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Juan MarĂ­a Lizarralde Urreta

Juan María Lizarralde Urreta, alias Heavy a été un membre historique de l'organisation séparatiste Euskadi ta Askatasuna (ETA)[1]. Il a été chef du commando Nafarroa, auquel il a appartenu en deux étapes, jusqu'à son décès, (suicide selon la version officielle), pendant les événements de la Foz de Lumbier (Canyon de Lumbier)[2] dans lesquels est aussi morte sa compagne Susana Arregui Maitegui et le sergent de la Garde Civile José Luis Hervás Manas[3].

Juan MarĂ­a Lizarralde Urreta
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  34 ans)
Iratiko erreka
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Membre de

Biographie

Il a commencé son activité à l'ETA en 1979, quand il a incorporé à un commando légal[4] de l'organisation. En 1980 il intègre le Commando Buruntza, un satellite du Commando Donosti où il a effectué ses premiers attentats. Il a commis son premier meurtre le , en abattant l'avocat José María Pérez de Orueta à Saint-Sébastien. Le il assassine au Lieutenant le Colonel de l'armée Miguel Garciarena Baráibar, et le Juan Costa Otamendi à Tolosa[5]. Il a aussi pris part à l'attentat contre le Lieutenant de la Marine d'Ondarroa Francisco Santamaría Saldaña[6], et dans l'attaque contre le corps de garde de la prison de Martutene.

Le commando Buruntza a été démantelé le , et Lizarralde est parvenu à s'enfuir vers la France[5].

Commando Nafarroa

Fin 1984, il s'est incorporé au premier Commando Nafarroa d'ETA, qui a fonctionné entre 1979 et 1986[7]. Cette première partie du commando n'était pas à proprement parler un commando stable. Il effectuait des actions et généralement s'enfuyait vers le sud de la France, où la police espagnole ne pouvait intervenir. Outre Lizarralde, ont composé ce commando à divers moments, Mercedes Galdós Arsuaga, alias Bitxori, José Ramón Martínez de la Fuente, alias Txori, Juan Jose Legorburu et Pedro María Gorospe Lerchundi, alias Txato el Viejo.

Pendant cette époque, le Commando Nafarroa a assassiné l'ex-lieutenant Colonel José Luis Prieto Gracia, l'ex-commandant Jesus Alcocer Jiménez, les policiers locaux Tomás Palacín Pellejero et Juan José Visiedo Calero, le policier Francisco Miguel Sánchez, l'enfant Alfredo Aguirre Belascoain dans l'attentat précédent, et le Général en réserve Juan Atares Peña[8].

En , dans une importante opération policière, le commando a été démantelé et plusieurs de ses membres arrêtés, mais Lizarralde est parvenu à échapper et de nouveau s'est réfugié en France[9].

En 1988, Lizarralde a eu la responsabilité de recomposer le Commando Nafarroa, avec la collaboration de Germán Rubenach et Susana Arregui Maitegui. Juan José Zubieta Zubeldia et Javier Goldaraz Aldaya les rejoindront par la suite.

Aux ordres de Lizarralde, ils vont perpétrer deux attentats à la voiture piégée à Estella-Lizarra et Pampelune, et une attaque d'une garnison de la Garde Civile à Altsasu-Alsasua, avec un solde total de 3 morts et de 11 blessés[10]. En outre, le le commando enlève l'industriel Adolfo Villoslada, libéré 84 jours plus tard à la suite du paiement de la somme de 350 millions de pesetas. Zubieta travaillait dans l'entreprise de Villoslada et a fourni toutes les informations nécessaires pour le rapt du chef d'entreprise[11].

Mort

Le , trois des membres du commando, Lizarralde, Arregi et Rubenach, se trouvaient à la Foz de Lumbier préparant un attentat lorsqu'ils ont été surpris par une patrouille de la Garde Civile. Lizarralde a tiré deux fois sur un sergent de la "Benemérita" (nom populaire pour désigner la Garde Civile), José Luis Hervás Manas, qui trouve la mort[12]. Les trois activistes se sont alors enfuis en haut de la rivière tandis que l'autre garde a donné l'alerte. Des forces du groupe antiterroriste rural[13] (GAR) encadrent la zone et commencent une recherche avec des hélicoptères et des chiens policier qui, avant la nuit tombée, localisent, Rubenach gravement blessé. Le matin, quand les forces spéciales ont continué les recherches, ils ont trouvé Arregi et Lizarralde morts, tous les deux avec des traces de coups de feu dans la tête. Lizarralde, en outre, se trouvait avec la tête immergée dans la rivière Irati[14]. Selon la version officielle des faits, corroborée par la première déclaration devant le juge de Germán Rubenach, s'étant vu entourés par la police, ils ont opté pour le suicide collectif[15]. Rubenach a postérieurement changé sa déclaration alléguant l'amnésie et a dit qu'il ne savait pas comment les faits s'étaient produits.

