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La Colombe (Gounod)

La Colombe est un opéra-comique en deux actes de Charles Gounod, sur un livret en français de Jules Barbier et Michel Carré, d'après le conte Le Faucon de Jean de La Fontaine, lui-même d'après une nouvelle du Décaméron (jour V, nouvelle 9) de Boccace.

La Colombe
Description de cette image, également commentée ci-après
Dessin de l'acte ii, scène dernière par Étienne Carjat.
Genre Opéra-comique
Nbre d'actes 2
Musique Charles Gounod
Livret Jules Barbier et Michel Carré
Langue
originale
Français
Sources
littéraires
Le Faucon de Jean de La Fontaine
Dates de
composition
deux semaines en 1860
Création (1 acte)
Théâtre municipal, Baden-Baden
Création
française
(2 actes)
Salle Favart, Paris

Personnages

  • Sylvie, une comtesse riche (soprano)
  • Horace, pauvre, amoureux de Sylvie (tĂ©nor)
  • Mazet, valet de chambre d'Horace (soprano)
  • MaĂ®tre Jean, majordome de la comtesse (basse)

Il est créé dans une version en un acte le au Théâtre municipal de Baden-Baden[1], où ont été données quatre représentations. L'œuvre a été montée par l'Opéra-Comique le à la Salle Favart dans une version en deux actes contenant des pages supplémentaires écrites par Gounod.

Historique

L'opéra précédent de Gounod, Philémon et Baucis, également sur un texte de Barbier et Carré, et basé sur une histoire de La Fontaine, avait initialement été commandée pour la saison estivale de 1859 par Édouard Bénazet, le directeur du théâtre et du casino de Baden-Baden. Lorsque la situation politique entre la France et l'Allemagne s'est détériorée en juin, l'opéra de Gounod a été retiré préventivement pour éviter une potentielle réaction négative du public allemand, et il a fini par être créée sous une forme élargie en février 1860 par Léon Carvalho au Théâtre-Lyrique à Paris.

Pour compenser Bénazet pour cette perte, Gounod a rapidement composé La Colombe au cours d'une période de deux semaines pour l'été suivant (la partition est dédiée à Bénazet). Bien que la version originale, en un acte, ait reçu une ovation à Baden-Baden, il n'a pas été particulièrement bien reçu dans sa version élargie pour la reprise en 1866 à l'Opéra-Comique, recevant un total de seulement 29 représentations.

Il a été présenté à Bruxelles le , à Stockholm en Suède le , au Crystal Palace à Londres le (dans une traduction anglaise par HB Farnie), à Copenhague, au Danemark le et à Prague en tchèque le . Il a été présenté à Bologne en Italie et à nouveau à Paris en français en 1912. Serge Diaghilev l'a monté le à Monte-Carlo, avec des récitatifs composés par le jeune Francis Poulenc, âgé de vingt-quatre ans, qui a remplacé les dialogues parlés.

L'opéra inclut un rôle de travesti, le valet de chambre, Mazet. Maître Jean a un air de basse («Le grand art de la cuisine») sur les gloires passées de la cuisine qui est encore donné dans les récitals.

Distribution des créations

Rôles Voix Création, le [1]
Chef d'orchestre : -
Création, le
Chef d'orchestre : -
Sylvie, une comtesse riche soprano Caroline Miolan-Carvalho Alexandrine Cico
Horace, pauvre, amoureux de Sylvie ténor Gustave-Hippolyte Roger Victor Capoul
Mazet, valet de chambre d'Horace soprano Amélie Faivre Caroline Girard
Maître Jean, majordome de la comtesse basse Guillaume Balanqué Charles-Amable Bataille

Argument

Acte 1

Le Faucon. Gravure de Jean-Baptiste Tilliard, d'après Jean-Honoré Fragonard. Le conte de La Fontaine a été la source principale du livret de La Colombe

Mazet, serviteur d'Horace, jeune seigneur florentin qui a perdu sa fortune, chante des couplets Ă  la gloire de la colombe de son maĂ®tre (romance : « Apaisez blanche colombe Â»). MaĂ®tre Jean, maĂ®tre d'hĂ´tel de la comtesse Sylvie, arrive dans le but d'acheter l'oiseau pour elle, car elle est jalouse de sa rivale Aminte, qui sĂ©duit ses amants grâce Ă  un perroquet savant. Mazet explique que la colombe ne peut pas ĂŞtre utilisĂ©e comme une messagère, mais qu'il va essayer de convaincre son maĂ®tre de la vendre. En dĂ©pit de la pauvretĂ© dans laquelle il vit – et Ă  la surprise de MaĂ®tre Jean â€“ Horace ne veut pas abandonner son animal prĂ©fĂ©rĂ© (romance et trio : « qu'il garde son argent Â»). MaĂ®tre Jean apprend cependant qu'Horace est amoureux de Sylvie et s'empresse de lui rapporter le fait. Il suggère que Sylvie tente d'acheter la colombe elle-mĂŞme ; elle hĂ©site. Elle accepte finalement l'idĂ©e de MaĂ®tre Jean. Une fois seule, Sylvie exprime sa confiance dans la puissance de l'amour qui amènera Horace Ă  lui laisser l'oiseau (air : « Je veux interroger ce jeune homme Â»). Le fait de recevoir Sylvie plonge Horace dans le plus grand bonheur. Elle annonce qu'elle restera pour le dĂ®ner (quatuor : « O douce joie Â»).

Acte 2 (mĂŞmes acteurs)

MaĂ®tre Jean s'est portĂ© volontaire pour prĂ©parer le repas et chante l'art culinaire (air : « Le grand art de cuisine Â»). Mazet revient du marchĂ© les mains vides, parce que les fournisseurs refusent de faire crĂ©dit Ă  Horace. Après une longue discussion avec MaĂ®tre Jean, sur la meilleure façon de servir diffĂ©rents plats, qui restent tous Ă©videmment impossibles Ă  prĂ©parer dans de telles circonstances, Horace et Mazet mettent la table et dĂ©cident de tuer la colombe pour le repas (duo : « Il faut d'abord dresser la table Â»). En attendant, Sylvie est envahie de tendres pensĂ©es pour Horace (romance : « Que de rĂŞves charmants Â»). Ils s'asseyent pour dĂ®ner et, comme Sylvie est sur le point de demander la colombe, Horace lui rĂ©vèle que la colombe a Ă©tĂ© tuĂ©e par Mazet, qui apparaĂ®t avec un oiseau rĂ´ti, mais c'est pour rassurer tout le monde. Ce n'est pas la colombe qui figure sur le plat, mais le perroquet d'Amynte qui s'Ă©tait Ă©chappĂ© un peu plus tĂ´t. Sylvie est ravie d'apprendre que la colombe d'Horace est encore en vie, car elle sera toujours lĂ  pour lui rappeler son amour.

Bibliographie

  • JoĂ«l-Marie Fauquet (direction) (prĂ©f. JoĂ«l-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN 2-213-59316-7), p. 292

Liens externes

Notes et références

  1. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 519

Source

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