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Kazakh chinois

Le Kazakh chinois (chinois simplifiĂ© : ć“ˆèšć…‹é©Ź ; chinois traditionnel : ć“ˆè–©ć…‹éŠŹ ; pinyin : HāsĂ kĂš mǎ), ou Hasake, est une race chevaline de selle originaire de l'Ouest du Xinjiang, en Chine. De la mĂȘme souche que le cheval Kazakh, il arrive dans cette rĂ©gion dans l'AntiquitĂ©. Plus grand et rĂ©putĂ© plus rĂ©sistant que le cheval mongol, il est aussi trĂšs polyvalent, puisque les OuĂŻghours de Chine l'emploient aussi bien Ă  la traction qu'Ă  la selle, au bĂąt, ou mĂȘme pour son lait et sa viande. Race native dotĂ©e d'une bonne diversitĂ© gĂ©nĂ©tique, le Kazakh chinois compte encore plusieurs centaines de milliers d'individus, mais il est en dĂ©clin.

Kazakh chinois
Probable cheval Kazakh chinois dans les monts Tian, Xinjiang, Chine.
Probable cheval Kazakh chinois dans les monts Tian, Xinjiang, Chine.
RĂ©gion d'Ă©levage Xinjiang, Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,32 m[1] Ă  1,40 m[2]
Robe Généralement bai, plus rarement alezan, noir ou gris[3]
TĂȘte Profil lĂ©gĂšrement convexe
Pieds Parfois faibles
Autre
Utilisation Traction[2], selle, bĂąt, lait, viande[1] - [3]

Histoire

Il est également nommé Hasake[4], et était autrefois appelé wusun[5].

La prĂ©sence de chevaux dans l'Ouest de l'actuel Xinjiang est ancienne, puisque l'installation des Kazakhs dans la rĂ©gion s'accompagne de l’arrivĂ©e de bons chevaux, en - 200[3]. Le cheval Kazakh chinois a des ancĂȘtres communs avec la race Kazakh prĂ©sente notamment en Russie et au Kazakhstan[3] - [6]. Il est dĂ©jĂ  mentionnĂ© sous la dynastie Han, dans des documents concernant les Wusun[7]. Ces chevaux sont traditionnellement sĂ©lectionnĂ©s, Ă©levĂ©s et utilisĂ©s par les OuĂŻghours. Il est possible que la race ait reçu l'influence du cheval mongol et du Turkoman[4].

Description

Probable cheval Kazakh chinois dans un travail Ă  ferrer Ă  Kachgar, en 1992

Il est plus grand que le cheval mongol, auquel il est apparentĂ©[3], et considĂ©rĂ© comme plus solide et rĂ©sistant[4] - [3]. L'Ă©tude de l'universitĂ© d'Oklahoma donne une taille moyenne allant de 1,32 m Ă  1,34 m[1], la FAO fournissant des mesures moyennes de 1,40 m chez les mĂąles et 1,34 m chez les femelles[2], et l'Ă©dition 2016 du dictionnaire de CAB International une fourchette de 1,32 m Ă  1,37 m[4]. Le guide Delachaux donne une moyenne de 1,40 m[5].

L'apparence gĂ©nĂ©rale est celle d'un cheval plutĂŽt allongĂ©[2]. La tĂȘte est de taille moyenne[2] Ă  massive, avec un profil lĂ©gĂšrement convexe[7]. Le dos est plat[2] et les reins, solides[7]. Ses membres sont robustes et de bonne qualitĂ©, mais ses pieds plats constitueraient son point faible[7].

La robe est unie[4], généralement baie, plus rarement alezane, noire, et plus rarement encore grise[3] - [5].

