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Karabiner 98k

La Karabiner 98 kurz ou Karabiner 98k (en abrĂ©gĂ© K98k et improprement K98 ou Kar98k) est une carabine Ă  verrou allemand chambrĂ© en 7,92 Ă— 57 mm et conçu par Mauser Waffenfabrik. Elle fut adoptĂ©e le comme arme de service par la Wehrmacht. Ce fut l'arme standard la plus commune des troupes Ă  pied de toutes les branches de la Wehrmacht et de la Waffen-SS, devant les Sturmgewehr, MP 40, Gewehr 43 et autres Gewehr 41. Plus de 15 millions d'unitĂ©s furent produites jusqu'en 1945. Il est l'Ă©volution du G98 (Gewehr 98) utilisĂ© pendant la Première Guerre mondiale. Mais il est surtout un dĂ©rivĂ© direct de la carabine 98a, utilisĂ©e par la cavalerie et les stosstruppen durant le 1er conflit mondial.

Karabiner 98 kurz
Image illustrative de l'article Karabiner 98k
Présentation
Pays Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Type Carabine Ă  verrou
Munitions 7,92 Ă— 57 mm
Fabricant Mauser
PĂ©riode d'utilisation 1935-1945
Poids et dimensions
Masse (non chargĂ©) 3,9 kg
Longueur(s) 1,11 m
Longueur du canon 0,60 m
Caractéristiques techniques
Vitesse initiale 755 m/s
Capacité 5 cartouches

Premières études

Pendant la Première Guerre mondiale, l'armĂ©e allemande se rend compte que le Mauser 98 est long et encombrant lorsqu'il est utilisĂ© dans les tranchĂ©es. Ă€ la fin de la guerre, en 1918, l'armĂ©e allemande souhaite utiliser une arme Ă  feu dite unique, c'est-Ă -dire, prĂ©vue pour une utilisation de toutes les unitĂ©s : infanterie, cavalerie, artillerie... Le cahier des charges stipule que la future arme devra mesurer 1,1 m de long et pourra ĂŞtre Ă©quipĂ©e d'une hausse dont la graduation est comprise entre 100 m et 2 000 m. De plus, le K98k devra ĂŞtre en mesure d'utiliser la munition « lourde et pointue » (Ss) du Mauser 98[1].

De surcroît, pour améliorer la maniabilité du fusil, il est décidé qu'il soit équipé d'une culasse à levier coudé, ainsi que d'une bretelle passant par le côté gauche[1].

Présentation historique et technique

Un soldat allemand avec son Karabiner 98k équipée d'un lance grenade chargé d'une grenade à fusil dans le nord de la France en 1944

Les militaires allemands définissaient alors une Karabiner comme une carabine dont la bretelle se fixait latéralement. Il s'agit de la version raccourcie, d'un poids inférieur et donc plus maniable, du fusil Mauser modèle 1898 utilisé pendant la Première Guerre mondiale. La K98k se charge au moyen d'une lame-chargeur de cinq cartouches[2] de 7,92 mm Mauser. Cette carabine est une arme très puissante et de bonne taille et maniable.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette arme était l'équivalent fonctionnel du Springfield M1903 américain, mais était inférieure au M1 Garand américain capable de tirer en semi-automatique. L'ajout d'une lunette de tir au K98k (comme la lunette Zielfernrohr39 et la ZF41) permet d'en faire un fusil de très bonne précision.

Le mécanisme du Mauser 1898 et K98k est le fameux système Mauser. il est très apprécié par les chasseurs et les tireurs sportifs grâce aux multiples calibres proposés par des marques qui reprennent ce système fiable et simple (Parker Hale 1000, 1100, 1200…). La production de cette carabine a été telle que l'on trouve encore aujourd'hui des quantités formidables de pièces de rechange neuves d'origine. Le système Mauser est encore de nos jours une marque de qualité et de robustesse.

Un soin tout particulier a été apporté à la simplicité d'entretien de cette arme, dont la plupart des démontages à fin de nettoyage courant peuvent s'effectuer sans outil. La rondelle d'acier sur la crosse était une enclume qui servait à appuyer l'extrémité du ressort de percuteur pour démonter le système de percussion dans sa totalité, pour le nettoyer ou en remplacer des composants.

Le bois utilisé de 1934 à fin 1938-1939 était du noyer massif, puis à la suite du manque de bois de qualité, on recourut au bois de hêtre (ou d'autres) lamellé-collé, la crosse était composée de lamelles de bois collées à chaud. Cette technique lui permettait d'être aussi solide que du bois massif, mais légèrement plus lourd que le noyer. Les exemplaires de début de guerre ont une plaque de couche (pièce métallique en contact avec l'épaule du tireur) plate et vissée en bout de la crosse, les séries suivantes ont une plaque enveloppante (voir photo) pour compenser la relative fragilité des matériaux utilisés et éviter qu'ils ne se fissurent lors de l'utilisation de l'arme comme bélier ou en combat au corps à corps.

