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La Grande Pagaille

La Grande Pagaille (Tutti a casa) est un film franco-italien de Luigi Comencini, sorti en 1960.

La Grande Pagaille
Description de cette image, également commentée ci-après
Alberto Sordi et Serge Reggiani dans une scène du film
Titre original Tutti a casa
RĂ©alisation Luigi Comencini
Scénario Age et Scarpelli
Marcello Fondato
Comencini
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Durée 120 minutes
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le film débute à l'armistice du 8 septembre 1943 pour s'achever au moment de l'insurrection de Naples, vingt jours plus tard.

Le sous-lieutenant Innocenzi et son détachement trouvent leur caserne abandonnée et constatent avec stupeur que les troupes allemandes les considèrent, à présent, comme des ennemis. Innocenzi cherche à préserver un semblant d'autorité, mais ses soldats lui faussent compagnie, à l'exception d'un seul, Ceccarelli . Déguisés en civils, grâce à des paysans, les deux hommes devront traverser des situations rocambolesques et pourtant terriblement tragiques. À Naples, le soldat Ceccarelli est abattu par un soldat allemand alors qu'il tentait de fuir, il meurt peu après dans les bras d'Innocenzi. Celui-ci rejoint alors un groupe de résistants.

Fiche technique

Distribution

Commentaire

Selon Freddy Buache, Luigi Comencini aurait cherché à donner au vaudeville l'allure d'une description réaliste. L'équivoque se maintiendrait avec Tutti a Casa (littéralement : tout le monde à la maison), dont l'action est située au cours de la période historique, extrêmement confuse, consécutive à l'armistice signé par le maréchal Badoglio. « Pour les soldats allemands occupant la péninsule, d'une minute à l'autre, les alliés italiens devinrent des ennemis, ce qui n'alla pas, on s'en doute, sans plusieurs chassés-croisés, quiproquos ou aventures tragi-comiques. »[1]

Quoi qu'il en soit, « sur le thème grave du "passage de la guerre subie à la guerre populaire" - suivant l'expression du réalisateur lui-même -, Comencini a bâti un film qui joue constamment sur les ruptures de ton, sur les va-et-vient du drame à la farce. Ces ruptures ne sont pas artificielles, elles expriment un sens très juste de ce qu'il peut y avoir de grotesque ou de ridicule dans les situations les plus douloureuses », fait remarquer Jean A. Gili[2]

Dans la préface au scénario du film, Comencini rappelle, pour sa part, que « Tutti a Casa n'est pas un film de guerre. C'est un voyage à travers l'Italie de quatre hommes en débandade qui veulent rentrer à la maison. Le lieutenant Innocenzi (Alberto Sordi) n'est pas un lâche, c'est un officier qui tient énormément à son grade et qui cherche jusqu'au bout à accomplir ce qu'il estime être son devoir. L'unique problème est que, sans le savoir, c'est un officier qui n'a rien compris. Et nous l'avons fait officier non pour lui donner une promotion mais parce que nous considérons que le drame de l'armistice de 1943 a été surtout celui des officiers. »[3]

Références

  1. F. Buache : Le cinéma italien 1945-1990, Éditions l'Âge d'Homme.
  2. in : Le cinéma italien, Éditions de La Martinière, 2011.
  3. in : Tutti a Casa, Caltanisetta/Rome, Salvatore Sciascia Editore, 1960.

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