, la belle-mère de Regina et Samantha.

La bande originale

La bande originale officielle du film comporte 10 titres :

Titre Interprète Scène
Unbelievable Revolver À la maison, Samantha allume la radio après le retour de Regina.
Learn To Love Again Chris Farren et Amy Holland À la station de radio, Regina et Hector parlent de leurs familles respectives.
Chanson du générique de fin.
Strong Heart John Townsend Au cinéma, quand Regina bat le score de DMK sur la borne d'arcade Tempest.
Let My Fingers Do The Talking Stallion Regina se réveille après la nuit de la comète.
Whole World Is Celebratin' Chris Farren Au début du film, la foule célèbre le passage annoncé de la comète.
Hard Act To Follow Diana DeWitt À la station de radio, Samantha va se rafraîchir dans les toilettes.
Virgin in Love Thom Pace La chanson qui passe à la radio avant que Samantha ne soit arrêtée par deux motards.
Tell Me Yourself Revolver La chanson qui passe à la radio quand Hector retourne à la station déguisé en Père Noël.
Trouble Skip Adams La chanson qui passe Ă  la radio quand Regina et Samantha se rendent Ă  la station qui la diffuse.
Lady in Love Revolver À la station de radio, Hector fait son apparition avec une arme.

Les autres chansons qui peuvent ĂŞtre entendues dans le film sont :

Titre Interprète Scène
Jingle Bells Jerry Sharell Dans la Mercédès vide arrêtée au feu rouge sur la route déserte.
Living on the Edge Jocko Marcellino La première chanson que Samantha diffuse à l'antenne de la radio.
Girls Just Want to Have Fun Tami Holbrook Regina et Samantha font du shopping au centre commercial.
Eyes on You Jocko Marcellino Regina et Samantha sont attaquées au centre commercial.
Never Give Up Bobby Caldwell Hector rencontre Audrey Ă  la station de radio.
Makin' Me Blue Jim Christopher Hector arrive en voiture Ă  la base scientifique et parle au gardien.
King Country Woman Doug Kershaw Hector prend en voiture Regina, Samantha et les deux enfants.
It Came Upon a Midnight Clear Jerry Sharell Regina et Larry couchent ensemble pendant la nuit de la comète.
I'll Take the Blame Thom Pace
Time Out Chris Farren

