Accueil🇫🇷Chercher

Justus Möser

Justus Möser (ou Mösers ou Moeser), né à Osnabrück, principauté épiscopale d'Osnabrück le – mort le , est un juriste, historien et théoricien social allemand.


Justus Möser
Justus Möser
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
OsnabrĂĽck
SĂ©pulture
St. Mary's Church (en)
Nationalité
Formation
Université Friedrich-Schiller d'Iéna (à partir de )
Université de Göttingen (à partir de )
Ratsgymnasium OsnabrĂĽck (d)
Activités
Enfant
Jenny von Voigts (d)
Plaque commémorative

Biographie

Très attaché à sa ville natale, Osnabrück, en Basse-Saxe, dès qu’il termine son droit, suivi aux universités de Iéna et Göttingen, il y retourne pour s’y établir comme simple avocat ; il est bientôt nommé advocatus patriae (state attorney (Procureur)) et appointé par ses concitoyens. De 1762 à 1768 il est Justiciarius (chef de justice, Procureur Général) de la Cour criminelle d’Osnabrück (appointé par le Land).

En 1768, durant 20 ans, il est également le Geheimer Referendar (conseiller privé de justice ou conseiller légal) du prince-évêque protestant d’Osnabrück, le prince Frédéric, duc d’York et d’Albany, fils de George III du Royaume-Uni et de la reine consort Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (et donc cette fois-ci appointé par le prince).

De plus, « esprit tendant à l’Universel », bien que juriste de formation, publiciste, homme d’État et administrateur de profession, Möser est aussi historien par passion (historien autodidacte et très versé dans l’analyse sociale).

Personnalité emblématique d’Osnabrück, son effigie sculptée par Drake y est inaugurée en 1836 et son souvenir y demeure encore vivace.

Ĺ’uvre

Justus Möser est un historien reconnu ; ainsi, son Histoire d’Osnabrück de 1768 (2e éd. 1780 ; 3e éd. 1819) fait encore référence.

Tout au long d’un autre de ses ouvrages, "Fantaisie Patriotique (Patriotische Phantasien)" publié en 1775 et 1786 (2e éd. par sa fille, IWJ Von Voigts, en 1804 et nouvelle éd. de Reinhard Zöllner, en 1871) il plaide pour un développement naturel et organique de l’État en lieu et place des lois arbitraires imposées par les souverains.

Mais Möser est aussi un « poète-philosophe » : ainsi dans ses « Écrits divers » (Vermischte Schriften, 1797-1798, publié par Christophe Friedrich Nicolai avec une biographie), il expose ses vues sur la nature humaine avec beaucoup d’humour et d’esprit.

Il est aussi poète de quelque réputation et publie en 1749 une tragédie, Arminius.

Critiques

  • Jean Moes, en 1986, pose cette question : « Justus Moeser, patriote cosmopolite ou nationaliste xĂ©nophobe ? ». En effet dans son Ĺ“uvre, Möser (que Moes Ă©crit Moesers), aussi proche de sa Terre natale que du reste du Monde semble osciller constamment de l'un Ă  l'autre. Il remarque d'ailleurs que "les Nazis en pleine guerre, tentèrent, en 1943, en publiant ses Ĺ“uvres complètes (HKA) une tentative grossière de rĂ©cupĂ©ration".

Publications

Par ordre chronologique
  • « Histoire d’OsnabrĂĽck » (1768; 2e Ă©d. 1780; 3e Ă©d. 1819).
  • « Patriotische Phantasien (Fantaisie Patriotique) » (1775-1786; 2e Ă©d. par sa propre fille, IWJ Von Voigts, en 1804; et nouvelle Ă©d. de Reinhard Zöllner, en 1871).
  • « Vermischte Schriften (Écrits divers)», 1797-1798, publiĂ© par Friedrich Nicolai avec une biographie,
  • « Ĺ’uvres complètes (Sämtliche Werke) », le recueil en dix volumes, publiĂ© par B.R. Abeken, en 1842-1844.
    • L’édition originale et cette seconde Ă©dition furent reprises en 1943 (ni lieu. ni Ă©d.) sous le titre « Sämtliche Werke, Justus Mösers. Historisch-Kritische Ausgabe, hrsg ». Des AcadĂ©mies de Wissenschaften Ă  Göttingen, Oldenburg, Hambourg et OsnabrĂĽck. (Ă  rĂ©f. en abrĂ©gĂ©: HKA, suivi du numĂ©ro du tome en chiffre romains. Ex. de citation: « HKA XII, 1, p. 34 »).
Œuvres non datées (dates incertaines ou inconnues)
  • Briefwechsel (Correspondance).
  • Harlekin oder Verteidigung des Groteske-Komischen (dĂ©fense d’Arlequin et du comique grotesque).
  • Politische und juristische Schriften (Écrits politiques et juridiques).
  • Sämtliche Werke (Écrits divers) ; dans cet ouvrage, Möser dĂ©veloppe le thème d'appartenance Ă  la «Heimat (la petite Patrie) », Ă  laquelle a tendu toute sa vie ce « philosophe-historien ».

Littérature

Écrits sur Justus Möser (par ordre chronologique)
  • J.W. von Goethe, “Sämtliche Werke”, vol. XVII-XVIII, Aus meinem Leben, Wahrheit und Dichtung, Stuttgart 1850-1852, p. 133-134 ;
  • J. Kreyssig, 1857. Justus Moser.
  • L. Rupprecht, 1892. Justus Mösers soziale und volkswirtschaftliche Anschauungen.
  • K. Mollenhauer, 1892. Mösers Anteil an der Wiederbelebung des deutschen Geistes.
  • Ludwig Bäte, Justus Möser, advocatus patriae. - Frankfurt a.M., Athenäum Verl., 1961
  • Jean Moes « Justus Moeser, Patriote cosmopolite ou nationaliste xĂ©nophobe ? » dans Revue d’Allemagne et des Pays de langue allemande, tome XVIII no 4, octobre- dĂ©cembre 1986, p. 643.
  • Renate Stauf, Justus Mösers Konzept einer deutschen Nationalidentität. Mit einem Ausblick auf Goethe. TĂĽbingen 1991. (ISBN 3-484-18114-1)
  • Pierre Rosanvallon, Le sacrĂ© du citoyen. Histoire du suffrage universel en France, Gallimard 1992, p. 53 ; cet ouvrage reprend un texte des Archives nationales (rĂ©f: 284 A P 2, dossier 10, 4).
  • Henning Buck (Hrsg.), Patriotische Phantasien (Ausstellungskatalog). - Bramsche : Rasch, 1994, (ISBN 3-930595-00-1)
  • Karl H. L. Welker, Rechtsgeschichte als Rechtspolitik. Justus Möser als Jurist und Staatsmann. - 2 Bände. OsnabrĂĽck 1996
  • Stefan Efler, Der EinfluĂź Justus Mösers auf das poetische Werk Goethes. Laatzen: Wehrhahn, 1999. (ISBN 3-932324-76-5)
Écrits où Justus Möser est cité (par ordre chronologique)
  • Jacques Ellul, Histoire des Institutions T. 1-2, P.U.F coll. ThĂ©mis 1961, p. 469.
  • Jerry Z. Muller, 2002. The Mind and the Market: Capitalism in Western Thought (L'esprit et le marchĂ©: le capitalisme dans la pensĂ©e occidentale. Anchor Books. London.

Source(s) citée(s) par Justus Möser

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.