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Juliette Dillon

Juliette Dillon, née le à Orléans et morte le à Paris, est une organiste, pianiste, compositrice et journaliste musicale française.

Juliette DillonJuliette G. Dillon
Description de cette image, également commentée ci-après
Juliette Dillon, illustration de Charles Bour.
Nom de naissance Agathe-AnaĂŻs-Juliette Godillon
Naissance
Orléans, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
DĂ©cès (Ă  30 ans)
Paris, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activité principale Organiste, compositrice, improvisatrice
Activités annexes Pianiste, journaliste et critique musicale
Lieux d'activité Organiste titulaire de la Cathédrale de Meaux

Biographie

Agathe-Anaïs-Juliette Godillon, dite Dillon, naît le à Orléans[1] - [2].

Elle commence très jeune son apprentissage musical dans sa ville natale, auprès de sa mère Élisabeth Godillon née Fournier, professeur de musique, avant de prendre les leçons avec Marius Gueit, organiste de l'église Saint-Paterne d'Orléans. Elle fait montre d'un talent précoce pour la composition et l'improvisation[1] - [2].

En 1837, Juliette Godillon s'installe avec sa mère à Saint-Germain-en-Laye, en banlieue parisienne. Peu après, elle devient organiste titulaire de la cathédrale de Meaux[1] - [2].

En 1847, elle publie sous le titre de Contes fantastiques une traduction musicale pour piano de dix contes choisis d'E.T.A. Hoffmann, qui reçoit un accueil très favorable de la critique. Bien que le recueil soit initialement édité sous le nom de Juliette Godillon, plusieurs critiques l'appellent Juliette G. Dillon. La compositrice adopte alors ce nom, signant désormais Juliette G. Dillon ou simplement Juliette Dillon[1] - [2].

En 1849, à l'occasion de l'inauguration de la ligne ferroviaire Paris-Épernay, elle se produit à Meaux pour le président Louis Napoléon Bonaparte, prestation remarquée par les observateurs[1] - [2].

Dans les années 1850, Dillon joue régulièrement dans les salons parisiens. Elle fait ses débuts en 1852 à la salle de l'Association des artistes musiciens et à la salle Sainte-Cécile. Ses improvisations connaissent un grand succès et établissent sa réputation[1] - [2].

Durant ces années, Juliette Dillon devient également critique musicale, publiant des articles sous son nom ou utilisant divers pseudonymes, notamment « Richard Sincère ». Elle écrit pour Le moniteur parisien et Le nouvelliste, avant de devenir la première femme à fonder et éditer un journal musical à Paris : elle crée en 1852 L'Avenir musical, dont elle rédige la plupart des articles, puis, en 1853, Le Progrès musical, avec comme ambition « enseigner l’art musical à la jeunesse, c’est justifier notre titre, car les progrès de toutes choses sont toujours en germe dans les jeunes générations »[1] - [2].

Elle meurt prématurément quelques mois plus tard, du choléra[3], le à Paris[1] - [2].

Ĺ’uvres

Couverture de la partition des Dix Contes fantastiques.

Les compositions de Juliette Dillon consistent en[1] - [2] :

Musique pour piano

  • Contes fantastiques de Hoffmann :
  1. Le violon de Crémone
  2. Le mystère de la maison déserte
  3. Coppelius l’alchimiste
  4. Annunziata
  5. Le choix d’une fiancée
  6. Les maîtres chanteurs, dédié à Louis Lacombe
  7. La porte murée, dédié à Louis Niedermeyer
  8. Berthold le fou, dédié à Joséphine Martin
  9. Le reflet perdu, dédié à Hector Berlioz
  10. Le tonnelier de Nuremberg, dédié à la mère de la compositrice
  • France !, marche militaire dĂ©diĂ©e Ă  Louis NapolĂ©on Bonaparte
  • Les joyeuses Commères de Windsor
  • Album d’improvisations musicales recueillies et simplifiĂ©es par l’auteur :
  1. Sonata rustique inspirée par le Labourage de Rosa Bonheur
  2. Beaucoup de bruit pour rien
  3. Une Fête des Sorcières
  4. Le Quart-d’heure de Rabelais

Musique vocale

  • Les scènes de la vie de pension, suite de morceaux d’ensemble expressĂ©ment composĂ©s pour les maisons d’éducation (J. Dillon), pour voix et piano
  • Cantique Ă  la sainte Vierge (H. Moreau), pour voix et orgue

Notes et références

  1. Whealton 2020.
  2. Ingrid Sykes, « Godillon, Juliette - Sophie Drinker Institut », sur www.sophie-drinker-institut.de,
  3. « Dillon, Juliette | JAD », sur alexandredumas.org (consulté le )

Bibliographie

Liens externes

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