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Kismaayo

Kismaayo (en arabe : ÙƒÙŠŰłÙ…Ű§ÙŠÙˆ et en italien : Chisimaio) est une ville du sud-est de la Somalie (province du Jubbada Hoose dans la rĂ©gion du Jubaland), proche de l’embouchure du fleuve Jubba. La population est estimĂ©e Ă  environ 167 000 habitants en 2017. La ville est entre et septembre 2012 sous le contrĂŽle des shebab, un groupe islamiste intĂ©griste qui y a Ă©tabli la charia.

Kismaayo
Kismaayo
Vue de Kismaayo
Administration
Pays Drapeau de la Somalie Somalie
RĂ©gion Jubbada Hoose
DĂ©mographie
Population 167 000 hab. (2017)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 0° 21â€Č 37″ sud, 42° 32â€Č 55″ est
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Somalie
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Kismaayo
GĂ©olocalisation sur la carte : Somalie
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Kismaayo

    Histoire

    La ville pourrait ĂȘtre l'ancienne Gondal.

    La ville fut fondĂ©e par des Bajuni, ethnie bantoue avant que les clans somalis s’installent dans la rĂ©gion.

    La zone a été sous la domination du Sultanat Ajuran, puis du Sultanat Geledi.

    Kismaayo fut administrĂ©e par le sultanat de Zanzibar en 1835, puis occupĂ©e par l’Égypte de 1875 Ă  1876, sous Mehemet Ali. Le , elle fut annexĂ©e au protectorat britannique d’Afrique de l’Est, avant d’ĂȘtre cĂ©dĂ©e Ă  l’Italie le , en tant que capitale de la colonie de l'Oltre Giuba. Deux ans plus tard, la ville fut incorporĂ©e Ă  la Somalie italienne et devint la capitale de la rĂ©gion de Jubaland[1].

    La Kismaayo moderne doit son dĂ©veloppement au savoir-faire de ses habitants qui ont su tisser des relations commerciales avec les comptoirs d'Ă©changes commerciaux de la cĂŽte orientale d'Afrique tout au long des siĂšcles passĂ©s. Elle devint, au lendemain de l'effondrement de l'État somalien, en , un haut lieu de rĂ©sistance avant de tomber sous le contrĂŽle des miliciens des chefs de guerre AĂźdid et Omar Jesse. Plusieurs centaines de civils, dont un grand nombre de mĂ©decins et d'intellectuels, y furent massacrĂ©s de maniĂšre systĂ©matique et ce dans l'objectif de faire fuir par la terreur les citadins. Ville martyre jusqu'Ă  l'arrivĂ©e des soldats belges dans le cadre de l'opĂ©ration Restore Hope Ă  l'automne 1993. Deux ans plus tard, lors de la fin de la mission de l'ONU, l'administration de la ville fut confiĂ©e au gĂ©nĂ©ral Morgan, gendre de l'ancien prĂ©sident de Somalie Siad Barre, et homme lige du clan de ce dernier. AprĂšs avoir Ă©chouĂ© dans la mission de pacification des clans de la rĂ©gion, le gĂ©nĂ©ral Morgan a Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© mais il s'est maintenu Ă  la tĂȘte de l'administration de la rĂ©gion. Il a fallu une grande offensive militaire appuyĂ©e par les habitants de Kismaayo et dirigĂ© par le Colonel Barre Hiiraale pour le destituer en 2001.

    Cette ville dont la population est estimĂ©e entre 160 000 et 190 000 habitants en 2012 a Ă©tĂ© le dernier bastion des combattants de l'Union des tribunaux islamiques avant leur chute dĂ©but 2007 lors d'une offensive conjointe des forces somaliennes et Ă©thiopiennes.

    AprÚs une bataille entre le 22 et qui a fait au moins 89 morts[2], la ville est retombée sous la domination des shebab, qui ont désarmé les milices locales afin de rétablir l'ordre [3]. ParallÚlement, ils instauraient la charia dans sa version la plus radicale, y compris pénale [4]. Ils y ont aussi détruit des sites religieux (chrétiens et soufis) [5] - [6].

    Lors de l'intervention kĂ©nyane en Somalie, en , les forces armĂ©es kĂ©nyanes font un blocus aĂ©ronaval du port, retirant ainsi aux shebabs l’une de leurs plus importantes sources de revenu : les taxes portuaires des navires qui y accostent et celles levĂ©es sur les marchandises de contrebande, notamment le charbon de bois, exportĂ© illĂ©galement au Moyen-Orient.

    Le vendredi , les forces kényanes et somaliennes sous le commandement du brigadier-général Kényan Anthony Ngere entrent dans Kismaayo aprÚs avoir, entre autres débarqué sur la plage avec un soutien héliporté et d'artillerie, et annoncent avoir pris le port[7]. Dans la nuit, les shebabs annoncent leur repli de la ville[8]. Les pertes à déplorer pour l'AMISOM sont officiellement de 118 morts et 60 blessés[9].

    Libérée des shebabs, la ville reste néanmoins vulnérable à leurs attaques terroristes : le 12 juillet 2019, l'attentat de l'hÎtel Asasey fait vingt-six morts ; le 23 octobre 2022, un commando attaque à la voiture piégée l'hÎtel Tawakal et tue neuf personnes[10].

    Notes et références

    1. The Columbia Encyclopedia, Sixth Edition. 2001: Kismayo (op bartleby.com)
    2. (en) Somali city clears bodies after deadly clashes, 23/08/2008, CNN
    3. SOMALIA: Thousands displaced as insurgents take control of Kismayo, IRIN (projet de l'ONU), 25 août 2008
    4. Voir la Proposition de résolution commune déposée au Parlement européen le 19 novembre 2008
    5. Somali fighters destroying shrines, Al Jazeera, décembre 2008
    6. (fr) Les islamistes somaliens détruisent une vieille église à la fin du ramadan, AFP, 30 septembre 2008
    7. AFP, « Somalie: l'armée kényane dit avoir pris Kismayo, dernier bastion islamiste », sur Le Point, (consulté le )
    8. AFP, « Somalie: les islamistes shebab abandonnent leur dernier bastion de Kismayo », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le )
    9. [PDF]AMISOM, « La prise de Kysmaayo par les armées kényanes et somaliennes », (consulté le )
    10. (en) Abdi Sheikh et Abdiqani Hassan, « Somalia car bomb, shooting hits Kismayu hotel, nine dead », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

    Annexes

    Articles connexes

    Lien externe

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