Accueil🇫🇷Chercher

Kurt Mendelssohn

Kurt Alfred Georg Mendelssohn (, Berlin-Schöneberg - ) est un physicien médical britannique d'origine allemande, élu membre de la Royal Society en 1951 [1].

Kurt Mendelssohn
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Oxford
Nom dans la langue maternelle
Kurt Alfred Georg Mendelssohn
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Directeur de thèse
Distinctions

Famille

Il est le seul enfant d'Ernst Moritz Mendelssohn et d'Elizabeth Ruprecht. Par son grand-père, il est un arrière-arrière-petit-fils de Saul Mendelssohn, le frère cadet du philosophe Moses Mendelssohn[2] de la famille Mendelssohn. Il est le cousin de Francis Simon et Heinrich Mendelssohn[3]. Il épouse Jutte Zarniko, la sœur de Barbara Zarniko, l'une des élèves de Franz Simon en 1932. Lorsque James Crowther (en) épouse Franziska Zarniko en 1934, il devient le beau-frère de Mendelssohn[4].

Carrière scientifique

Il obtient un doctorat en physique de l'Université de Berlin, après avoir étudié avec Max Planck, Walther Nernst, Erwin Schrödinger et Albert Einstein. Frederick Lindemann se rend à Berlin en 1930 pour acheter un liquéfacteur d'hydrogène amélioré conçu par Francis Simon. Mendelssohn est chargé de faire la démonstration de l'équipement. Au cours de ces essais, Lindemann tente de recruter Mendelssohn pour le rejoindre à l'Université d'Oxford. Cependant, comme Mendelssohn venait d'accepter un emploi à Breslau, il se sent obligé de refuser. Il rejoint son cousin, Franci Simon, qui l'a nommé professeur de chimie physique à l'université de Breslau. Néanmoins, Lindemann le recontacte en 1932 en l'invitant au Laboratoire Clarendon d'Oxford pour y installer un liquéfacteur d'hélium[5]. Ce qu'il fait, et au moment où il retourne à Breslau en janvier 1933, il effectue une demande de subvention à la Fondation Rockefeller pour lui permettre de rejoindre le laboratoire Clarendon. En fin de compte, Simon et lui finissent par recevoir un financement d'Imperial Chemical Industries pour des travaux de recherche à Oxford[5].

Quittant l'Allemagne à l'avènement du régime nazi en 1933, il se rend en Angleterre. Il travaille à l'Université d'Oxford à partir de 1933. Il y est lecteur en physique, 1955-1973, lecteur émérite en 1973, Professeur émérite du Wolfson College, Oxford, en 1973 (Professional Fellow, 1971-1973).

Ses travaux scientifiques comprennent la physique des basses températures, les éléments transuraniens et la physique médicale.

Il reçoit la médaille Hughes de la Royal Society en 1967 et le prix Simon Memorial en 1968.

La théorie des pyramides

En 1974, il publie L'énigme des pyramides, dans lequel il cherche à expliquer le pourquoi et le comment des premières pyramides égyptiennes. Bien que Mendelssohn lui-même n'est pas un égyptologue, le livre s'appuie sur les conseils d'experts comme Robert Mond et Walter Bryan Emery, ainsi que sur ses propres visites en Égypte et au Mexique. Sa thèse principale est que la pyramide de Meidum s'est effondrée pendant la construction, une conclusion à laquelle il arrive en utilisant ses connaissances en physique et qui est déclenchée en 1966 par des images de la catastrophe d'Aberfan, où Mendelssohn voit des similitudes avec le monticule de décombres entourant la pyramide de Meidum, une destination principale pour son voyage en Égypte l'année précédente. À partir de cette conclusion, il élabore ensuite élaboré une théorie selon laquelle la construction de pyramides en Égypte a pris une vie propre au cours des troisième et quatrième dynasties, plus ou moins indépendamment des règnes des pharaons. Sa théorie n'est pas reprise par la communauté égyptologique, mais le livre reste une étude stimulante et détaillée des pyramides égyptiennes.

La théorie pyramidale de Mendelssohn suggère des explications à quelques mystères de la construction pyramidale :

  1. Pourquoi à l'époque de la quatrième dynastie, lorsque toutes les grandes pyramides égyptiennes sont construites, il n'y a que trois pharaons mais (avec Meïdoum) cinq pyramides construites.
  2. Selon Mendelssohn, les pyramides sont construites comme des cénotaphes et non comme des tombes et ne devaient pas coïncider avec la vie d'un pharaon.
  3. La construction des Grandes Pyramides a dû nécessiter une main-d'œuvre importante. Compte tenu de l'état de perfection que montrent ces pyramides, une partie décisive de cette main-d'œuvre devait être constituée de professionnels hautement qualifiés. De plus, en raison des contraintes géométriques, plus une pyramide grandit, moins il y a de personnes capables d'y travailler. Si les pyramides avaient été construites indépendamment les unes des autres et à des moments distincts, il aurait fallu rassembler et former la main-d'œuvre pour chaque bâtiment et la licencier au fur et à mesure des travaux. Selon Mendelssohn, dès qu'une pyramide avait atteint environ la moitié de sa taille finale, les travaux débutent sur la suivante pour atténuer ce problème.
  4. Le changement d'angle observé au niveau de la pyramide coudée peut s'expliquer comme une réaction à un effondrement catastrophique de la pyramide de Meidum, si ces monuments n'ont pas été construits successivement mais avec un chevauchement.

Livres de Mendelssohn

Références

  1. Kurti, N., « Obituary: Kurt Mendelssohn », Physics Today, vol. 34, no 4, , p. 87–89 (DOI 10.1063/1.2914538, Bibcode 1981PhT....34d..87K)
  2. nndb.com.
  3. (en) Nancy Arms, A Prophet in Two Countries: The Life of F.E. Simon, Elsevier, (ISBN 978-1-4831-3915-9, lire en ligne)
  4. Oliver Hill-Andrews, Interpreting Science J G Crowther and the Making of British Inter-War Culture, University of Sussex, (lire en ligne)
  5. Shoenberg, « Kurt Alfred Georg Mendelssohn. 7 January 1906-18 September 1980 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 29, , p. 361–398 (ISSN 0080-4606, DOI 10.1098/rsbm.1983.0015, JSTOR 769808, S2CID 71750767, lire en ligne)
  6. Straumanis, Martin E., « Review of The Quest for Absolute Zero: The Meaning of Low Temperature Physics by Kurt Mendelssohn », Physics Today, vol. 20, no 11, , p. 101 (ISSN 0031-9228, DOI 10.1063/1.3033999)
  7. J. B. Morrell, « Nineteenth and Twentieth Centuries - The World of Walther Nernst: The Rise and Fall of German Science. By K. Mendelssohn », The British Journal for the History of Science, vol. 7, no 3, , p. 302 (ISSN 0007-0874, DOI 10.1017/S0007087400013601)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.