En juillet, les analyses pratiquées par l'Institut national de toxicologie[16] sur le corps Juan María Lizarralde ont déterminé que son décès a pu se produire par noyade dans les eaux de la rivière Irati, dans laquelle se trouvait sa tête quand elle a été trouvée[14]. L'étude postérieure a expliqué que la présence d'eau dans ses organes vitaux n'était pas incompatible avec la mort par balle, et a démonté la possibilité que la noyade était précédente au tir[17].

Enterrement

Jon María Lizarralde a été enterré le dans sa localité d'origine, Andoain. La formation Herri Batasuna, bras politique d'ETA, a essayé que soit déclaré Fils Préféré[18] de la localité - proposition qui a été rejetée par la séance plénière de la mairie - et qu'une chapelle ardente soit installée dans la salle des fêtes de la maison consistoriale, chose qui, finalement, sera acceptée[19].

Les secteurs les plus radicaux du nationalisme basque ont interprété les événements de Lumbier comme un acte prémédité par les forces de sécurité[20] - [21].

Notes et références

  1. Garde civile. VĂ­ctimas de ETA.
  2. Les Événements de la Foz de Lumbier se sont produits la journée du 25 juin 1990 à l'endroit connu comme Foz de Lumbier, un canyon formé par la rivière Irati en Navarre (Espagne). Il s'agit d'une confrontation armée entre les forces de la Garde Civile et les membres du Commando Nafarroa de l'organisation séparatiste ETA, qui ont été surpris par pendant une patrouille et ont mené, de facto, au démantèlement du commando.
  3. Lukor. (es) La Ăşltima operaciĂłn contra un 'comando Nafarroa' tuvo lugar en julio de 2003.
  4. Il existe deux sortes de commandos à ETA: les légaux et le illégaux. Dans les premiers, les membres ne sont pas connus des services police, dans les seconds, ils sont repérés et fichés par celle-ci.
  5. ABC. (es) El historial de "Heavy", plagado de fanatismo y violencia.
  6. ABC. (es) Atentado contra el ayudante militar de la Comandancia de Marina de Ondárroa.
  7. ABC. (es) Un presunto miembro del comando Nafarroa de ETA, detenido en Pamplona tras un tiroteo.
  8. AsociaciĂłn VĂ­ctimas del Terrorismo. (es) Listado de vĂ­ctimas de ETA.
  9. El Mundo. (es) La sangrienta y extraña historia del «comando Nafarroa».
  10. Angelfire. (es) Comando Navarra o Nafarroa.
  11. El Mundo. (es) Villoslada: «Durante los 84 días del secuestro estuve peor que un animal».
  12. El PaĂ­s. (es) Muerte en la Foz.
  13. Le GAR (groupe d'action rapide) est un des composants de l'UAR (unité d'action rurale) de la garde civile. C'est aussi l'acronyme de l'ex-groupe antiterroriste rural, remplacé en 1998 par l'UAR.
  14. El PaĂ­s. (es) El jefe del 'comando' de la Foz pudo morir ahogado, segun se deduce del informe de ToxicologĂ­a.
  15. El País. (es) L'etarre Rubenach declare qu'il a tiré sur Susana Arregui à la Foz de Lumbier.
  16. L'Institut National Toxicologie et Sciences Légistes est un organisme dépendant du Ministère de la Justice dont la fonction est : « aider l'Administration de la Justice et contribuer à l'unité de critère scientifique et à la qualité de l'habileté analytique, ainsi qu'au développement des sciences légistes ».
  17. ABC. (es) Les légistes démontent l'ultime manœuvre de Herri Batasuna sur la mort de "Heavy".
  18. Fils préféré est le nom d'un titre honorifique qu'accordent les mairies d'Espagne.
  19. ABC. HB impuso que los féretros de los etarras fueron instalados en los Ayuntamientos.
  20. Zabalza, page 10
  21. Esparza, page 317

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Juan MarĂ­a Lizarralde Urreta » (voir la liste des auteurs).
  • Jean Chalvidant, ETA : L'enquĂŞte, Ă©d. Cheminements, coll. « Part de VĂ©ritĂ© », , 426 p. (ISBN 978-2-84478-229-8)
  • (es) JosĂ© MarĂ­a Benegas, Diccionario de Terrorismo, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Diccionario Espasa », , 920 p. (ISBN 978-84-670-1609-3)
  • Jacques Massey, ETA : Histoire secrète d'une guerre de cent ans, Paris, Flammarion, coll. « EnQuĂŞte », , 386 p. (ISBN 978-2-08-120845-2)
  • (es) Foz de Lumbier. Antecedente y crĂłnica de unas ejecuciones, Ricardo Zabalza, Éditions Txalaparta, 1990. (ISBN 84-86597-24-2)
  • (es) Cien razones por las que dejĂ© de ser español, Jose Mari Esparza Zabalegi, Éditions Txalaparta, 2006. (ISBN 978-84-8136-465-1)
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