Au cours du conflit, la finition des armes déclina progressivement : les pièces fraisées furent embouties et soudées, l'arme se simplifia.

Lors de l'instruction initiale des fantassins de la Wehrmacht, cette arme est surnommée "la fiancée"[3].

Caractéristiques

  • Calibre : 8 Ă— 57 IS ou JS Ă©galement appelĂ© « 7,92 mm Mauser » ou « mm Ă— 57 mm » (ne pas mettre de 8 x 57 JRS Ă  bourrelet). Il a existĂ© de petites sĂ©ries de K98k en calibre 7,92 kurz (7,92x33) fabriquĂ©es en fin de guerre et qui comportent sur le boitier le calibre. Sans doute des exemplaires destinĂ©s aux milices de dĂ©fense des villes et enrĂ´lĂ©es de force, n'ayant "besoin" d'une arme qu'un très court temps.
  • Longueur : 110 cm
  • Longueur du canon : 59,94 cm
    La K98k indissociable du soldat allemand de la Seconde Guerre mondiale.
  • Poids : 3,92 kg (crosse en noyer) ou 4,2 kg (crosse en lamellĂ©-collĂ©)
  • Magasin : interne, rechargement Ă  l'unitĂ© ou par clip
  • CapacitĂ© : 5 coups
  • Cadence de tir : approximativement 15 coups par minute
  • Hausse Ă  curseur tangentielle graduĂ©e de 100 Ă  2 000 mètres
  • PortĂ©e pratique, avec la hausse : 300 m, avec lunette : 400 Ă  500 mètres voire plus dans des conditions exceptionnelles

Variantes

  • Version Kriegsmodell de fin de guerre, destinĂ©e Ă  faciliter la production, en supprimant le porte baĂŻonnette et en remplaçant la rondelle de dĂ©montage de percuteur de la crosse par un trou dans la plaque de couche
  • Le VG-5 ou VK-98, consistaient du dernier effort de produire des fusils tout Ă  la fin de la guerre. Ces versions très rares consistent d'un système mauser, d'une crosse très simple et d'une hausse fixe.
    G33/40
  • Versions raccourcies pliables (Klappschaft) expĂ©rimentĂ©es pour les troupes aĂ©roportĂ©es (fallschirmmjäger).
  • Gewehr 33/40, fabriquĂ© originellement par la manufacture de Brno en TchĂ©coslovaquie. Cette version raccourcie fut distribuĂ©e aux unitĂ©s de chasseurs de montagne, parachutistes et sur vĂ©hicules. Il est perfectionnĂ© durant le conflit pour ĂŞtre standardisĂ© sur la K98k. La principale diffĂ©rence visible, outre la longueur (995 mm), est l'ajout d'une plaque mĂ©tallique sur la crosse[4].

Les exemplaires pour tireurs d'Ă©lite (scharfschĂĽztzen) ne sont pas Ă  proprement parler des versions, mais des modèles standards sĂ©lectionnĂ©s en usine pour leurs qualitĂ©s balistiques. Ils Ă©taient dotĂ©s de lunettes tĂ©lescopiques ZF39 ou ZF42 qui nĂ©cessitaient toutefois un usinage secondaire pour les adapter. Environ 132 000 de ces fusils de prĂ©cision furent produits[5].

Utilisateurs militaires entre 1939 et 1945

Le fusil principal de la Wehrmacht fut aussi fourni aux armées des pays suivants : l' Etat indépendant de Croatie, la Finlande et au sein des différents mouvements de résistance européens (Française, Belge etc) comme récupération ou prise de guerre.

Utilisation après guerre

On le retrouve après guerre en Yougoslavie : matériel confisqué aux Allemands, le fusil est alors repoinçonné aux armoiries du pays. (Yougoslavie : épis de blés, référence au régime communiste en place à l'époque). Durant les années 1990, les K98k yougoslaves ont été utilisées par toutes les factions durant le conflit des Balkans. On rencontre beaucoup de photographies montrant des soldats ou des tireurs d'élite utilisant la K98k à Sarajevo.

Bataillon de la Garde de la Bundeswehr, 2007.

Un certain nombre de K98k (ainsi que des MP 40, MG 34, MG 42) furent également achetés à la Tchécoslovaquie en 1948, par la commission d'achat israélienne (qui se porta également acquéreur d'avions de chasse Avia S 199) afin d'équiper Israël soumise pourtant à l'embargo de l'ONU sur les ventes d'armes. Ces Mauser israéliens sont chambrés en 7,62 (308 nato) et portent ce chiffre marqué sur la crosse. Notons que les marquages nazis et l'étoile de David sont très souvent présents sur ces armes.

