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Karmravank

Karmravank, Karmrakvank ou Karmerakvank (en arménien Կարմրավանք, « monastère rouge »[1]) est un monastère arménien aujourd'hui situé en Turquie orientale, sur la rive sud du lac de Van, dans l'ancien Vaspourakan. Sa fondation au Xe siècle est attribuée au roi Gagik Ier de Vaspourakan.

Karmravank
Le complexe monastique depuis le sud-ouest.
Le complexe monastique depuis le sud-ouest.
Présentation
Nom local (hy) Կարմրավանք
Culte Abandon (anciennement apostolique arménien)
Type Monastère
Rattachement Église apostolique arménienne
Début de la construction Xe siècle
Style dominant Arménien
Géographie
Pays Turquie
Région Van
Province historique Vaspourakan
Coordonnées 38° 22′ 20″ nord, 42° 54′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Karmravank

Abandonné depuis le génocide arménien, il se réduit aujourd'hui à l'église Sourp Nshan (« Saint-Signe »).

Situation géographique

Karmravank est situé sur la rive sud du lac de Van, non loin de l'île d'Aghtamar et du monastère de Narek. La région fait aujourd'hui partie de la province de Van (district de Gevaş), en Turquie orientale.

Historiquement, Karmravank est situé dans la province de Vaspourakan, une des quinze provinces de l'Arménie historique selon le géographe du VIIe siècle Anania de Shirak[2].

Histoire

Au début du Xe siècle, le prince Gagik Arçrouni de Vaspourakan travaille à consolider son pouvoir ; il étend notamment sa suzeraineté sur les princes bagratides de Mokk et fait de ses possessions une entité cohérente, rivale potentielle du royaume bagratide d'Ani, ce qui lui vaut le titre de roi en 908[3]. Il se distingue par ses nombreuses constructions[4] et la fondation à une date non déterminée du monastère de Karmravank lui est personnellement attribuée[1].

L'histoire du site est fort mal connue. Abandonné lors du génocide arménien en 1915-1916, il n'en reste que l'église Sourp Nshan, elle-même endommagée[5].

Bâtiments

L'église Sourp Nshan (« Saint-Signe ») est une salle à coupole dotée d'une abside à l'est. La coupole est supportée par des arcs, celui de l'abside revêtant la forme originale d'un fer à cheval. Elle est surmontée d'un tambour en brique (d'où vient probablement le nom du monastère) coiffé d'un dôme semi-sphérique à l'intérieur et conique à l'extérieur[5].

Les autres composantes de ce monastère autrefois fortifié n'ont guère été étudiées[5].

Notes et références

  1. (en) Robert H. Hewsen, « “Van in this world, Paradise in the next” — The historical geography of Van/Vaspurakan » (Hovannisian 2000, p. 27).
  2. Dédéyan 2007, p. 43.
  3. Dédéyan 2007, p. 276.
  4. Dédéyan 2007, p. 288.
  5. (en) Nairy Hampikian, « The architectural heritage of Vaspurakan and the preservation of memory layers » (Hovannisian 2000, p. 101).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
  • (en) Richard G. Hovannisian (dir.), Armenian Van/Vaspourakan, Costa Mesa, Calif., Mazda Publishers, coll. « Historic Armenian Cities and Provinces », (ISBN 978-1-568-59130-8).
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