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La Fosse aux serpents

La Fosse aux serpents (The Snake Pit) est un film américain réalisé par Anatole Litvak, sorti en 1948 tiré d'un roman de Mary Jane Ward écrivain qui avait séjourné plusieurs années dans un hôpital psychiatrique. Il est l'un des premiers films qui met en scène l'intervention d'un psychanalyste à l'hôpital psychiatrique, le "Dr Mark Kik", en réalité le Dr Gerard Chrzanowski[1] - [2].

La Fosse aux serpents
Description de cette image, également commentée ci-après
Olivia de Havilland et Katherine Locke
dans une scène du film
Titre original The Snake Pit
RĂ©alisation Anatole Litvak
Scénario Frank Partos
Millen Brand
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 108 minutes
Sortie 1948

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Virginia, une jeune romancière qui vient de se marier à Robert Cunningham, est victime d’une grave dépression nerveuse voire d'une schizophrénie qui la conduit à l’internement dans un hôpital psychiatrique (Juniper Hill State Hospital). L’esprit troublé, la jeune femme n’a plus conscience du temps et de la réalité et ne reconnaît même plus son mari. Elle est soignée par le docteur Mark Kirk qui diagnostique la schizophrénie. Séances d'électrochocs, hypnose et cure de psychothérapie font partie de son traitement. Peu à peu, ravivant la mémoire de Virginia, celui-ci découvre des éléments tragiques du passé de sa patiente. Ainsi, la mort d’un fiancé et la culpabilité éprouvée par le décès de son père, l’ont persuadée d’être responsable de ces fins tragiques. Bien que l'état de Virginia semble s'être amélioré, le docteur Kirk, contrairement aux avis du Conseil des médecins de l'hôpital, juge l'éventuelle sortie de celle-ci prématurée. Effectivement, un conflit avec une infirmière autoritaire provoque chez elle une nouvelle crise de démence. Elle est conduite dans la salle des fous incurables, comparable à une « fosse aux serpents ». Choquée, Virginia retrouvera la mémoire et la raison.

Fiche technique

Distribution

Et, parmi les acteurs non crédités :

RĂ©compenses

Le film remporta l'Oscar du meilleur mixage de son pour Thomas T. Moulton et fut nommé pour :

Autour du film

  • Snake pit (fosse aux serpents), est une mĂ©taphore argotique anglaise qui dĂ©signait un lieu oĂą l'on enfermait les fous. On assimilait l'institution au traitement mĂ©diĂ©val qui consistait Ă  prĂ©cipiter les fous dans une fosse grouillante de serpents. Le choc Ă©motif Ă©tait censĂ© les ramener Ă  la raison.
  • La production hollywoodienne d'après-guerre paraĂ®t dĂ©sormais plus soucieuse de rĂ©alisme. La Fosse aux serpents est symptomatique d'une telle Ă©volution. Le film d'Anatole Litvak, « metteur en scène brillant et consciencieux, souvent sous-estimĂ© » (Jacques Lourcelles), offre une projection « Ă  la fois honnĂŞte et crue sur la maladie mentale et son traitement : difficile d'oublier la vision d'horreur de la salle surpeuplĂ©e oĂą sont parquĂ©s les aliĂ©nĂ©s incurables (la fosse aux serpents du titre). » (R. Barton Palmer, in: 1001 films Ă  voir avant de mourir, Omnibus)
  • Le film provoqua, dès sa sortie, un fort retentissement public. Il Ă©tait, Ă  l'Ă©poque, le premier film Ă  « attaquer de front, sous un angle uniquement psychiatrique, les problèmes de la folie. » (J. Lourcelles, Dictionnaire du cinĂ©ma-Les films, Éditions Robert Laffont).
  • Pourtant, Anatole Litvak, qui avait acquis les droits d'auteur du roman de Mary Jane Ward avant sa publication, eut du mal Ă  en assurer sa production. Il parvint, nĂ©anmoins, Ă  convaincre Zanuck qui se passionna pour le projet.
  • « Alors que les points de vue sur le sujet traitĂ© ont tant Ă©voluĂ© (...), le rĂ©cit proposĂ© par Litvak reste passionnant et presque sans ride. (...) » (J. Lourcelles, op.citĂ©)
  • « Le rĂ©alisme optimiste de La Fosse aux serpents tranche sur le pseudo-freudisme d'autres films de cette pĂ©riode (...). La souffrance morale de Virginia (Olivia de Havilland) y est dĂ©peinte de manière convaincante. » (R. Barton Palmer, op.citĂ©)
  • Lors du bal organisĂ© pour les pensionnaires de l'hĂ´pital psychiatrique Jan Clayton chante Goin' Home dont les paroles sont de Williams Arms Fisher sur une musique d'Antonin Dvořák[3].
  • Le portrait de Sigmund Freud est accrochĂ© au mur du cabinet du docteur Kirk ce qui indique son orientation thĂ©rapeutique.
  • Une critique de ce film rĂ©digĂ©e par Bosley Crowther, le , peut ĂŞtre lue dans le site «Movie Review - - ' Snake Pit,' Study of Mental Ills Based on Mary Jane ...» [4].

Notes et références

  1. Movies Drugs and psychiatry
  2. NĂ©crologie du Dr Charonowski (1989) Ney-York Times
  3. « The True Story of "Goin' Home" », sur americanmusicpreservation.com (consulté le ).
  4. (en) « Movie Reviews », sur nytimes.com (consulté le ).

Liens externes

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