L'armée norvégienne fit de même : des Mausers furent chambrés en calibre .30 (30 06 spr, 308 nato) et des marquages nazis et norvégiens figurent également sur l'arme.

L'ArmĂ©e française utilisa des Mauser K98k de prise (FFI/FFL) et 47 000 fusils neufs (produits par Mauser au titre des dommages de guerre) durant la guerre d'Indochine. En AlgĂ©rie, elle affronta aussi le feu de ce type de fusils - souvent des G24(t) avec de faux marquages allemands - aux mains de combattants de l'ALN entre 1954 et 1962.

La Bundeswehr continue d'utiliser des K98k au Wachbattalion pour les cérémonies militaires.

Beaucoup de pays du « Tiers-Monde » possèdent des K98k dans leurs arsenaux et le fusil semble avoir encore de nombreuses années de service devant lui. Les soldats américains en ont notamment capturé un certain nombre en Irak ainsi que des carabines russes Mosin Nagant.

La K98k aujourd'hui

K98k adapté pour la chasse.

Le Mauser Karabiner 98 kurz est encore utilisĂ© actuellement pour la chasse. Le calibre d'origine, 8 Ă— 57 JS, est passĂ© en catĂ©gorie C, et la K98k est donc disponible en calibre d'origine sous simple rĂ©gime de dĂ©claration. Cependant, il reste encore un grand nombre de fusils K98k rechambrĂ©s en 8 Ă— 60 s et 8 Ă— 64 s pour les besoins de l'ancienne lĂ©gislation. Il est toujours d’actualitĂ© dans de nombreux pays. On retrouve aussi une version « Ă  blanc » permettant le tir de cartouches de mm Ă  blanc. La carabine est neutralisĂ©e selon la norme du Banc d'Epreuve de Saint-Étienne, seul autorisĂ© par l'État Ă  neutraliser ou transformer les armes officiellement. Le canon est bouchĂ© et une douille adaptatrice est utilisĂ©e pour maintenir la cartouche Ă  blanc dans la chambre de tir. La K98k est très populaire aujourd'hui parmi les tireurs sportifs et les collectionneurs du monde entier du fait de l'intĂ©rĂŞt historique et de sa grande qualitĂ© de fabrication. On trouve dĂ©sormais des K98k capturĂ©es par les SoviĂ©tiques durant la Seconde Guerre mondiale et reconditionnĂ©es dans les arsenaux sur le marchĂ© (souvent rebronzĂ©es et renumĂ©rotĂ©es au stylo Ă©lectrique sur le boitier et la culasse). Elles sont très populaires, notamment aux États-Unis, du fait de leur histoire.

Production durant la Seconde Guerre mondiale

Un soldat allemand avec son Karabiner 98k en 1944.

Liste des fabricants de Mauser K98k avec leurs codes (marquages sur le tonnerre de l'arme) :

