L'Archipel
L'Archipel est un lieu pluridisciplinaire dédié au cinéma, à la musique et au théâtre, situé au 17 boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement de Paris [1]. L'établissement dispose de deux salles polyvalentes, la salle bleue au rez-de-chaussée et la salle rouge au sous-sol.
Surnom | Archipel |
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Type | Salle de concert, théâtre, cinéma |
Lieu | 10e arrondissement de Paris |
Coordonnées | 48° 52′ 14″ nord, 2° 21′ 17″ est |
Inauguration |
1893, 1907, 1911 |
Nb. de salles | 2 |
Capacité | 156 et 123 places |
Réseau | Cinémas indépendants parisiens |
Anciens noms |
Le Bourdon Paris-Ciné |
Direction | Fabrice Roux et Bruno Chapelle |
Site web | https://www.larchipel.net/ |
Historique
Le lieu est ouvert en 1893 comme une salle de café-concert du nom de « Le Concert de la Ville japonaise », à tendance post-communarde, où se produisirent René Devilliers, Maxime Lisbonne, et le très jeune Maurice Chevalier en 1902 [2]. Ce dernier décrit le lieu, qu'il fréquentait à l'âge de quatorze ans :
« Le public de la Ville Japonaise se composait en majorité de vieux rentiers paillards qui venaient avec de jeunes femmes qu’ils entretenaient. […] Ce public de presque vieillards vicieux et de poules intéressées formait le noyau journalier de l’établissement. Le reste de la salle se composait d’une audience de passage, ce concert étant situé sur le Boulevard de Strasbourg, boulevard excessivement vivant et mouvementé. Beaucoup de commis voyageurs attendant l’heure d’un train pour la gare de l’Est »
En 1907, la salle est rachetée et baptisée « Le Pilori de Montéhus » par Gaston Brunswick alias Montéhus. En 1911, la salle devient pour la première fois un cinéma sous le nom de « Le Bourdon », tout en conservant une partie taverne. En 1912, le cinéma est racheté par Georges Lordier qui le renomme « Paris-Ciné » (nom qu'il gardera jusqu'en 2001), et qui projettera les premiers films avec chanteurs derrière l'écran ainsi que Maudite soit la guerre d'Alfred Machin en 1914.
L'établissement passe au cinéma parlant en 1931 et s'agrandit d'une deuxième salle au sous-sol (celle-ci est remplacée par un caveau en 1955). En 1961, il retrouve deux écrans : l'un au rez-de-chaussée et l'autre au sous-sol.
En 1997, Pierre Dyens en fait l'acquisition et rénove les salles qui sont profondément dégradées, après une longue période de projection de films pornographiques. En 2011, les hommes de théâtre Fabrice Roux et Bruno Chapelle deviennent les nouveaux propriétaires. Ils entreprennent à leur tour rénovation et mise aux normes des lieux.
- Affiche de Tire au flanc, premier film projeté au Paris-Ciné en 1912.
- Façade de Paris-Ciné en 1993 (à gauche), devenu L'Archipel en 2007 (à droite)
Partie cinéma
Le cinéma L'Archipel est un établissement classé Art et Essai, il fait partie du réseau des Cinémas indépendants parisiens (CIP[3]). Il possède les labels « Jeune public », « Recherche et découverte » et « Patrimoine et répertoire ». Il est également une salle partenaire de l'Association pour le cinéma indépendant et sa diffusion (ACID)[4] et membre du Groupement national des cinémas de recherche (GNCR)[5].
Équipé pour la projection numérique, il conserve un projecteur 35 mm pour les films de patrimoine.
Partie théâtre
La programmation théâtrale et musicale privilégie des seuls en scène, comédies, théâtre dramatique, contemporain et classique, mais aussi des concerts et showcases.
Accès
L'Archipel cinéma est accessible par la ligne de métro     à la station Strasbourg - Saint-Denis, ainsi que par plusieurs lignes de bus RATP  RATP 29 38 39 47.
Notes et références
- L'Archipel sur le site evene.fr
- Historique de l'Archipel sur le site officiel.
- « CIP - Page d'accueil », sur www.cip-paris.fr (consulté le )
- « L'ACID - accueil », sur Le site de l'ACID - Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (consulté le )
- « Groupement national des cinémas de recherche », sur www.gncr.fr (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Daniel Fairfax, « Cinémas du boulevard de Strasbourg (Le Brady / L’Archipel) », dans Jean-Michel Frodon (dir.) et Dina Iordanova (dir.), Cinémas de Paris, Paris, CNRS Éditions, , 365 p. (ISBN 978-2-271-11480-8, présentation en ligne), p. 312-317.