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Juan Navarro RamĂłn

Juan Navarro Ramón est un artiste peintre et lithographe espagnol né à Altea (province d'Alicante) le , mort à Sitges (province de Barcelone) le .

Juan Navarro RamĂłn
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Naissance
Décès
Nationalité
Espagnole
Activité
Formation
Lieux de travail

Biographie

Juan Navarro Ramón, qui est âgé de trois ans lorsque sa famille quitte Altea pour s'installer à Valence, suit à partir de 1917 les cours du soir de dessin de l'École des arts et métiers de Valence avant de suivre en 1923 les cours de peinture de l'Académie royale des beaux-arts de San Carlos, toujours à Valence (il s'y rapproche en particulier de ses condisciples Josep Renau et Genaro Lahuerta (es)), puis de l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand à Madrid[1], recevant alors les conseils de Timoteo Pérez Rubio (es) dont il fréquente parallèlement l'atelier[2]. Sa peinture, initialement figurative, est alors rapprochée de celle de Joaquím Sunyer[3].

L'artiste, qui épouse Josefa Fisac en 1928, s'installe en 1929 à Barcelone et effectue un premier voyage à Paris en 1934. Membre de l'Alliance des intellectuels antifascistes (es), Navarro Ramón participe à l'Exposition universelle de 1937 avec une toile engagée intitulée Te vengaremos alors accrochée à proximité de Guernica de Pablo Picasso et aujourd'hui dans les collections du Musée d'art moderne de Barcelone[2]. Pendant la Guerre d'Espagne, puis la Seconde Guerre mondiale, Navarro Ramón vit à Collioure (jusqu'en 1941) puis est emprisonné au camp de concentration Miranda de Ebro (Espagne)[4]. Il s'installe ensuite à Barcelone en 1944, puis dans le quartier du Montparnasse à Paris en 1951, y fréquentant Blaise Cendrars, Paul Reverdy et André Salmon. Sylvie Buisson le cite parmi les amis de Tsugouharu Foujita[5], l'une des photos les plus répandues de notre artiste le montrant alors, en un groupe cordial, aux côtés d'Ossip Zadkine, de Foujita et de Picasso[6].

Dans le cadre d'expositions personnelles, Navarro Ramón effectue en 1956 un voyage en Argentine, en 1959 un voyage en Allemagne. Il se rend également à Londres en 1965. C'est en 1976 qu'il se fixe définitivement à Sitges[1], restant cependant attaché à sa ville natale d'Altea à laquelle il fait don au soir de sa vie d'une part importante de son œuvre peint. La plupart de son œuvre est aujourd'hui en possession de la Galerie Gaudifond, successeure de Sala Gaudí[7].

Expositions personnelles

Caja General de Ahorros de Canarias (es), Santa Cruz de Tenerife
Palais de MarĂ­a Pita (gl), La Corogne
  • Galeries Layetanas, Barcelone, 1930.
  • Galerie Syra, Barcelone, 1932, 1933, 1935, 1962.
  • Palais de la Loge de mer, Perpignan, 1940.
  • Galerie El Jardin, Barcelone, 1944, 1950..
  • Galerie Buchhola, Madrid, 1949.
  • Galerie RenĂ© Breteau, Paris, 1951.
  • Galerie Galanis Hentschel, Paris, 1953.
  • Exposition itinĂ©rante en Argentine (Buenos Aires (Galerie Pizarro), Rosario (Conseil de la culture), Santa Fe) (Museo municipal de artes visuales), 1956.
  • Cercle des beaux-arts, Madrid, 1958.
  • Exposition itinĂ©rante en Allemagne (Darmstadt (Darmstädter Galerie), Badenweiler (Casino), 1959.
  • Ateneo, Barcelone, 1959.
  • Galerie Raymond Creuze, Paris, 1961.
  • Ateneo, Madrid, 1964.
  • Direction gĂ©nĂ©rale des beaux-arts, Madrid, 1964.
  • Galerie de Marco, Edimbourg, 1968.
  • Galerie RenĂ© MĂ©tras, Barcelone, 1967, 1972.
  • Galeria Nova, Barcelone, 1972.
  • Galerie S'Art, Huesca, 1972.
  • Galerie De Luis, Madrid, 1972, 1973, 1977.
  • Salle Gaudi, Barcelone, 1972, 1976[7]
  • Caja General de Ahorros de Canarias (es), Santa Cruz de Tenerife, 1974.
  • Galerie d'art Ribera, Valence, 1977.
  • Galerie Joan de Serrallonga, Barcelone, 1979.
  • Galeria Nueva, Sitges, 1981.
  • Galerie d'art Foz, Sitges, 1983.
  • Galerie d'art Yolanda Rios, Sitges, 1986.
  • Real Circulo Artistico, Barcelone, 1988.
  • Maison de la culture de Las Rozas, Madrid, 1989.
  • Maison de la culture d'Altea, 1993.
  • RĂ©trospective Juan Navarro RamĂłn, Palau Altea Centre d'Arte, Alicante, juin-, et Palacio de la DiputaciĂłn provincial de Alicante, .
  • Vingt-cinq Ĺ“uvres de Juan Navarro RamĂłn, Palais de MarĂ­a Pita (gl), La Corogne, [4].
  • Casa Canyot, Altea, [8].