Les références cinématographiques

  • Le film multiplie les rĂ©fĂ©rences Ă  d'autres Ĺ“uvres :
    • La Belle de SaĂŻgon (Red Dust) : l'affiche du film apparaĂ®t sur la porte de la cabine de projection de Larry. La traduction littĂ©rale du titre original du film est « Poussière rouge Â», ce qui n'est pas sans rappeler le sort rĂ©servĂ© aux victimes de la comète qui se trouvent transformĂ©s en poussière rouge ;
    • La Course Ă  la mort de l'an 2000 (Death Race 2000) (1975) : l'affiche est visible sur la porte intĂ©rieure du cinĂ©ma, quand Regina s'aventure au-dehors après son rĂ©veil. L'actrice Mary Woronov (Audrey White) interprĂ©tait l'un des rĂ´les principaux dans ce film ;
    • Le MĂ©tĂ©ore de la nuit (It Came from Outer Space) : dans sa cabine de projection, Larry mentionne une copie en 3D de ce film ;
    • Valley Girl (1983) : au micro de la station de radio, Samantha jette par-dessus son Ă©paule le disque de la bande originale du film. Une affiche est Ă©galement visible dans le hall du cinĂ©ma au dĂ©but du film, quand le patron du cinĂ©ma tente de vendre un article Ă  un client. L'acteur Michael Bowen, qui joue le rĂ´le de Larry, le petit ami de Regina, interprĂ©tait le rĂ´le de Tommy dans Valley Girl.
  • Le rĂ©alisateur avait prĂ©vu d'inclure de multiples rĂ©fĂ©rences Ă  Target Earth (1954) en incluant un extrait du film dans le cinĂ©ma, et en rĂ©utilisant certains lieux de tournage (le film est censĂ© se passer Ă  Chicago mais a en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© tournĂ© Ă  Los Angeles). Cependant il dut y renoncer, ne pouvant obtenir les droits nĂ©cessaires[2].
  • Le film lui-mĂŞme a fait l'objet de rĂ©fĂ©rences par la suite :
    • dans Hard To Die (1990), l'actrice Kelli Maroney a demandĂ© Ă  ĂŞtre crĂ©ditĂ©e sous le nom de D. Mason Keener, le nom du personnage apparaissant Ă  la fin de La Nuit de la comète. L'actrice accepta de tourner ce film par amitiĂ© pour le rĂ©alisateur Jim Wynorski, mais ne souhaita pas ĂŞtre crĂ©ditĂ©e sous son vrai nom[8] ;
    • dans 28 jours plus tard (2002), au dĂ©but du film, le hĂ©ros s'arrĂŞte devant une MercĂ©dès abandonnĂ©e et regarde Ă  l'intĂ©rieur avant de sursauter, surpris par l'alarme qui s'est dĂ©clenchĂ©e.
  • L'intrigue du film prĂ©sente par ailleurs des similaritĂ©s avec d'autres Ĺ“uvres :
    • La façon dont l'humanitĂ© disparaĂ®t (en admirant le spectacle largement mĂ©diatisĂ© du passage de la Terre dans la queue d'une comète) n'est pas sans rappeler le film La RĂ©volte des Triffides (1962) oĂą la quasi-totalitĂ© de l'humanitĂ© devient aveugle en admirant une pluie de mĂ©tĂ©orites ;
    • Les quelques survivants mal protĂ©gĂ©s et devenus zombies qui errent dans la ville rappellent Le Survivant (1971) oĂą un docteur immunisĂ© doit affronter les victimes d'une guerre biologique devenus des mutants ;
    • Le centre commercial assailli par des zombies rappelle Zombie (1978) ;
    • Le passage de la Terre dans la queue d'une comète dĂ©clenchant une catastrophe apparaĂ®t aussi dans Maximum Overdrive (1986) : cette fois, ce ne sont pas directement les humains qui sont touchĂ©s, mais toutes les machines se dĂ©règlent, tuant ou mettant en pĂ©ril des humains.

Enfin on notera que le précédent (et premier) film du réalisateur Thom Eberhardt, L'Unique Survivante (Sole Survivor) abordait déjà le thème de la survie à la suite d'une catastrophe, mais il s'agissait alors de la survivante miraculeuse d'un accident d'avion et non d'une catastrophe mondiale.

Accueil critique

Le magazine amĂ©ricain Variety prĂ©sente le film comme « un heureux pastiche de divers films de science-fiction, avec une rĂ©alisation lĂ©gère et ironique qui compense son manque d'originalitĂ© Â»[11].

Dans le New York Times, Vincent Canby le dĂ©crit comme « un film de sĂ©rie B bon enfant sur le thème de la fin du monde »[12].

L'hebdomadaire britannique Time Out est moins enthousiaste : « PrĂ©voyant que tout ceci [le rĂ©sumĂ© de l'intrigue] plus les pom-pom girls pourrait ne pas convaincre le public, les auteurs du film y ont insĂ©rĂ© vingt chansons. Â»[13]

Le Tomatomètre de Rotten Tomatoes attribue un pourcentage de 83 % au film, avec 15 critiques positives et 3 critiques négatives[12].

Sortie en vidéo

Le film est d'abord sorti en VHS le . Un DVD zone 1 est sorti le [14] et un DVD zone 2 (britannique) est sorti le .

Un projet de suite

En 2005, l'actrice Kelli Maroney a annoncé qu'elle désirait produire une suite où elle reprendrait son rôle de Samantha[15]. Mais le projet n'a pas abouti, la MGM, détentrice des droits du film, s'y opposant.

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.