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La Conquista (opéra)

La Conquista (Ă©galement connu sous le titre de Montezuma) est un opĂ©ra en deux actes de Lorenzo Ferrero sur un livret en trois langues par le compositeur et Frances Karttunen, basĂ© sur une idĂ©e dramatique de Alessandro Baricco. Il reprĂ©sente les principaux Ă©pisodes de la conquĂȘte espagnole de l'empire aztĂšque en 1521 et la destruction de la civilisation aztĂšque qui en a suivi.

La Conquista
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
ScÚne de l'opéra
Genre Opéra
Nbre d'actes 2 actes
Musique Lorenzo Ferrero
Livret Lorenzo Ferrero et Frances Karttunen
Langue
originale
Anglais, Espagnol, Nahuatl
Durée (approx.) 1h 50 min
Création
Théùtre national
Prague Drapeau de la Tchéquie République tchÚque

Description

Le livret (en anglais, espagnol et nahuatl) est un mĂ©lange de sources historiques et littĂ©raires de la littĂ©rature autochtone et europĂ©enne, maintenues, Ă  quelques exceptions prĂšs, dans leur langue originale. Les textes sont tirĂ©s de la Histoire vĂ©ridique de la conquĂȘte de la Nouvelle-Espagne de Bernal DĂ­az del Castillo, du livre XII du Codex de Florence, des Ɠuvres de Juan BoscĂĄn, Bernardino de SahagĂșn, Lope de Vega, Heinrich Heine, et par des priĂšres, des chants et poĂšmes aztĂšques recueillis dans les Cantares Mexicanos et les Romances de los señores de Nueva España. Conquista est un mot espagnol et portugais signifiant « conquĂȘte ».

Le langage musical contient trÚs peu d'influences ethniques, mais l'utilisation du Nahuatl, caractérisé par la distinction entre voyelles longues et courtes, impose un rythme spécifique aux parties vocales[1].

Création

La premiĂšre, mise en scĂšne par Nicholas Muni et sous la direction de Zbyněk MĂŒller, a eu lieu au ThĂ©Ăątre national de Prague le :

Aztùques, soldats, chƓur et danseurs.

  • Chef d’orchestre : Zbyněk MĂŒller

Argument

L'action se déroule dans le campement de Cortéz prÚs de Villa Rica de la Vera Cruz et à Mexico-Tenochtitlan, entre 1519 et 1521.

Acte I

Les chroniques aztĂšques prophĂ©tisent des catastrophes pendant les annĂ©es qui precĂ©dent l'arrivĂ©e des Espagnols. Un jour, la priĂšre de l'empereur Moctezuma dans le temple est interrompue par l'arrivĂ©e d'un groupe de messagers apportant les nouvelles du dĂ©barquement des Espagnols sur la cĂŽte du Golfe. Moctezuma est visiblement inquiet et exige des hommes de garder le secret. L'empereur offre un sacrifice aux dieux et un prĂȘtre asperge avec le sang de la victime les messagers qui sont renvoyĂ©s avec un message et de nombreux cadeaux pour les nouveaux arrivĂ©s. RestĂ© seul, Moctezuma se pose des questions sur l'avenir incertain.

Dans la ville de Mexico contemporaine, une femme nommĂ©e Marina a des rĂȘves Ă©tranges qui Ă©voquent un passĂ© lointain. Elle dĂ©cide de se confronter Ă  ses cauchemars rĂ©currents.

Les Ă©missaires de Montezuma arrivent au campement de CortĂ©s et de ses compagnons et prĂ©sentent leurs cadeaux. Les soldats les emprisonnent et leur font peur en tirant des coups de feu en l'air. Alvarado et CortĂ©s discutent sur les prioritĂ©s de la conquĂȘte, s'il faut prĂ©fĂ©rer la recherche de l’or ou l'Ă©vangĂ©lisation des peuples autochtones. Lorsque CortĂ©s tente de forcer un aztĂšque Ă  adorer la croix, le pĂšre Olmedo s’oppose Ă  une telle violence et renvoie la dĂ©lĂ©gation. CortĂ©s ordonne Ă  Alvarado de couler le navire comme une mesure de prĂ©caution contre la mutinerie. En regardant les navires brĂ»ler, CortĂ©s se plaint que l'Espagne marĂątre ignore ses fils fidĂšles, qui portent au roi « des terres infinies » et Ă  Dieu « d'innombrables Ăąmes ». Pendant l'incendie, Marina et CortĂ©s se rencontrent. Elle exprime ses pensĂ©es contradictoires sur la rencontre avec cet homme Ă©trange.

