KP-SAM
Le KP-SAM ( coréen : 신궁 "Shingung", hanja : 新弓) est un missile sol-air portatif sud-coréen fabriqué par LIG Nex1. Il est exporté sous le nom de Chiron[1].
KP-SAM | |
missile sol-air | |
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Présentation | |
Type de missile | |
Caractéristiques | |
Longueur | 1,68 mètre |
Diamètre | 80 mm |
Vitesse | mach 2,1 |
Portée | 7 km |
Charge utile | 2,5 kilogrammes |
Guidage | infra-rouge |
Pays utilisateurs | |
Corée du Sud, Indonésie | |
Histoire
Le KP-SAM a été créé pour protéger les troupes avancées. Sa conception débute en 1995 par LIG Nex1[2]. Fin 2003, la Russie livre des 9K38 Igla en remboursement de dettes ce qui permet de remplir temporairement le besoin[3]. Le KP-SAM est entré en production en 2004 et en phase d'essais au début de 2005[2].
Fin 2005, le KP-SAM est entré en service dans l'armée de terre sud-coréenne, après avoir été en développement pendant près de 8 ans[3]. L'armée sud-coréenne a commandé 2000 unités[3].
En 2011, le KP-SAM a été proposé à l'armée indienne pour une éventuelle exportation[1], en concurrence avec le RBS 70, le Starstreak, le Mistral-2 et le SA-24[4].
En novembre 2012, le Pérou a annoncé l'achat de 18 postes de tir, 108 missiles et de trois radars TPS-830KE pour un montant de 43 millions de dollars. Cependant, l'accord a été annulé en pour des raisons financières ou sous la pression de Rosoboronexport[5] - [6].
En 2014, l'Indonésie achète des Chiron pour l'intégrer avec son système antiaérien Oerlikon Contraves Skyshield de 35 mm[7]. L'arme est présentée à l'exposition Indo Defense 2014[8].
Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la Corée du Sud refuse de livrer directement le Chiron à l'Ukraine. En , la livraison est annoncée en passant par la Tchéquie, l'achat étant financé par les États-Unis[9].
Caractéristiques
Le système ressemble extérieurement au Mistral français. L'ensemble a été développé et est fabriqué en Corée du Sud[2] - [3]. Le missile comprend un système de vérification ami ou ennemi (IFF), est prévu pour fonctionner la nuit et en cas de mauvais temps, un guidage infrarouge bicolore (IR et UV) pour passer outre les contre-mesures et une ogive à fusée de proximité. Lors des tests, le missile a obtenu un taux de réussite de 90 %.
Selon les responsables de l' Agence pour le développement de la défense, le missile est supérieur au FIM-92 Stinger américain ou au Mistral français en termes de probabilité de frappe, de prix et de portabilité[10]. Lors d'un test, le missile a touché une cible volant volant jusqu'à 3,5 kilomètres d'altitude avec une vitesse de 697,5 m/s (plus de Mach 2,36)[11] et une portée de 7 km[1].
Opérateurs
- Corée du Sud: En service depuis 2005[1].
- Indonésie: Armée de l'air indonésienne depuis 2014, intégré avec le système Oerlikon Skyshield 35 mm[7].
- Ukraine: en septembre 2022, la Corée du sud vendait pour $2 900 milliards à l'Ukraine à travers un intermédiaire tchèque[12].
Voir aussi
Références
- Brahmand.com, « S Korean firm offers anti-aircraft missile to India: report », (consulté le )
- « Chiron (Singung) (Korea, South), Man-portable surface-to-air missile systems » [archive du ], Jane's (consulté le )
- « KP-SAM / KPSAM New Bow (Shingung / Shingoong) », Global Security (consulté le )
- (en) Debajit Sarkar, « VSHORAD – India's Next Big Air Defense Program »,
- https://mags.shephardmedia.com/HB-samples-2018/AAD5-webmag.pdf
- (es) « El Ejército del Perú cancela la adquisición de misiles MANPADS a la surcoreana LIG Nex1 », sur infodefensa.com, .
- (en) « Indonesia might buy more Chiron MANPADS systems from South Korea », sur armyrecognition.com,
- (en) « LIG Nex 1 showcases Chiron portable SAM and Raybolt 3rd anti-tank guided missile », sur armyrecognition.com,
- (en) « South Korea's Famed Chiron Missile Systems Will Soon Guard Ukrainian Airspace - Reports », sur militarywatchmagazine.com, .
- Yoo Yong-won, « Locally-Made Surface-Air Missile Toutedaccessdate=2011-05-27 » [archive du ], Digital Chosunilbo
- « Chiron », www.deagel.com (consulté le )
- Tanmay Kadam, « South Korea To Supply Ukraine With Chiron MANPADS & US Is Paying For Them - Czech Media Reports », The EurAsian Times, (consulté le )