Kotohito Kan'in
Son altesse impériale Kotohito, prince Kan'in (閑院宮載仁親王, Kan'in-no-miya Kotohito Shinnō), né le et décédé le est un membre de la maison impériale du Japon et grand-oncle de l'empereur Shōwa.
Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Odawara |
Nom dans la langue maternelle |
閑院宮載仁親王 |
Nationalité | |
Allégeance | |
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Père | |
Fratrie |
Yamashina Akira Shōgoin-no-miya Yoshikoto-shinnō (d) Kuni Asahiko Nijō Hisako (d) Otani Kazuko (Higashi Honganji) (d) Fushimi-no-miya Sadanori-shinnō (d) Komatsu Akihito Kitashirakawa Yoshihisa Tokugawa Noriko (d) Kitashirakawa Satonari Kachō Hirotsune Fushimi Sadanaru Kiyosu Ienori (d) Yorihito Higashifushimi |
Conjoint |
Sanjō Chieko (d) |
Enfants |
Kan’in Sueko (d) Kan'in Haruhito Princess Hiroko (d) Toda Hanako (d) |
Parentèle |
Arme | |
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Grade militaire | |
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Distinctions |
Carrière militaire
Le prince Kan'in est formé aux arts militaires en France à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, et fut sous-lieutenant au 7e régiment de hussards en 1889[1].
Il servit lors de la guerre sino-japonaise (1894-1895) et la guerre russo-japonaise (1904-1905). Il atteignit le rang de général de division en 1905 et devint commandant de la première division de l'Armée impériale japonaise en 1906, puis de la Garde impériale en 1911. Il fut promu au rang de général d'armée et admis au Conseil suprême de guerre en 1912. Il devint le plus jeune maréchal de l'histoire de l'Armée impériale en 1919.
En 1921, le prince Kan'in accompagna le prince héritier Hirohito dans sa tournée européenne. Il devint chef d'État-major de l'Armée impériale japonaise le .
Pendant son mandat, l'Armée impériale japonaise commit nombre d'exactions à l'encontre des civils chinois comme le massacre de Nankin et l'utilisation d'armes chimiques et biologiques fabriquées par l'unité 731. Kan'in transmit à l'Armée la première directive de l'empereur Shōwa (rinsanmei) autorisant l'emploi d'armes chimiques le . Il transmit un second ordre le 11 septembre autorisant le déploiement d'unités spéciales de guerre chimique à Shanghai[2]. Le , il émit la directive numéro 11 autorisant l'usage de gaz toxique en Mongolie[3].
Le maréchal Kan'in s'opposa au Premier ministre Mitsumasa Yonai dans ses efforts pour améliorer les relations du Japon avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Il força ainsi la démission du ministre de l'Armée, le général Shunroku Hata, entraînant la dissolution du cabinet Yonai en juillet 1940. Le prince était membre de la conférence de liaison entre les chefs militaires et le second cabinet du prince Fumimaro Konoe. Il soutint la conclusion du Pacte tripartite entre le Japon, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste.
Kan'in fut un fort partisan du shintoïsme d'État. Ses principaux alliés en ce domaine furent Kuniaki Koiso, Heisuke Yanagawa, qui dirigea le Taisei Yokusankai et Chikao Fujisawa, membre de la Diète, qui proposa une loi réaffirmant le statut du shinto comme religion d'État. Avec Kiichiro Hiranuma, le prince mit en place le Conseil de recherche des rites shintoïstes.
Kan'in démissionna de son poste de chef d'État-major le et fut remplacé par Hajime Sugiyama. Il demeura membre du Conseil suprême de guerre et conseiller de l'empereur en matière militaire. Le prince mourut à Tokyo, vraisemblablement des suites d'une infection aux hémorroïdes le , et reçut des funérailles nationales.
Notes et références
- « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
- Bix, Hirohito and the Making of Modern Japan, 2001, p. 361.
- Y. Yoshimi and S. Matsuno, Dokugasusen Kankei shiryo II, Kaisetsu, Jugonen senso gokuhi shiryoshu 1997, p. 27-29.
Photos
- La princesse Chieko Kan'in
- Le prince Kan'in Kotohito avec la princesse Yukiko et le prince Haruhito
- Le prince Kan'in Haruhito
- La princesse Chieko Kan'in avec les princesses Shigeko, Hiroko et Hanako
- La princesse Kan'in Hanako