CortĂ©s conduit ses troupes Ă  l'intĂ©rieur vers Tenochtitlan. Les conquistadors dĂ©passent des montagnes inaccessibles, et aprĂšs un long voyage plein d'affrontements avec les tribus locales, ils atteignent Paso de CortĂ©s surplombant la VallĂ©e de Mexico, jetant « un premier regard sur des choses jamais entendues, vues ou rĂȘvĂ©es auparavant ».

Acte II

Toutes les tentatives de dissuader CortĂ©s d'atteindre Tenochtitlan ont Ă©chouĂ©. Montezuma et CortĂ©s se rencontrent sur la grande chaussĂ©e menant Ă  la capitale. En venant de directions opposĂ©es, avec un long et complexe cĂ©rĂ©monial, le cortĂšge de Montezuma et l'armĂ©e de CortĂ©s se rencontrent. L'empereur habille CortĂ©s des fleurs de son jardin, le plus grand honneur qui puisse ĂȘtre accordĂ©. À son tour, CortĂ©s tente de l'embrasser, mais il est retenu par un courtier. Marina est Ă  la fois Ă  l'extĂ©rieur et Ă  l'intĂ©rieur de la scĂšne. Elle pantomime la traduction de la conversation, que sa voix dĂ©crit hors-scĂšne. Finalement, Moctezuma invite les Espagnols Ă  entrer dans la ville.

Pendant l'absence de CortĂ©s et profitant des cĂ©rĂ©monies religieuses aztĂšques au Templo Major, Alvarado et ses hommes les massacrent. CortĂ©s, loin de lĂ , pense, Ă©crit, prie, mais n’arrive pas Ă  prendre une dĂ©cision dĂ©finitive. Les nouvelles du massacre l’atteignent et il dĂ©cide de revenir Ă  Tenochtitlan. Dans la petite chambre oĂč il est retenu prisonnier, Moctezuma tente de rĂ©pondre Ă  la question « Pourquoi? » Gravement blessĂ©, mourant, il craint pour le destin futur de son pays et de son peuple, mais la question persiste.

Les AztĂšques se rĂ©voltent et chassent temporairement les envahisseurs. Pendant la retraite, il y a beaucoup de victimes parmi les Espagnols. Marina erre parmi les victimes. Son rĂȘve est maintenant clair: c’est la fin d'un monde, l'un des nombreux mondes possibles, l'un des nombreux rĂȘves possibles. La date 1 cƍātl de l’an 3 calli Ă©crite en symboles aztĂšques se transforme en systĂšme de numĂ©ration occidental: , 1521.

Airs et extraits

L’opĂ©ra a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© par six poĂšmes symphoniques intitulĂ©s La Nueva España. Écrit entre 1990 et 1999, le cycle suit l'ordre chronologique des Ă©vĂ©nements historiques: 1. Presagios, 2. Memoria del fuego, 3. La ruta de CortĂ©s, 4. El encuentro, 5. La matanza del Templo Mayor, et 6. La noche triste.

Rosa Conquista

Postérité

La Nueva España a été enregistrée par Naxos et publiée en 2000[2].

Une suite symphonique et chorale a Ă©tĂ© jouĂ©e au festival Settembre Musica de Turin le , par l’orchestre et le chƓur du Teatro Regio de Turin, sous la direction de Jan Latham-Koenig[3].

En 2014, une variété de rose, « Conquista », est nommé d'aprÚs cet opéra[4].

Notes et références

  1. Gelli, Dizionario dell'Opera 2008, p. 252
  2. Site web de Naxos
  3. Casa Ricordi catalogue
  4. Site web de Rosaprima

Bibliographie

  • Piero Gelli (Ă©d.), Dizionario dell'Opera 2008, "La Conquista", Baldini Castoldi Dalai editore, Milan, 2007, (ISBN 978-88-6073-184-5)
  • Giorgio Pugliaro (Ă©d.), Opera 2005. Annuario EDT-CIDIM dell'opera lirica in Italia, EDT Srl, Turin, 2005, (ISBN 978-88-7063-864-6)
  • Berthold Riese, Das Reich der Azteken. Geschichte und Kultur, Verlag C. H. Beck oHG, Munich, 2011, (ISBN 978-3-406-61400-2)

Liens externes

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