Juan Vicente PĂ©rez Mora
Juan Vicente PĂ©rez Mora, nĂ© le Ă El Cobre (dans l'État de Táchira), est un supercentenaire vĂ©nĂ©zuĂ©lien. Il est le doyen masculin de l'humanitĂ© depuis le dĂ©cès de l'Espagnol Saturnino de la Fuente GarcĂa le [1].
Naissance | |
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Nom de naissance |
Juan Vicente PĂ©rez Mora |
Pseudonymes |
TĂo Vicente, Don Vicente |
Nationalité |
Vénézuélien |
Domicile | |
Activités |
Biographie
Fils d'Euquitio PĂ©rez et d'Edelmira Mora, Juan Vicente est prĂ©nommĂ© ainsi en hommage au dictateur libĂ©ral Juan Vicente GĂłmez. NĂ© le Ă El Cobre, dans l’État de Táchira, il grandit dans la ferme familiale de San JosĂ© de BolĂvar, acquise en 1913, et, dès l'âge de 5 ans, aide ses parents dans les plantations de canne Ă sucre et de cafĂ©[2]. Ă€ l'âge adulte, il demeure paysan, tout en exerçant la charge de mĂ©diateur dans le cadre de litiges fonciers.
En 1938, alors âgĂ© de 28 ans, il rencontre Ediofina del Rosario GarcĂa, qu’il Ă©pouse deux mois plus tard. Ils ont ensemble onze enfants — dont un fils et trois filles, âgĂ©s de 65 Ă 80 ans, sont encore en vie en 2021 —, 18 petits-enfants et 41 arrière-petits-enfants[3]. Ediofina meurt en 1998 Ă l'âge de 81 ans, après plus de 50 ans de mariage[4].
Juan Vicente PĂ©rez est un homme austère et souriant[3]. Il ne quitte son village de montagne que très exceptionnellement, n'ayant visitĂ© Caracas qu'une seule fois au cours de sa vie, et a toujours refusĂ© de possĂ©der une tĂ©lĂ©vision[3]. S'interdisant les mĂ©dicaments, il se soigne avec des plantes rĂ©coltĂ©es dans les champs avoisinant sa maison[3]. En 2020, la pension de retraite de Juan Vicente PĂ©rez reprĂ©sente moins de 20 dollars par mois[3]. Se dĂ©plaçant en fauteuil roulant, il vit toujours dans la maison familiale, oĂą il est soignĂ© et assistĂ© par sa fille MarĂa, âgĂ©e de 66 ans[3]. Juan Vicente PĂ©rez est Ă©galement un homme de piĂ©tĂ© et de prière[3]. Ă€ l'âge de 113 ans, il rĂ©cite encore notamment le chapelet deux fois par jour[5] et, ne pouvant plus se dĂ©placer, Ă©coute quotidiennement la messe Ă la radio[3].
SurnommĂ© « el tĂo » (« l'oncle »), Juan Vicente PĂ©rez reprĂ©sente pour EFE « un siècle de coutumes qui rĂ©siste parmi les montagnes »[3].
Record de longévité
Juan Vicente PĂ©rez devient officiellement le doyen des VĂ©nĂ©zuĂ©liens en 2020[3]. Ă‚gĂ© de 111 ans, il devient dans le mĂŞme temps le premier supercentenaire officiellement reconnu comme tel au VĂ©nĂ©zuĂ©la[6]. Le , Ă l'âge de 112 ans, il devient le doyen masculin de l'humanitĂ© Ă la suite de la mort de Saturnino de la Fuente GarcĂa[1]. Le Livre Guinness des records note alors que Juan Vicente PĂ©rez « a une santĂ© et une mĂ©moire exceptionnelles »[5]. Celui-ci dĂ©clare par ailleurs vouloir vivre encore longtemps et souhaite qu'Ă sa mort on se souvienne de lui comme d’« un homme travailleur, fidèle Ă sa femme et persĂ©vĂ©rant dans sa profonde dĂ©votion religieuse, en tant que catholique »[5].
Notes et références
- (en) « Who is the oldest man in the world? », sur AS.com, (consulté le ).
- (es) « Juan Vicente Pérez es ahora el hombre más longevo del mundo #21Ene », sur El Impulso, (consulté le ).
- (es) « El hombre más viejo de Venezuela, 111 años de pobreza y resiliencia », sur www.efe.com (consulté le ).
- (es) « Hombre más anciano de Venezuela cumple 112 años », sur El Pitazo, (consulté le ).
- Francisco Vêneto et Bérengère Dommaigné, « À 113 ans, l'homme le plus âgé du monde récite son chapelet deux fois par jour ! », sur Aleteia, (consulté le ).
- « Venezolano Juan Vicente Pérez se convirtió en el hombre más longevo del mundo », Notitarde, 22 janvier 2022.