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LĂ©opold Lacour

Léopold Lacour, né le à Paris[1] et mort le dans le 9e arrondissement de Paris[2], est un professeur de rhétorique, conférencier, dramaturge et féministe français.

LĂ©opold Lacour
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
LĂ©opold Marie Gabriel Lacour
Nationalité
Formation
Activités
Historien, sociologue, dramaturge, conférencier
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
signature de LĂ©opold Lacour
Signature

Biographie

Après avoir reçu son diplôme de l’École normale supérieure avec distinction, agrégé de lettres, Léopold Lacour a enseigné l’histoire dans plusieurs écoles de province pour finir au lycée Saint-Louis de Paris, avant de démissionner de l’enseignement pour devenir écrivain à temps plein. Son œuvre se compose de pièces de théâtre, de critiques, de sociologie et d’histoire, dont son ouvrage majeur Humanisme intégral (1896)[3]. Au théâtre, on lui doit, en collaboration avec Pierre Decourcelle, une pièce adaptée de Mensonges de Paul Bourget, dont la première a eu lieu le [4] et, avec Félicien Champsaur, Liliane (théâtre du Vaudeville, 1891).

Socialiste et féministe, Léopold Lacour croyait à l’égalité des sexes, dans le sens de l’égalité des droits[5]. Il estimait que les femmes devaient lutter pour la vie pleine et riche sans restrictions qu’elles méritaient[3]. Lui et les autres sympathisants du féminisme, tels que Victor Margueritte ou Jules Bois, étaient la cible de critiques d'écrivains comme Alexandre Dumas, Émile Zola et Octave Mirbeau[6], qui les appelaient « les vaginards », les considérant comme des traîtres à leur sexe[7].

Préférant le terme d’« humanisme » à celui de « féminisme », considérant qu’il véhiculait mieux l’idée d’harmonie entre les sexes[8], il a contribué au Congrès international féministe de Paris de 1896, présidé par Marie Bonnevial, où est discuté l'enseignement mixte et lors duquel il y eut beaucoup de disputes et peu d’accords[9]. Marie Léopold-Lacour est intervenue avec une présentation décrivant l’état des écoles mixtes en Europe et répondu aux adversaires de l'enseignement mixte. Bon nombre des éléments de sa présentation étaient tirés de l’œuvre de Léopold Lacour. L’orphelinat Prevost, la première école mixte en France, dont Paul Robin, le pédagogue libertaire connu en particulier pour y avoir développé l'éducation intégrale, était le directeur, a fait l’objet de beaucoup d’attention[10]. Lacour et Pauline Kergomard ont réussi à obtenir un accord sur la résolution finale, en faveur du changement pour l'enseignement mixte dans tous les pays[11].

Il a donné des conférences très courues sur le sujet à la mode, le féminisme, au théâtre de la Bodinière[12]. Il a souvent donné des conférences sur la Révolution française et, en 1900, a publié un essai intitulé Les Origines du féminisme contemporain : trois femmes de la révolution : Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt, Rose Lacombe[8], dans lequel il a souligné l’importance, pour la cause féministe, d’un intellectualisme libre et robuste[13].

Les historiennes Laurence Klejman et Florence Rochefort estiment que, bien qu’Eliska Vincent soit à l’origine du féminisme historique, « Léopold Lacour est sans aucun doute le premier à avoir entrepris l’examen d’un historien du féminisme »[14]. À sa mort, il est inhumé au cimetière du Montparnasse[15].

« En parfaite connaissance de son épouse Marie », il a de 1895 à la fin de sa vie une liaison avec la féministe Thilda Harlor[16].

Publications

Liste sélective.