Expositions collectives

  • Salon des artistes indĂ©pendants du quotidien Heraldo de Madrid, 1929, 1930.
  • Exposition nationale des beaux-arts, Madrid, 1930.
  • Exposition universelle (pavillon de la rĂ©publique d'Espagne), Paris, 1937.
  • Exposition d'arts plastiques du Ministère de l'instruction publique, Barcelone, 1938.
  • Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles, Paris, 1951, 1952, 1954, 1955, 1961.
  • Vingt ans de peinture europĂ©enne (Organisation LAMBOA), Stockholm, 1964.
  • Salon de San Jorge, Barcelone, 1966.
  • Salon de Mai, Barcelone, 1968.
  • Biennale de Saragosse, 1972.
  • Propac, Madrid, 1976.
  • Alicante moderno, 1900-1960, MUBAG d'Alicante (es), 2010.

RĂ©ception critique

  • « Ce peintre espagnol a toujours manifestĂ© des prĂ©occupations puristes et recherchĂ© le style de prĂ©fĂ©rence aux valeurs d'expressions. Plusieurs Ă©tapes de simplification l'ont menĂ© Ă  disposer sur des fonds que leur coloration transforme en espaces et dans un isolement apparent (mais très Ă©troitement reliĂ©es entre elles par la proportion des intervalles et leur direction propre) de petites crĂ©ations imaginaires que je prĂ©fĂ©rerais appeler des prĂ©sences inĂ©dites en lesquelles la poĂ©sie rejoint l'ironie. » - Roger van Gindertael[9]
  • « Il est passĂ© d'un nĂ©o-pointillisme Ă  un genre fauve dans des compositions Ă  personnages, des nus, des paysages urbains, et jusqu'Ă  l'abstraction, avec des compositions fondĂ©es sur des rappels de formes de soleils et de nuages aux enchaĂ®nements courbes et flous. » - Dictionnaire BĂ©nĂ©zit[1]

Prix et distinctions

  • Premier prix de peinture du Ministère de l'instruction publique, Barcelone, 1938.

Musées et collections publiques

Musée historique municipal d'Aspe

Espagne

Drapeau de l'Argentine Argentine

  • MusĂ©e municipal des beaux-arts Juan B. Castagnino (es), Rosario.

France

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Vicente Aguilera Cerni (es), Panorama del nuevo arte español, Éditions Guadarrama, 1966.
  • Francesc RodĂłn, Navarro RamĂłn, collection Artistas españoles contemporáneos, Éditions du Service de publication du Ministère de l'Ă©ducation, 1978.
  • Manuel Muñoz Ibañez, La pintura contemporánea del PaĂ­s Valenciano, Éditions Prometeo, Valence, 1981.
  • Cien años de pintura en España y Portugal (1830-1930) (tome 6), Éditions Antiquaria S.A., Madrid, 1991.
  • Manuel Muñoz Ibañez, La pintura valenciana de la posguerra, Éditions de l'UniversitĂ© de Valence, 1994.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Sylvie Buisson, Foujita, le maĂ®tre japonais de Montparnasse, Éditions du MusĂ©e de Montparnasse, 2004.
  • Natalia Carrazoni Hernández, Lorenzo Hernández Guardiola, Juana Maria Balsalobre GarcĂ­a, Juan Navarro RamĂłn, Éditions de l'Institut de culture Juan Gil-Albert, Alicante, 2005.
  • Juan Manuel Bonet (es), Diccionario de las Vanguardias, 1907-1936, Éditions de la ville d'Alicante, 2007.

Liens externes

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