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Joseph Thoret

Juste François Joseph Thoret, nĂ© le Ă  Dole (Jura)[1] et mort le Ă  Saint-RĂ©my-de-Provence (Bouches-du-RhĂ´ne), est un aviateur français spĂ©cialiste du vol Ă  voile[2].

Joseph Thoret
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Just François Joseph Thoret
Surnoms
Thoret TempĂŞte, Thoret Mont-Blanc
Nationalité
Activité
Plaque commémorative

Biographie

SpĂ©cialiste du vol Ă  voile et du pilotage en montagne, Joseph Thoret, surnommĂ© « le pilote des tempĂŞtes Â», voua sa vie Ă  l'Ă©tude de la navigation aĂ©rienne. Élève pilote Ă  l'Ă©cole d'AmbĂ©rieu, il obtient son brevet (no 708) le . Il consacre l'essentiel de son temps Ă  des recherches sur les vents rabattants. En 1913, il plonge dans une tempĂŞte Ă  bord de son BlĂ©riot pour dĂ©montrer le bien-fondĂ© de ses observations.

Au début de la Première Guerre mondiale en 1914, membre du 35e régiment d'aviation de Bron, il interrompt ses essais pour servir dans l'aviation militaire. Il accomplit de nombreuses missions de reconnaissance.

En 1920, Ă  Villacoublay, il rĂ©alise des vols dits « Ă  reculons Â», portĂ© par des courants ascendants crĂ©Ă©s par le relief des hangars.

En septembre 1922, il participe au meeting aérien de Rouen.

Il franchit un seuil supplĂ©mentaire le Ă  Biskra en AlgĂ©rie : pendant 7 heures et 3 minutes, il parvient Ă  maintenir son appareil (un Hanriot type 14), hĂ©lice calĂ©e, en vol de pente, battant ainsi le record Ă©tabli par Alexis Maneyrol (1891-1923) Ă  bord d'un planeur. Record que Maneyrol ne tardera pas Ă  lui reprendre, signant un vol de huit heures et cinq minutes, le avec un appareil Peyret[3].

À plusieurs reprises, dans des conditions identiques, il réussira à tenir l'air avec un Hanriot HD.14 (en).

En 1924, il crĂ©e la première « Ă©cole de tempĂŞte Â», près de Saint-RĂ©my-de-Provence. D'autres Ă©tablissements identiques suivront Ă  Damas (Syrie), Agadir (Maroc), Prague (TchĂ©coslovaquie) et Le Fayet (Haute-Savoie). Ă€ partir de l'aĂ©rodrome du Fayet, il organise Ă©galement des vols touristiques entre Chamonix et Genève, Ă  bord d'appareils dont le plafond n'excède pas 3 000 mètres. Il ravitaille le refuge Vallot perchĂ© Ă  4 307 mètres d'altitude dans le massif du Mont-Blanc en parachutant le matĂ©riel, puis en atterrissant sur skis au cours des annĂ©es 1926 et 1927.

Autant par les expérimentations que par la pratique, Joseph Thoret entend démontrer que la puissance des appareils se révèle inutile face à l'extrême violence des rabattants, affirmation que confirmeront en 1936 des essais menés en soufflerie.

Pionnier reconnu, le pilote de l'extrême forma des aviateurs aux conditions atmosphériques les plus rudes jusqu'à la fermeture de sa dernière école en 1938. Il se retire à Saint-Rémy-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, où il meurt le . Il y est inhumé.

Activités artistiques

Joseph Thoret fut aussi sculpteur, peintre et poète.

Distinctions

Hommages

  • Une rue de Dole porte son nom.

Références

  1. « Une plaque à la mémoire de Joseph Thoret est inaugurée », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Dans les remous avec Joseph Thoret, aviateur et artiste », sur www.aviation-legere.fr (consulté le )
  3. Le 29 janvier 1923 dans le ciel : Record de durée en vol à voile, Maneyrol détrône Thoret

Annexes

Bibliographie

  • Lionel Pastre, Thoret TempĂŞte : Pionnier de l’air devenu artiste. Biographie de Joseph Thoret (1892-1971), Fos-sur-Mer, L. Pastre, , 272 p. (ISBN 978-2-9549076-0-4).
  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1024-1025 p. (ISBN 2-84734-060-2).
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