La Femme flic
La Femme flic est un film français réalisé par Yves Boisset, sorti en 1980.
RĂ©alisation | Yves Boisset |
---|---|
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Policier |
Durée | 103 min |
Sortie | 1980 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Mutée de Paris à Lens (Pas-de-Calais), une jeune inspectrice de police enquête sur un réseau de prostitution enfantine et se heurte aux notables locaux et à son propre chef. Elle essaie, en vain, de faire traduire en justice les membres d'une famille influente. Mais l'administration de la police ne l'appuie pas, et elle sera contrainte de démissionner.
Fiche technique
- Réalisation : Yves Boisset, assisté de Jean-Claude Sussfeld
- Scénario : Yves Boisset et Claude Veillot.
- Photographie : Jacques Loiseleux
- Montage : Albert Jurgenson
- Musique : Philippe Sarde
- Production : Alain Sarde (producteur) et Antoine Gannagé (producteur exécutif)
- Genre : Policier
- Année : 1978–1979
- Pays : France
- Durée : 103 min
- Date de sortie : [1].
Distribution
- Miou-Miou : L'inspecteur Corinne Levasseur
- Jean-Marc Thibault : Le commissaire Porel
- Roland Blanche : L'inspecteur Roc
- Jean-Pierre Kalfon : Marcel Backmann, directeur de la MJC
- Leny Escudero : Diego Cortez
- Alex Lacast : L'inspecteur Simbert
- Philippe Caubère : L'abbé Henning
- Niels Arestrup : Dominique Allier, le photographe de la MJC
- GĂ©rard Caillaud : Becker, le juge d'instruction dans le Nord
- François Simon : Le docteur Godiveau
- Stephane Bouy : Le substitut Berthot
- Georges Staquet : L'inspecteur Sondy
- Jean Martin : Le colonel Morange
- Philippe Brizard : Le juge
- Fred Personne : Mr. Levasseur
- Roland Bertin : Berthot
- Henri Garcin : Le procureur du Nord
- Jacques Chailleux : Un membre de la MJC
- Mado Maurin : La logeuse
Production
Scénario
Le rôle principal, incarné par Miou-Miou, celui de l'inspecteur Corinne Levasseur, est inspiré d'un fait divers sur lequel Yves Boisset a enquêté, à partir d'un entrefilet dans Le Monde sur le suicide au gaz d'une jeune fonctionnaire de police, après une enquête entre 1979 et 1980[2]. L'intrigue est de son côté plutôt inspirée de l'affaire Jacques Dugué qui connait des rebondissements pendant le tournage, le film dénonçant des réseaux de prostitution infantile, sujet plutôt inédit, tandis que l'arrière-plan géographique et social est plutôt celui de l'affaire de Bruay-en-Artois au cours de laquelle l’influence politique sur la police et la justice avaient nourri des suspicions mais aussi des accusations de manichéisme contre les groupes gauchistes instrumentant l'affaire.
D'après l'ouvrage La Politique, le sexe et la finance de Yann Moncomble (paru en 1989), le nom de Christian Ranucci apparaît dans le carnet d'un client du réseau pédophile de Jacques Dugué, un réseau faisant circuler des photographies et documents vidéos à caractère pédopornographique (scellé no 117 du dossier Sokolowski)[3]. Au cours d'une émission L'Heure du crime diffusée sur RTL[4], le cinéaste Yves Boisset a révélé avoir eu accès, lors du tournage de La Femme flic, à un émargement d'abonnés à une revue pédopornographique, liste sur laquelle aurait figuré le nom de Christian Ranucci.
Le docteur Godiveau vitupérant et paranoïaque est un pastiche du romancier Louis-Ferdinand Céline[5].
Attribution des rĂ´les
C'est Isabelle Huppert qui devait initialement incarner le rôle de l'inspecteur Levasseur mais elle dû le décliner au dernier moment, car elle était retenue sur le tournage de La Porte du paradis de Michael Cimino[6].
Tournage
Le film a été tourné à Hénin-Liétard, à Bruay-en-Artois, à Auchel mais aussi à Lille, à Aix-en-Provence et à Toulon.
Exploitation
Sorti le , il enregistre 1 807 761 entrées en France, se classant 19e du box-office France 1980[7]. Sur le 1,8 million d'entrées, 393 423 se sont faites à Paris[7].
Accueil critique
Le film est salué pour son sérieux et la qualité de sa réalisation mais parfois aussi moqué pour l'image très grise donnée de la région ou critiqué pour son manichéisme. Le quotidien Le Monde estime ainsi qu'en « remettant à l'honneur le bon vieux manichéisme des romans populistes du dix-neuvième siècle, il trace au cordeau la frontière qui sépare les méchants et les bons : d'un côté les notables, les nantis, les bourgeois et leurs valets ; de l'autre les âmes pures, les anarchos sympas et les curés de choc. Il se pourrait que la réalité fût moins simple. Pour l'avoir oublié, Boisset rend factice la part de vérité (ou, du moins, de vraisemblance) que renferme son film ».
Notes et références
- (fr) Box-office Paris du 09/01/80 au 15/01/80 sur Boxofficestars.
- « Une reconnaissance à double tranchant » par Geneviève Pruvost (2008).
- Yann Moncomble, La Politique, le sexe et la finance, La Neuve-Lyre, Faits et Documents, 1989, p. 203.
- RTL, L'Heure du crime, « L'affaire Christian Ranucci », présenté par Jacques Pradel, .
- Un personnage inspiré de Céline, sur le site Le petit célinien.com.
- La Cinémathèque Française, « Isabelle Huppert évoque le tournage de « La Porte du paradis » (Michael Cimino, 1979) », sur https://www.cinematheque.fr/, (consulté le ).
- « Miou-Miou box-office », sur boxofficestory.com (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database