Judith décapitant Holopherne
Judith décapitant Holopherne est un thème artistique tiré du Livre de Judith, particulièrement représenté dans la peinture européenne du XVIIe siècle. Judith entre dans la tente d'Holopherne, un général assyrien sur le point de mener une offensive contre la ville de Béthulie. Il s'enivre au point de perdre connaissance ; Judith le décapite, et emporte sa tête dans un panier (la tête est souvent représentée dans un panier portée par une servante de Judith, plus âgée qu'elle).
Les peintres représentent généralement l'une des deux scènes suivantes : la décapitation d'Holopherne allongé sur son lit, ou Judith tenant la tête d'Holopherne, parfois aidée par sa servante. Un vitrail du XVIe siècle fait exception en représentant deux scènes : l'une, la plus grande, au centre, représente Judith et Holopherne assis pendant un banquet ; l'autre, plus petite, représente Judith et sa servante mettant la tête d'Holopherne dans un sac, le corps sans tête figurant à l'arrière-plan.
Œuvres médiévales
- Miniature réalisée entre 1190 et 1200 à l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer.
- Miniature de l'ULB Darmstadt, vers 1360.
- Gravure illustrant la Chronique de Nuremberg, 1493.
Å’uvres de la Renaissance
- Version de Sandro Botticelli, vers 1470.
- Version attribuée à Andrea Mantegna ou Giulio Campagnola, vers 1495.
- Version de Giorgione, 1504.
- Version de Michel-Ange, 1508-1512.
- Gravure de Barthel Beham, France, 1525.
- Version de Lucas Cranach l'Ancien, 1530.
- Version des Heures du connétable Anne de Montmorency, 1549.
- Version de Giorgio Vasari, vers 1554.
Å’uvres baroques
- Version d'Adam Elsheimer, entre 1601 et 1603.
- Version de Giovanni Baglione, 1608.
- Version de Cristofano Allori, 1613.
- Anonyme génois, XVIIe siècle.
- Version d'Antiveduto Grammatica, vers 1620-1625.
- Copie d'un tableau de Pierre Paul Rubens, entre 1625 et 1650.
Å’uvres caravagesques
- Version de Louis Finson, vers 1607.
- Version de Carlo Saraceni, vers 1610-1615.
- Première version d'Artemisia Gentileschi, vers 1612.
- Deuxième version d'Artemisia Gentileschi, vers 1620.
- Version de Valentin de Boulogne, vers 1626.
- Version de Trophime Bigot, vers 1640.
Datation et attribution à l'étude
La datation et l'attribution de la « Judith de Toulouse », retrouvé dans les combles d'une habitation privée près de Toulouse, ne font pas consensus. Certains historiens d'art pensent que c’est une œuvre du Caravage dont la version à Naples serait une copie, d’autres y voient une œuvre de Finson[1] - [2].
Œuvres du Siècle d'or néerlandais
- Version de Jan de Bray, 1659.
Œuvres du XVIIIe siècle
- Version de Giulia Lama, 1730.
- Version de Ranieri del Pace, avant 1737.
Œuvres du XIXe siècle
- Version d'Horace Vernet, 1829.
- Aquarelle de Francisco de Goya, entre 1824 et 1825.
Œuvres du XXe siècle
- Version de Gustav Klimt, 1901.
- Version de Franz von Stuck, 1927.
Judith et Holopherne (en allemand : Judith und Holofernes) est une peinture de l'artiste autrichien Gustav Klimt, réalisée en 1901. Il s'agit d'une peinture à l'huile, rehaussée d'or plaqué.
En 1979, Léa Lublin réalise lors d'une exposition de la galerie Yvon Lambert Le milieu du tableau, un ensemble de quatre croquis accompagné d'un texte. Cette œuvre est une relecture de Judith décapitant Holopherne d'Artemisia Gentileschi[3].
Œuvres du XXIe siècle
En 2008, le peintre canadien James Miller, à la suite des révélations sur le scandale d'Abou Ghraib, revisite la version du Caravage en plaçant George W. Bush dans la position d'Holopherne et en changeant l'apparence de Judith[4].
Voir aussi
Notes et références
- La redécouverte de Judith et Holopherne, un chef d’œuvre depuis longtemps disparu de Caravage (1571-1610)
- Caravage, connoisseurship et contes de fées, Vincent Noce, dans La Gazette Drouot 2019
- Marie-Jo Bonnet, Les femmes dans l'art : qu'est ce que les femmes ont apporté à l'art ?, Paris, La Martinière, , 252 p. (ISBN 2-7324-3087-0)
- James Miller (painter) - Wiki