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Kerry Emanuel

Kerry Andrew Emanuel (né le ) est un chercheur en météorologie des États-Unis qui travaille présentement au Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (Massachusetts). Sa spécialité est la convection atmosphérique et la cyclogénèse tropicale. Son expertise est reconnue internationalement. Il a été nommé l'un des cent plus influentes personnes de 2006 par le magazine Time [1] et élu membre de l'Académie des Sciences des États-Unis en 2007 [2].

Kerry Emanuel
Description de cette image, également commentée ci-après
Kerry Emanuel en juillet 2016.
Naissance
Nationalité États-Unis
Résidence États-Unis
Domaines Météorologie
Institutions Massachusetts Institute of Technology
DiplĂ´me Massachusetts Institute of Technology
Renommé pour Dynamique des cyclones tropicaux
Distinctions MĂ©daille Carl-Gustaf Rossby
Site emanuel.mit.edu

Carrière

Kerry Emanuel a étudié au Massachusetts Institute of Technology où il a obtenu son baccalauréat en sciences de la Terre en 1976 et doctorat (Ph.D) en météorologie en 1978[3]. Il est devenu professeur à cette institution au département des sciences de l'atmosphère et de la Terre[3]. De 1989 à 1997, le docteur Emanuel a été directeur du Center Meteorology and Physical Oceanography dépendant de ce département[3].

Il a reçu plusieurs prix de l’American Meteorological Society (AMS)[4]. En 1986, il a reçu le prix Meisinger pour son travail théorique sur la convection à titre de jeune chercheur et en 1992, le prix Banner I. Miller pour ses publications exceptionnelles dans le domaine des cyclones tropicaux[3] - [5]. En 2007, le prix Louis J. Battan lui a été remis pour ses livres de vulgarisation scientifique et la médaille Carl-Gustaf Rossby, la plus haute distinction de l’organisme[6]. Il est membre fellow de l’AMS depuis 1995[3].

Étude des ouragans

En 1994, dans le cadre de ses recherches sur les ouragans et le réchauffement climatique, il a défini le terme hypercyclone (en anglais hypercane)[7]. Il s'agit d’un cyclone tropical hypothétique qui pourrait se développer avec une température de surface de la mer atteignant 50 °C, soit 15 °C de plus que les plus hautes températures actuellement notées[8]. Une telle température ne peut être atteinte que par des conditions extrêmes comme l'impact d'une comète ou d'un astéroïde, l'éruption d'un supervolcan ou le réchauffement climatique [9]. Un tel phénomène pourrait être relié à certaines des extinctions massives de l'histoire de la Terre, en particulier à celle des dinosaures, et aux conséquences du réchauffement actuel[10] - [11].

En , le docteur Emanuel a publié dans le Bulletin of the American Meteorological Society les résultats d'une étude climatologique sur les ouragans comportant des simulations informatiques[12]. Bien que l'intensité moyenne des cyclones tropicaux serait probablement augmentée par un réchauffement climatique, il y réévaluait ses conclusions antérieures quant à l'augmentation du nombre des cyclones tropicaux dans de telles conditions[12]. Il mentionnait que plusieurs autres facteurs étaient à considérer, dont des oscillations multi-décennales du climat. Gabriel Vecchi, de NOAA a déclaré que l'annonce d’Emanuel ne niait pas la possibilité que l'augmentation du nombre de ces ouragans dans l'Atlantique Nord depuis le milieu des années 2000 soit en partie due au réchauffement mais que l'étude du phénomène était plus complexe que pensé antérieurement[13].

Prises de position

Avec plusieurs scientifiques (James Hansen, Ken Caldeira, Tom Wigley et Burton Richter), il a pris position pour un développement massif de l'énergie nucléaire pour contrer le changement climatique[14].

Bibliographie

Notes et références

  1. (en) Jeffery Kluger, « Kerry Emanuel », Time,‎ (lire en ligne, consulté le )
    I didn't expect to get people's attention with this paper," he says, "but the timing, so close to Katrina, may have helped wake them up some.
  2. (en) Elizabeth A. Thomson, « Five from MIT elected to National Academy of Sciences », Communiqué de presse, Massachusetts Institute of Technology, (consulté le )
  3. (en) « Kerry Andrew Emanuel », Curriculum vitæ, Joint Office for Science Support (consulté le )[PDF]
  4. (en) « The Society’s awards », American Meteorological Society, (consulté le )[PDF]
  5. (en) « The Banner I. Miller Award », American Meteorological Society (consulté le )
  6. (en) « MIT Professor Kerry Emanuel Tapped for Top Prize Among World’s Meteorological Scientists », American Meteorological Society, (consulté le )[PDF]
  7. (en) Kerry Emanuel, « Limits on Hurricane Intensity », Center for Meteorology and Physical Oceanography et MIT, (consulté le )
  8. (en) « Temperature of Ocean Water », Windows to the Universe, University Corporation for Atmospheric Research, (consulté le )
  9. (en) Stephen Leahy, « The Dawn of the Hypercane? », Inter Press Service, (consulté le )
  10. (en) Kerry Emanuel, Kevin Speer, Richard Rotunno, Ramesh Srivastava et Mario Molina, « Hypercanes: A Possible Link to Global Extinction Scenarios », Journal of Geophysical Research, vol. 100, no D7,‎ , p. 13755–13765 (DOI 10.1029/95JD01368, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Jeff Hecht, « Did storms land the dinosaurs in hot water? », New Scientist, no 1963,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Kerry Emanuel, « The Hurricane-Climate Connection », Bulletin of the American Meteorological Society, Boston, MA, American Meteorological Society, vol. 89, no 5,‎ , ES10–ES20 (DOI 10.1175/BAMS-89-5-Emanuel, lire en ligne [PDF], consulté le )
    The weight of available evidence suggests that multidecadal variability of hurricane season tropical Atlantic SST and Northern Hemispheric surface temperature... is controlled mostly by time-varying radiative forcing owing to solar variability, major volcanic eruptions, and anthropogenic sulfate aerosols and greenhouse gases, though the response to this forcing may be modulated by natural modes of variability.
  13. (en) Eric Berger, « Hurricane expert reconsiders global warming's impact », Houston Chronicle.com, (consulté le )
  14. Stéphane Foucart, « Pourra-t-on se passer du nucléaire ? », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Liens externes

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