Karlouks
Les Karlouks, Karluk ou Qarluq (« neigeux » en turc, de qar : « neige ») étaient à l’origine une tribu turque nomade basée dans les steppes de Transoxiane (approximativement à l’est et au sud de la mer d'Aral) en Asie centrale[1]. Ils étaient proches parents et, pendant quelque temps, alliés des Ouïgours. Il a également été mentionné qu’ils furent à une époque alliés aux Oghouzes, qui vivaient sur leurs frontières occidentales.
Histoire
Dans les années 600, les tribus karloukes formèrent un khanat dirigé par un Yabgu (vice-roi), mais furent renversées par l’empire naissant des Göktürks à la fin du VIIe siècle. Renommés pour leur tapis tissés à l’époque préislamique, ils furent considérés comme un État vassal par la dynastie Tang après la conquête finale des régions de la Transoxiane par les Chinois vers 744. Ils restèrent dans la sphère d’influence chinoise et participèrent activement au combat contre l’expansion musulmane dans la région, jusqu’à ce qu’ils trahissent les Tang à la bataille de Talas en 751. Après que les Chinois se furent totalement retirés d’Asie centrale, les Karlouks se convertirent collectivement à l’Islam.
Dans les années 900, les Qarakhanides, qui affirmaient être un clan aîné des Karlouks, conquirent la région contrôlée par l’ancien khanat et créèrent un empire englobant le nord de l’Iran actuel et des parties du Turkestan. La région resta sous le contrôle des Qarakhanides (et, à diverses périodes, des Seldjoukides et des Kara-Khitans) jusqu’en 1206 où elle redevint un État vassal des Mongols. Ils restèrent un vassal indépendant jusqu’à l’invasion mongole de 1221.
Annexes
Bibliographie
- Sergej Klâštornyj (trad. Alié Akimova), Les Samanides et les Karakhanides : une étape initiale de la géopolitique impériale, Cahiers d'Asie centrale, coll. « Études karakhanides », , p. 35-40
Liens externes
Notes et références
- « 𐰴𐰺𐰞𐰸[Qarluq] Қарлұқ », sur Ethno Cultural Dictionary, TÜRIK BITIG