  • LĂ©opold Lacour, Trois théâtres : Émile Auger, Alexandre Dumas, fils, Victorien Sardou, Paris, Calmann LĂ©vy, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Gaulois et Parisiens : Eugène Labiche, Henry Meilhac et Ludovic HalĂ©vy, Edmond Gondinet, Paris, Calmann-LĂ©vy, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Humanisme intĂ©gral : le Duel des Sexes. La citĂ© future, Paris, BiblioLife, , 382 p. (ISBN 978-1-145-14989-2, lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, ConfĂ©rences faites aux matinĂ©es classiques du théâtre national de l'OdĂ©on et du théâtre de la RĂ©publique par Mme Dieulafoy, MM. Francisque Sarcey, Jules LemaĂ®tre et al., Paris, A. CrĂ©mieux, .
  • LĂ©opold Lacour, Les Origines du fĂ©minisme contemporain : Trois femmes de la rĂ©volution : Olympe de Gouges, ThĂ©roigne de MĂ©ricourt, Rose Lacombe, Paris, Plon-Nourrit, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, La Femme dans le théâtre du XIXe siècle, , 662 p. (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour (prĂ©f. A. Aulard), La RĂ©volution française et ses dĂ©tracteurs d’aujourd'hui, Paris, Bibliothèque des RĂ©formes sociales, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, La France moderne, problèmes politiques et sociaux, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour et Edmond Richardin, Les Femmes Illustres. : Collection publiĂ©e sous la direction de M. Edmond Richardin … et M. LĂ©opold Lacour., (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Jules Renard. Ses contes. Ses romans, ses comĂ©dies, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Les MaĂ®tresses & la femme de Molière, Paris, Éditions d'art et de littĂ©rature, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour et Vitalis de Toledo, L'Habit de guerre ; Pièce en 1 acte. PrĂ©f. de LĂ©opold Lacour, Paris, Sansot, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Gustave Geffroy et Louis Lumet, La France hĂ©roĂŻque et ses alliĂ©s, Paris, Larousse, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Les Premières Actrices françaises, Etc. [With Plates.]., (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Le Théâtre en Suède, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Richelieu dramaturge et ses collaborateurs, Ollendorff, 1925
  • LĂ©opold Lacour, Molière acteur, Paris, F. Alcan, (lire en ligne).
  • LĂ©opold Lacour, Une longue vie, Etc. [Reminiscences.]., (lire en ligne).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Anne Cova, FĂ©minismes et nĂ©o-malthusianismes sous la IIIe RĂ©publique : « La libertĂ© de la maternitĂ© », Paris, L'Harmattan, , 298 p. (ISBN 978-2-296-46001-0, lire en ligne).
  • (en) Miriam Dixson, The Real Matilda : woman and identity in Australia, 1788 to the present, Sydney, UNSWPress, , 318 p. (ISBN 978-0-86840-737-1, lire en ligne), p. 206.
  • (en) Christine FaurĂ©, Political and Historical Encyclopaedia of Women, Paris, Taylor & Francis, , 564 p. (ISBN 978-1-135-45690-0, lire en ligne).
  • Denise Karnaouch, CoĂ©ducation et mixitĂ©, Paris, Presses Univ. du Mirail, , 314 p. (ISBN 978-2-85816-706-7, lire en ligne), « FĂ©minisme et coĂ©ducation en Europe avant 1914 ».
  • Denise Karnaouch, « FĂ©minisme et laĂŻcitĂ© 1848-1914 », Les Archives du FĂ©minisme, no 9,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Lacour, « Lacour », Gravestone Photographic Resource (consultĂ© le ).
  • (en) Angus McLaren, The Trials of Masculinity : Policing Sexual Boundaries, 1870-1930, Chicago, University of Chicago Press, , 316 p. (ISBN 978-0-226-50069-0, lire en ligne).
  • (en) Sylvia Paletschek et Bianka Pietrow-Ennker, Women's emancipation movements in the nineteenth century : a European perspective, Palo Alto, Stanford University Press, , 448 p. (ISBN 978-0-8047-6707-1, lire en ligne).
  • (en) Dougal Robertson, Survive the Savage Sea, Boston, Ardent Media, , 397 p. (ISBN 978-0-8161-6235-2, lire en ligne).
  • Jennifer R. Waelti-Walters et Steven C. Hause, Feminisms of the Belle Époque : a historical and literary anthology, Lincoln, U of Nebraska Press, , 337 p. (ISBN 978-0-8032-9748-7, lire en ligne).

Liens externes

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