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L'Arbre de vie (film, 1957)

L'Arbre de vie (Raintree County) est un film américain réalisé par Edward Dmytryk, sorti en 1957.

L'Arbre de vie
Description de cette image, également commentée ci-après
Quelques robes que porta Elizabeth Taylor pour le film
Titre original Raintree County
RĂ©alisation Edward Dmytryk
Scénario Millard Kaufman
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 166 minutes
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 1862, à Freehaven dans le comté de Raintree, des étudiants terminent leur année en posant pour la photo de classe. Parmi eux, John Wickliff Shawnessy et Nell Gaither, amis d’enfance, sont épris l’un de l’autre. Le professeur Jerusalem Webstern Stiles raconte à ses étudiants la légende locale, celle de l’Arbre de vie, l’arbre mythique aux feuilles d’or, qui donnerait à celui qui le trouve le secret de la vie. John, jeune idéaliste, décide de le trouver et parcourt les marais à sa recherche. Mais il s’égare et manque de se noyer. De retour en ville, il renonce à sa quête et reprend sa vie insouciante.

Quelque temps plus tard, lors de la fête de l'indépendance, John va faire la connaissance de Susanna Drake venue de La Nouvelle-Orléans séjourner dans le comté. Très vite il s’éprend de la belle sudiste et quand celle-ci lui annonce qu’elle est enceinte le jeune homme décide de l’épouser.

Lors de leur lune de miel à La Nouvelle-Orléans, Susanna découvre que son mari est un abolitionniste, choquée, elle proclame nerveusement que rien n'est pire que d'avoir une goutte de sang nègre dans son sang, et ce, malgré la véritable affection qu’elle avait pour sa nounou noire Henrietta, aujourd’hui décédée.

John constate que sa femme est tourmentée par son passé. En visitant les ruines de la plantation de Susanna, John apprend qu’elle a survécu enfant à un incendie qui a ravagé sa maison emportant ses parents et sa nounou Henrietta. Il apprend également que la mère de Susanna était prise de démence et la possible hérédité de la maladie hante Susanna.

Rentrés à Raintree, les années passent, les Shawnessy ont un fils Jim et vivent dans une apparence de bonheur. La naissance de leur fils ayant ravivé ses tourments, les troubles de comportement sont de plus en plus fréquents chez Susanna. Au cours d’une scène, la jeune femme déclare qu’elle est responsable de la mort de ses parents. Enfant, réalisant que son père était amoureux d’Henrietta, Susanna aurait révélé par un mot laissé à sa mère la liaison de son père. Cette nuit-là, prise de folie sa mère mis le feu dans la chambre d'Henrietta, l’incendie embrasa la maison ainsi que ses parents et la nounou. Susanna s’est toujours sentie responsable de la tragédie.

Malgré tout l’amour et le soutien que lui porte John, Susanna s’enfuit avec son fils vers le Sud. La Guerre de Sécession éclate et John doit partir au front. Il retrouve des amis de Raintree, Flash et Stiles, sur les champs de bataille. Après bien des combats, sa compagnie approche de la région où habitait Susanna, il retrouve son fils et on lui annonce que sa femme a sombré dans la folie, elle est maintenant internée dans un asile d’aliénés. À la fin de la guerre, John va chercher sa femme et la ramène chez eux.

Apaisée, Susanna réalise l’amour que Nell Gaither porte toujours à son mari et la sérénité qu’elle pourrait apporter à sa famille. Un soir, elle part à la recherche des rêves enfouis de John et après avoir fait ses adieux à son fils elle se dirige vers les marais trouver l’Arbre de vie. Son fils la suit à son insu. Le lendemain, découvrant leur disparition John organise des recherches pour les retrouver. Susanna est découverte morte noyée. Plus tard, il retrouvera son fils endormi au pied d’un arbre, le grand Arbre doré brillant dans la lumière du soleil.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Le film fut souvent présenté comme la version yankee du film de Victor Fleming[3], mais il restera nettement inférieur à son célèbre modèle[4].

  • On construisit des dĂ©cors entiers Ă  Culver City en Californie dans le lot no 3 des studios de la MGM. Ainsi la ville de Freehaven fut rĂ©alisĂ©e Ă  partir d’un dĂ©cor de western auquel on ajouta plusieurs bâtiments comme l’HĂ´tel de Ville de Freehaven et sa tour de l'horloge[5].
    En 1971, le site de l’Arbre de vie a été vendu à des promoteurs, les décors furent rasés d’où émergèrent de nouveaux immeubles baptisés Raintree condominiums en hommage au film[6].
    Les autres lieux du film ont été tournés à La Nouvelle-Orléans, à Natchez dans le Mississippi et à Danville dans le Kentucky[3].
  • L'Arbre de vie coĂ»ta le record de 6 millions de dollars, un budget rarement Ă©galĂ© pour un film MGM tournĂ© aux États-Unis[2]. Le succès du film fut mitigĂ© et ne rapporta que de faibles profits[2].
  • Le film fut tournĂ© dans un nouveau procĂ©dĂ© grand format nommĂ© « MGM Camera 65 », qui ne fut utilisĂ© par la suite qu'en 1959 pour le film Ben-Hur de William Wyler[6]. Plus tard, le processus a Ă©tĂ© rebaptisĂ© « Ultra Panavision 70 »[5].
  • Au cours du tournage, Montgomery Clift fut victime d'un grave accident de voiture. Dans la soirĂ©e du 12 mai 1956, alors qu'il se rendait chez Elizabeth Taylor, il heurta un pylĂ´ne. Grièvement blessĂ©, l'acteur va subir plusieurs opĂ©rations de chirurgie plastique. Malheureusement l'acteur gardera des sĂ©quelles au visage, notamment une lĂ©gère paralysie du cĂ´tĂ© gauche. On peut s'en rendre compte dans certaines scènes du film tournĂ©es après l'accident.

Notes et références

  1. Le guide du cinéma - sous la direction de Pierre Murat – Télérama hors série - Éditions 2009 - (ISBN 978-2-914927-09-3)
  2. La fabuleuse histoire de la Metro Goldwyn Mayer en 1714 films, Le Livre de Paris, Odège, 1977, (ISBN 2-245-00616-X)
  3. Elizabeth Taylor - Passions d’une vie – Donald Spoto – Éditions Belfond - 1996 (ISBN 2-7144-3315-4)
  4. Encyclopédie alpha du cinéma - Le cinéma de guerre - Volume 4 - Éditions Grammont S.A. - Alpha Éditions
  5. Imdb
  6. Metro Goldwyn Mayer, Splendeur du cinéma américain de Peter Hay, traduit par Paule Pagliano, Bordas (ISBN 2-04-019778-8)

Liens externes

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