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Jules Leroux (homme politique)

Charles-Jules Leroux, né le à Paris, mort le à Icaria-Speranza, dans le comté de Sonoma (Californie), était un imprimeur et un député français, figure du socialisme utopique du XIXe siècle.

Jules Leroux
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Biographie

Plaque commémorant l'emplacement de la colonie utopiste Icaria-Speranza dans le comté de Sonoma, en Californie, où Jules Leroux termina sa vie.

Frère de Pierre Leroux, il exerce la profession d'imprimeur, participant au Phalanstère de Boussac (Creuse) à partir de 1844. Entre octobre 1845 et août 1850, les deux frères font paraître douze numéros de la Revue sociale, ou Solution pacifique du problème du prolétariat.

Le , il est élu député de la Creuse à l'Assemblée législative sur la liste des républicains démocrates-socialistes, le 3e sur 6 avec 16 888 voix sur 39 471 votants et 73 014 inscrits. Siégeant sur les bancs de la Montagne, il vote contre l'expédition de Rome, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement ou la loi électorale du 31 mai 1850, restreignant le suffrage universel. Opposé à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte, il abandonne la vie publique après le coup d'État du 2 décembre 1851 et s'exile à Londres puis sur l'île de Jersey.

Accompagné de sa femme et de ses sept enfants, il tente en vain d'entretenir les siens en travaillant dans l'agriculture. En 1866, il émigre aux États-Unis et s'installe dans le Kansas, où il crée une communauté égalitaire baptisée New Humanity[1]. Toutefois, vieilli et fatigué, il cède sa part à l'un de ses gendres au début de 1867 et s'achète du matériel d'imprimerie. Correspondant officiel à Topeka du Bulletin de l'Union républicaine de langue française de Claude Pelletier en 1870[2], il fait paraître à Neuchatel, dans le nord du Kansas, un journal intitulé L'Etoile du Kansas et sous-titré « organe de la République française et universelle », du à décembre 1880.

Il s'installe ensuite dans le comté de Sonoma près de Cloverdale, en Californie, et y participe à une seconde communauté égalitaire icarienne, Icaria-Speranza, où il publie L’Étoile des pauvres et des souffrants (-)[3]. Dans le dernier numéro, le , paraît un article nécrologique, rédigé par l'un de ses fils, qui commence par ces mots : « Jules Leroux, chrétien, philosophe, communiste, vient de mourir, exilé, près de Cloverdale, Comté de Sonoma, État de Californie[4]. »

Ĺ’uvre

  • Aux ouvriers typographes. De la NĂ©cessitĂ© de fonder une association ayant pour but de rendre les ouvriers propriĂ©taires des instruments de travail, Paris, imprimerie de L.-E. Herhan, 1833, 15 p.
  • Le ProlĂ©taire et le bourgeois, dialogue sur la question des salaires, oĂą l'on dĂ©montre que la baisse des salaires ne profite Ă  personne, Paris, Perrotin, 1840, 32 p.
  • Thomas le rageur, comĂ©die-vaudeville, (crĂ©Ă© au Gymnase dramatique, ), Paris, Beck, 1842, 20 p.
  • Qu'est-ce que la rĂ©publique ? Ă€ propos de la circulaire de M. de Lamartine. LibertĂ©, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©, unitĂ©. Ă€ MM. les membres du gouvernement provisoire (signĂ© : Jules Leroux, de Boussac), Paris, G. SandrĂ©
  • Aux Ă©lecteurs de la Creuse (), Boussac
  • Lettre d'un candidat de 1849 aux Ă©lecteurs d'avant 1848, au sujet d'un fait Ă©trange de leur histoire passĂ©e, (signĂ© : Jules Leroux, ), Boussac, imprimerie de Pierre Leroux
  • Élection dans la Creuse. Ă€ tous (.), Paris, G. SandrĂ©
  • Proposition tendant Ă  l'abolition de la misère par la crĂ©ation d'une institution sociale nouvelle, prĂ©sentĂ©e, le , Paris, imprimerie de l'AssemblĂ©e nationale, 1851, 1 p.
  • De la guerre d'Orient, de son principe et de sa fin, Corning (Iowa), Se vend chez l'auteur, 1877, 15 p.

Source

Notes et références

  1. Armelle Lebras-Chopard, « L'effervescence des idées socialistes au début du XIXe siècle », dans Auguste Comte. Trajectoires positivistes, 1798-1998 (collectif), p. 62.
  2. René Merle, « Campdoras : de l’espérance républicaine brisée au destin américain », Bulletin de l’Association 1851-2001, n° 23, 2003
  3. Sous-titré « organe du communisme libérateur des peuples et de l'individu », dont 23 numéros sont publiés.
  4. Cité par Nadine Dormoy Savage, « Jules Leroux en Icarie », The French Review, vol. 49, n° 6, mai 1976, p. 1025

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Nadine Dormoy Savage, « Jules Leroux en Icarie », The French Review, vol. 49, n° 6, , p. 1025-1040
  • « Jules Leroux (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]

Liens externes

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