Tempérament, entretien et génétique

Il est trĂšs rĂ©sistant au travail et Ă  la rigueur de son environnement[3], tout particuliĂšrement au froid[2], puisqu'il est capable de creuser dans plus de 30 cm de neige pour trouver sa nourriture. Au printemps, il reprend trĂšs vite du poids[7]. Il peut porter une charge de 100 kg sur une distance quotidienne de 90 km[7]. Les femelles sont rĂ©putĂ©es pour leur fertilitĂ©, pouvant donner naissance Ă  10 Ă  15 poulains au cours de leur vie[3], Ă  raison d'un par an[4]. Comme la plupart des races de chevaux de l'Ouest de la Chine, le Kazakh chinois jouit d'une bonne diversitĂ© gĂ©nĂ©tique[8].

Utilisations

Le Kazakh chinois est un petit cheval polyvalent[3], qui peut ĂȘtre attelĂ©[2], montĂ© ou bĂątĂ©[1]. La traction forme l'utilisation principale, d'aprĂšs la FAO[2]. Tous ces animaux peuvent ĂȘtre abattus pour leur viande[3]. Les Kazakhs de Chine poursuivent aussi la tradition de la fauconnerie Ă  cheval[9].

Les juments sont traites pour leur lait[3] : lorsque la vĂ©gĂ©tation est en croissance, elles sont traites pour la consommation humaine pendant la journĂ©e et nourrissent leur propre poulain durant la nuit. Les producteurs rĂ©cupĂšrent en moyenne 500 kg de lait par lactation de cette maniĂšre[4].

Diffusion de l'Ă©levage

Le Kazakh chinois forme une race considĂ©rĂ©e comme commune[1] - [6], et comme native de la Chine[3], prĂ©cisĂ©ment du Nord-Ouest de la rĂ©gion autonome du Xinjiang[4]. Il est prĂ©sent dans la prĂ©fecture autonome kazakhe d'Ili, les marches Nord des monts Tian et l'Ouest du Zhunkeer et de l'Altay, dans le Xinjiang[2]. Bien que la race soit encore trĂšs rĂ©pandue, les effectifs sont en diminution. En 1985, 500 000 chevaux sont comptabilisĂ©s pour la FAO. En 2006, le nombre de tĂȘtes est compris dans une fourchette entre 226 000 et 400 000, d'aprĂšs la FAO[2]. Le guide Delachaux annonce un effectif de 400 000 environ fin 2007[5].

Notes et références

  1. Hendricks 2007, p. 125.
  2. (en) « Kazakh/China », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
  3. Hendricks 2007, p. 126.
  4. Porter et al. 2016, p. 452.
  5. Rousseau 2014, p. 352.
  6. Porter 2002, p. 173.
  7. Puel 1989, p. 32.
  8. (en) Tao Zhang, Hongzhao Lu, Chen Chen et Hai Jiang, « Genetic Diversity of mtDNA D-loop and Maternal Origin of Three Chinese Native Horse Breeds », Asian-Australasian Journal of Animal Sciences, vol. 25,‎ , p. 921-926 (ISSN 1011-2367, PMID 25049645, PMCID 4092969, DOI 10.5713/ajas.2011.11483, lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (en) « Chinese Kazakh eagle hunters let their birds show off their hunting », sur Mail Online, https://plus.google.com/101913233771349778690/ (consulté le ).

Annexes

Lien externe

  • (en) « Kazakh/China », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)

Bibliographie

  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (prĂ©f. Anthony A. Dent), « Chinese Kazakh », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 125-126 p. (ISBN 080613884X et 9780806138848, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 243 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Chinese Kazakh », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e Ă©d., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Chinese Kazakh », p. 452. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [Puel 1989] Caroline Puel, « OĂč sont donc passĂ©s les chevaux chinois ? », dans Le petit livre du cheval en Chine, Favre, coll. « Caracole », , 205 p. (ISBN 978-2828903312)
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et NiestlĂ©, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Le kazakh chinois », p. 352
  • [Zheng 1984] Piliu Zheng, « Horses », dans Livestock Breeds of China, Food and Agriculture Organization, (ISBN 9251021856 et 9789251021859)
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