  • 1934
    • Mauser, Oberndorf - S/42K .
    • J.P Sauer, Suhl - S/147K
  • 1935
    • Mauser, Oberndorf - S/42G .
    • J.P Sauer - S/147G ERMA - S/27G
    • Mauser, Borsigwalde - S/243G
  • 1936
    • Mauser, Oberndorf - S/42
    • J. P. Sauer - S/147
    • ERMA - S/27
    • Mauser, Borsigwalde - S/243
    • Berlin-Lubecker - S/237
  • K98k sur sa lame-chargeur avec 5 cartouches prĂŞtes Ă  ĂŞtre insĂ©rĂ©es.
    1937
    • Mauser, Oberndorf - S/42, 1937
    • J. P. Sauer - S/147, 1937
    • ERMA - S/27, 1937
    • Mauser, Borsigwalde - S/243, 1937
    • Berlin-Lubecker - S/237, 1937
    • Berlin-Suhler-Waffen (BSW) - BSW, date 1937
  • 1938
    • Culasse dĂ©montĂ©e du K98k.
      Mauser, Oberndorf - S/42 1938, ou bien "42" 1938.
    • J. P. Sauer - S/147 1938, ou bien "147" 1938
    • ERMA - S/27, 1938, ou bien "27" 1938
    • Mauser, Borsigwalde - S/243 1938, ou bien "243" 1938
    • Berlin-Lubecker - S/237 1938, ou bien "237" 1938
    • Berlin-SĂĽhler-Waffen - BSW 1938
  • 1939
    • Mauser, Oberndorf - "42" 1939
    • J. P. Sauer - "147" 1939 ou bien sans date ni code.
    • ERMA - "27" 1939
    • Mauser, Borsigwalde - "243" 1939
    • Berlin-Lubecker - "237" 1939
    • Berlin-SĂĽhler-Waffen - BSW 1939,
    • Steyr - Daimler, Steyr - "660" 1939
  • 1940
    Comparaison de différentes versions ; le modèle du haut porte un Schiessbecher lance-grenades.
    • Mauser, Oberndorf - "42" 1940
    • J. P. Sauer - "147" 1940
    • ERMA - "27" 1940, and also "ax" 1940
    • Mauser, Borsigwalde - "243" 1940
    • Berlin-Lubecker - "237" 1940, ou bien "duv" 40.
    • Gustloffwerke - "337" 1940 Steyr - "660" 1940, ou bien "bnz" 40.
  • 1941
    • Mauser, Oberndorf - "byf" 41.
    • J. P. Sauer - "ce" 41
    • ERMA - "ax" 41
    • Mauser, Borsigwalde - "ar" 41
    • Berlin-Lubecker - "duv" 41
    • Gustloffwerke - "bcd" 41
    • Steyr - "bnz" 41
  • 1942
    • Vue haute du mĂ©canisme sur un fusil capturĂ© par les Russes après-guerre qui auraient appliquĂ© du stylo Ă©lectrique pendant la remise Ă  neuf pendant les annĂ©es cinquante.
      Mauser, Oberndorf - "byf" 42
    • J.P. Sauer - "ce" 42
    • Mauser, Borsigwalde - "ar" 42
    • Berlin-Lubecker - "duv" 42
    • Gustloffwerke - "bcd" 42
    • Steyr - "bnz" 42
    • Waffen Werke Brunn, Bystrica - "dou" 42
  • 1943
    • Mauser, Oberndorf - "byf" 43
    • J. P. Sauer - "ce" 43
    • Mauser, Borsigwalde - "ar" 43
    • Gustloffwerke - "bcd" 43
    • Steyr - "bnz" 43
    • Waffen Werke Brunn, Bystrica - "dou" 43
    • Waffen Werke Brunn, Brunn - "dot" 43
  • Tireur d'Ă©lite avec son karabiner pourvue d'une lunette.
    1944
    • Mauser, Oberndorf - "byf" 44, ou "135"
    • J. P. Sauer - "ce" 44
    • Mauser, Borsigwalde - "ar" 44
    • Gustloffwerke - "bcd" 4
    • Steyr - "bnz" 44 ou "bnz" 4 *
    • Waffen Werke, Brunn, Bystrica - "dou" 44 *
    • Waffen Werke, Brunn, Brunn - "dot" 1944
  • 1945
    • Mauser, Oberndorf - "byf" 45
    • Mauser, Oberndorf - "svw" 45
    • Mauser, Oberndorf - "svw" MB
    • Gustloffwerke - "bcd" 45
    • Steyr - "bnz" 45
    • Waffen Werke Brunn, Bystrica - "dou" 45
    • Waffen Werke Brunn, Brunn - "swp" 45
    • Waffen Werke Brunn, "Brno" "dot" 45 (rare)

Voir aussi

Certaines armes ont été modifiées pour utiliser des cartouches 8 × 60 mm S et 9,3 × 62 mm.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Luc Guillou, « Comparatif : Le fusil Enfield n°4 face Ă  la carabine K 98k », Gazette des Armes, no 508,‎ , p. 16-23 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Bruno Guigues, « Un Mauser 98 K d'instruction », Cibles, no 607,‎ , p. 69 Ă  72 (ISSN 0009-6679)
  • Luc Guillou, Mauser : fusils et carabines militaires, 2 tomes, Éditions du Portail, 1997 et 2004
  • Jean Huon, Le Mauser 98 et ses dĂ©rivĂ©s, CrĂ©pin Leblond, 2003
  • Clinton Ezell, Edward, EncyclopĂ©die Mondiale des Armes lĂ©gères, Paris, Pygmalion, 1980 et 1989 (1re et 2e Ă©d. françaises).
  • Hogg (Ian V.) et Weeks (John), Les Armes lĂ©gères du XXe Siècle, Paris, Éditions de Vecchi, 1981.
  • Cibles
  • AMI/ArMI/Fire
  • Gazette des armes
  • Action Guns
  • Martin J. Dougherty, Armes Ă  feu : encyclopĂ©die visuelle, Elcy Ă©ditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 134-135.

Notes et références

  1. Guillou 2018, p. 21.
  2. Illustration de la lame chargeur
  3. Le livre Journal d'un antihéros, auteur Marcel Schmitt (alsacien enrôlé dans l'armée allemande en 1941), éditions G d'Encre, 2004 (ISBN 2-940257-08-6).
  4. « Guide du Landser 1939-1945 », Ligne de Front, no 27 spécial,‎ (ISSN 1953-0544)
  5. Wikipedia anglais
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