Accueil🇫🇷Chercher

La Maison de bambou

La Maison de bambou (House of Bamboo) est un film américain de 1955 de Samuel Fuller.

La Maison de bambou

Titre original House of Bamboo
RĂ©alisation Samuel Fuller
Scénario Harry Kleiner
Samuel Fuller
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 102 minutes
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À Tokyo, Eddie Kenner, un policier, s'infiltre au sein d'un gang d'anciens G.I. mené par Sandy Dawson, afin de retrouver les assassins d'une victime tuée au cours d'un hold-up d'un train de munitions. Sandy sauve la vie du policier et fait de lui son lieutenant, après avoir abattu le précédent. Sandy découvre la véritable identité d'Eddie et lors du règlement de comptes final, Eddie tue Sandy.

Fiche technique

Samuel Fuller

Distribution

Autour du film

  • Il s'agit du premier film d'Hollywood tournĂ© intĂ©gralement au Japon[2].
  • C'est la seconde version du scĂ©nario d'Harry Kleiner après La Dernière Rafale (The Street with No Name) rĂ©alisĂ© par William Keighley en 1948.
  • Gary Cooper Ă©tait pressenti pour jouer le rĂ´le de Eddie Kenner mais vu son statut de star, il aurait Ă©tĂ© difficile de tourner incognito dans les rues du Japon[2].
  • Samuel Fuller joue le rĂ´le d'un policier tuĂ© d'une balle.
  • C'est la troisième (et dernière) collaboration du cinĂ©aste avec le directeur photo Joseph MacDonald après Le Port de la drogue et Le DĂ©mon des eaux troubles.
  • Dans le film de Spielberg Minority Report (2002), une scène de House of Bamboo est diffusĂ©e sur un mur de la sordide « clinique » du chirurgien des yeux. On y voit le personnage de Robert Ryan tuer le personnage jouĂ© par Cameron Mitchell tandis que ce dernier est dans un bain japonais. La scène rĂ©sonne avec l'intrigue de Minority report, puisque Mitchell se fait tuer pour un crime que Ryan croit que Mitchell a commis (avoir dĂ©noncĂ© ses comparses Ă  la police), tandis que Tom Cruise est supposĂ© devoir tuer un homme (Crow) Ă  cause d'un crime que celui-ci n'a en fait jamais commis (l'enlèvement du fils du personnage de Tom Cruise).

RĂ©ception critique

  • Lors de sa sortie, le Tokyo Shinbun reprochait le traitement de la femme japonaise, « comme un jouet », « cette manière d'ignorer complètement les coutumes, la gĂ©ographie et les sentiments japonais nous met très mal Ă  l'aise »[3].
  • Pour Jean Tulard, le film est « une toile de fond insolite — le Japon — pour un thriller aux accents shakespeariens. Une extraordinaire ambiguĂŻtĂ© : Sandy, Ă©mouvant homosexuel est finalement plus sympathique que Kenner qui trahit sa confiance »[4].
  • Le cinĂ©aste Barbet Schroeder parlait du film en ces termes en 1997 : « [...] c'est la seule fois de ma vie oĂą j'ai vu un film 3 fois de suite, de six heures de l'après-midi Ă  minuit ! Ce qui m'a vĂ©ritablement fascinĂ©, c'est la splendeur plastique et dynamique de chaque plan, la beautĂ© des couleurs pastel, la constante invention filmique. Chaque scène, chaque fondu, a un timing parfait »[1].
  • Le critique de cinĂ©ma Keith Uhlich estime que le film est un excellent exemple de photographie grand-Ă©cran. Il Ă©crit dans une critique : « Très simplement, La Maison de bambou montre quelques-uns des exemples les plus spectaculaires de photographie panoramique de l'histoire du cinĂ©ma. Voyageant au Japon pour le compte de la 20th Century Fox, Fuller a capturĂ© visuellement un pays divisĂ©, pris au piège entre les traditions passĂ©es et les attitudes progressistes tout en s'attardant dans les sĂ©quelles dĂ©vastatrices d'une bien trop rĂ©cente guerre mondiale. Sa conception visuelle reprĂ©sente les fractures sociĂ©tales Ă  travers une sĂ©rie de tableaux vivants non commerciaux Ă  grande profondeur de champ, une succession de silhouettes, d'Ă©crans, et de photographie couleurs stylisĂ©e qui mĂŞle la capiteuse folie d'un mĂ©lodrame de Douglas Sirk et la recherche philosophique des meilleurs films noirs » (Uhlich, Keith. Slant magazine, film/DVD review, 2005. Accessed: August 2, 2013).

Notes et références

  1. Feux croisés, le cinéma américain vu par ses auteurs, sous la direction de Bill Krohn- InstitutLumière / Actes sud
  2. « Secrets de tournage », Allociné
  3. Cité dans Feux croisés, le cinéma américain vu par ses auteurs, sous la direction de Bill Krohn- InstitutLumière / Actes sud
  4. Guide des films, collection Bouquins, Robert Laffont

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.