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Lélio ou le Retour à la vie

Lélio ou le Retour à la Vie, op. 14b, est une œuvre musicale du compositeur français Hector Berlioz incorporant un texte parlé, écrit comme suite de la Symphonie fantastique et qu'il a lui même qualifié de mélologue.

Berlioz – Lélio, piano dans l'orchestre.

Composée en Italie en 1831, elle a été créée au Conservatoire de Paris le sous le titre Le Retour à la vie, mélologue en six parties. Elle a été révisée pour une représentation à Weimar à la demande de Franz Liszt en 1855 et publiée l'année suivante.

Description

Lélio est la suite de la Symphonie fantastique. Berlioz écrit que l’œuvre « doit être entendue immédiatement après la Symphonie Fantastique, dont elle est la fin et le complément. »[1] Lélio réutilise l'idée fixe (le thème musical récurrent qui symbolise l'être aimé). Tout comme la symphonie, cette suite est inspirée des amours tragiques de Berlioz, avec Harriet Smithson pour la symphonie, avec Camille Moke pour Lélio, deux femmes qui ont rompu leurs fiançailles avec le compositeur, lui faisant alors songer au suicide. Lélio est une allégorie du compositeur surmontant son désespoir et « revenant à la vie » grâce à la musique et la littérature.

Par la suite, Berlioz donna une interprétation différente, disant que la symphonie et Lélio parlent de Harriet Smithson (qui devint sa femme par la suite). La symphonie décrit l'artiste désespéré essayant de se tuer par surdose d'opium, ceci créant une série de visions de plus en plus terrifiantes. Lélio parle de l'artiste se réveillant de ses rêves, méditant sur Shakespeare, sa vie triste et sur le fait de ne pas avoir de femme ; il décide alors que s'il ne peut pas oublier cet amour non partagé, il s'immergera dans la musique ; il dirige alors avec succès un orchestre sur une de ses nouvelles compositions et l'histoire se termine bien. Le nom « Lélio » est tiré du héros d'un roman de George Sand, La dernière Aldini, paru en 1832.

Lélio est divisé en six parties présentées par un acteur debout sur scène devant un rideau cachant l'orchestre. Les monologues dramatiques de l'acteur expliquent la signification de la musique dans la vie de l'artiste. L'œuvre débute et se termine avec le thème de l'idée fixe, liant Lélio à la Symphonie fantastique.

Structure

Cette œuvre est en six parties :

  1. Le pêcheur. Ballade - Sur une traduction de la ballade de Goethe Der Fischer.
  2. Chœur d'ombres - Une évocation de l'atmosphère fantomatique d'Hamlet de Shakespeare, cette pièce réutilise des morceaux de la cantate La mort de Cléopâtre.
  3. Chanson de brigands - Une célébration de la liberté par des bandits en Calabre.
  4. Chant de bonheur - Souvenirs - La musique provient de la cantate La mort d’Orphée (1827).
  5. La harpe éolienne, pour orchestre seul - la musique provient de la cantate La mort d’Orphée. La harpe éolienne est un important symbole de l'inspiration artistique dans le romantisme.
  6. Fantaisie sur la "Tempête" de Shakespeare - Partie pour orchestre et chœurs, chantée en Italien, basée sur la pièce de Shakespeare The Tempest. Cette œuvre marque la première utilisation du piano comme instrument de l'orchestre. Berlioz, qui se répétait rarement, ne l'utilisa ensuite jamais plus (The work marks the first appearance of the piano as an orchestral instrument. Berlioz, who rarely repeated himself, never made use of it again - Cairns p. 382).

Discographie

Direction Récitant Solistes Chœur & Orchestre Année d'enregistrement Label
René Leibowitz André Charpak Joachim Kerol

Gabriel Bacquier

Chorus & Orchestra Of The New Paris Symphony Association 1953 Vox

Lyrichord

Jean Fournet Raymond Nemorin Michel Sénéchal

Bernard Lefort

London Symphony Orchestra

BBC Chorus

1957 Cameo classic

2019

Pierre Boulez Jean-Louis Barrault John Mitchinson

John Shirley-Quirk

London Symphony Orchestra & Chorus 1967 CBS

Sony 2019

Jean Martinon Jean Topart Charles Burles

Jean Van Gorp Nicolai Gedda

Chœur et Orchestre National de la Radiodiffusion Française 1973 - 1974 Emi
Colin Davis Sans narration José Carreras

Thomas Allen

John Alldis Choir, London Symphony Orchestra 1982 Philips
Eliahu Inbal Daniel Mesguich Keith Lewis

Walter Grönoos

Vokalensemble Freiburg

Frankfurt Radio Symphony Orchestra

1987 Denon

Brillant classic

Rolf Reuter Hans-Peter Minetti

(en allemand)

Michael Rabsilber

Bernd Grabowski

Rundfunkchor Berlin

Orchestre Komischen Oper Berlin

1990 Berlin classics
Zdeněk Mácal Werner Klemperer Glenn Siebert

William Diana

Milwaukee Symphony Chorus & Orchestra 1994 Koss

classics 2006

Charles Dutoit Lambert Wilson Richard Clement

Gordon Gietz Philippe Rouillon

Chœur et Orchestre Symphonique de Montréal 1996 Decca
Michael Tilson Thomas (2 extraits) San Francisco Chorus & Orchestra 1998 RCA Victor

BMG

Michael Gielen Joachim Bissmeier Herbert Lippert

Geert Smits

Wiener Singakademie

Orch. symph. de la Radio de Vienne

2000 Orfeo
Thomas Dausgaard Jean-Philippe Lafont Gert Henning-Jensen

Sune Hjerrild

Danish National Symphony Choir & Orchestra 2007 Chandos
Riccardo Muti Gérard Depardieu Mario Zeffiri

Kyle Ketelsen

Chicago Symphony Chorus & Orchestra 2015 CSO-Resound
Philippe Jordan Jean-Philippe Lafont Cyrille Dubois

Florian Sempey

Wiener Singverein

Wiener Symphoniker

2019 Sony

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lélio » (voir la liste des auteurs).
  1. Hector Berlioz, Le Retour à la Vie, Maurice Schlesinger 1832.

Sources

  • Berlioz, Mémoires, Paris, Garnier-Flammarion, 1969.
  • Hugh Macdonald, Berlioz ("The Master Musicians", J.M.Dent, 1982)
  • David Cairns, Berlioz: The Making of an Artist (le premier volume de sa biographie de Berlioz), André Deutsch, 1989) (ISBN 9780140287264)
  • Violaine Anger, Berlioz et la scène, Paris, Vrin, 2016

Annexes

Article connexe

Liens externes

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